Travail du dimanche : la CFDT interroge les salariés
PUBLIÉ LE 05/11/2013 À 16H48par Anne-Sophie Balle
Alors que le débat sur le travail dominical est loin d'être clos, la CFDT a lancé début octobre une enquête nationale auprès des salariés directement concernés par le travail dominical.
Derrière le bras de fer judiciaire que se livrent actuellement les magasins de bricolage, le débat sur le travail dominical, ouvert fin septembre par la condamnation (puis la relaxe) de Leroy Merlin et de Castorama, est loin d’être clos. Le rapport Bailly, attendu pour la fin novembre par le gouvernement, devrait en principe définir de nouveaux critères de délivrance des autorisations d’ouvertures dominicales et mettre ainsi fin aux incohérences de la loi Maillé. Auditionnée par l’ex-P-DG de La Poste, la CFDT a d’ailleurs réitéré sa volonté d’encadrer des pratiques devenues, au fil des ans et des dérogations, source d’inégalités entre salariés. Mais la CFDT reste prudente à l’évocation de certaines pistes de réflexion. « L’idée d’une modulation des compensations salariales pour travail dominical selon la taille de l’entreprise n’est clairement pas acceptable, car une nouvelle fois cela reviendrait à dire :“ petites entreprises, petits droits ” », commente Hervé Garnier, secrétaire national en charge du dossier.
Un espace d’expression
Pour donner du poids à ses revendications, la CFDT a lancé début octobre une enquête nationale auprès des salariés directement concernés par le travail dominical. L’objectif des 1 500 réponses est d’ores et déjà atteint, et leur analyse (en cours) permettra à la CFDT d’appuyer son discours sur la réalité des salariés. « Loin d’être une enquête d’opinion, cette enquête flash est un outil pour aller à la rencontre des salariés et permettre au dialogue social de s’appuyer sur le vécu des salariés », rappelle Hervé Garnier. L’accord tout juste signé par les principales organisations syndicales (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) du commerce de Haute-Garonne, pour limiter les ouvertures de magasins à deux dimanches par an et trois jours fériés en 2014, est en cela « exemplaire de ce dont le dialogue social est capable, loin de toute instrumentalisation »
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