Jean Ferrat est mort le 13 mars 2010 :CIAO BELLO!
Le chanteur Jean Ferrat est décédé samedi «en tombant du lit» de l'hôpital d'Aubenas où il était entré pour y subir des examens. Lire la suite l'article
Jean Ferrat, 79 ans, s'était fait connaître dans les années 50 et 60, en mettant notamment en musique le poète Aragon. Né Tenenbaum, fils d'une famille juive modeste originaire de Russie son père a été déporté et est mort à à Auschwitz Ferrat est devenu un chanteur engagé et militant. Longtemps proche du PCF mais jamais militant il s'était prononcé contre l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 et pourfendu le bilan de l'ancien secrétaire général du PCF Georges Marchais, il soutenait encore le Parti de gauche pour les régionales de 2010. Ses plus grands succès, «Ma Môme», «La Montagne», «Potemkine» ou «Aimer à perdre la raison» étaient le reflet de son engagement.
Jean Ferrat (né Jean Tenenbaum), né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas[1], est un écrivain-parolier, musicien-compositeur et chanteur-interprète français.
Dernier de quatre enfants d'une famille modeste qui s'installe à Versailles en 1935, il poursuit ses études au Collège Jules Ferry. Son père est joaillier et sa mère fleuriste. Durant la guerre, son père, qui est juif[2], est déporté par les nazis et meurt à Auschwitz. Il est alors caché par des militants communistes.
À quinze ans, il doit donc quitter le lycée pour travailler afin d'aider financièrement sa famille. Il commence en même temps des études de chimie et devient aide-chimiste jusqu'en 1954, année de ses premières auditions. Déjà, à cette époque, il est attiré par la musique et le théâtre.
Au début des années 1950, il entre dans une troupe de théâtre, compose quelques chansons et joue de la guitare dans un orchestre de jazz. Il passe sans grand succès quelques auditions, fait des passages au cabaret sous le nom de Jean Laroche, et, ne se décourageant pas, décide de se consacrer exclusivement à la musique. Le jeune guitariste prend ensuite pour pseudonymes Frank Noël, avant d'opter pour Jean Ferrat (d'après la ville Saint-Jean-Cap-Ferrat).
Ainsi en 1956, il met en musique Les yeux d'Elsa, poème de Louis Aragon dont il est un admirateur. C'est André Claveau, alors en vogue, qui interprète la chanson et apporte à Jean Ferrat un peu de notoriété. Il se produit alors au cabaret parisien La Colombe de Michel Valette, en première partie de Guy Béart.
En 1958, il sort chez Vogue son premier 45 tours, mais ne rencontre guère de succès. Une jeune chanteuse, Christine Sèvres, reprend quelques-unes de ses chansons. Il l'épousera en 1961. C'est la rencontre en 1959 de Gérard Meys, qui deviendra son éditeur et son ami, qui relance sa carrière, il signe chez Decca et, l'année suivante, sort son second 45 tours avec la chanson Ma Môme, qui est son premier succès et passe sur les radios. (*) En 1966, le succès étant venu pour Ferrat, Vogue rééditera ce 45t sous le label Pop4, label à bon marché destiné à la grande distribution de l'époque, style Prisunic.
Sa rencontre avec Alain Goraguer, qui signera ses premiers arrangements sous le pseudonyme de Milton Lewis, sera par ailleurs décisive. Ce dernier deviendra ensuite l'arrangeur attitré des chansons de Jean Ferrat.
Son premier 33 tours sort en 1961 et reçoit le prix de la SACEM. Il entame alors une longue carrière, émaillée de difficultés avec la censure. En effet, Jean Ferrat a toujours été un chanteur engagé. Il écrira ses textes ou mettra en musique ceux de ses amis poètes, Henri Gougaud, Georges Coulonges ou Guy Thomas. (Voir la section discographie pour la suite).
En 1962, il fait la connaissance d'Isabelle Aubret. Un véritable coup de foudre amical a lieu entre les deux artistes. Ferrat lui écrit Deux enfants au soleil, un des titres majeurs de la chanteuse, et lui propose la première partie de la tournée qu'il démarre alors. Il compose une chanson sur des paroles écrites par Philippe Pauletto qu'il publie en 1970, et qui sera ensuite interprétée aussi par Isabelle Aubret : Tout ce que j'aime.
Il a aussi composé une chanson sur des paroles de Michèle Senlis pour Jacques Boyer et Jean Louis Stain au début des années 1960 et qui sera, dans les années 1970, réécrite partiellement et interprétée par Daniel Guichard : Mon vieux.
Jean Ferrat habitait dans la commune d'Antraigues-sur-Volane (près de Vals-les-Bains) en Ardèche, qui lui inspirera d'ailleurs la chanson La Montagne.
Il meurt le 13 mars 2010 à l'hôpital d'Aubenas.
L'artiste engagé en général [modifier]
Cet artiste très populaire, bien que largement diffusé par les postes périphériques, est rarement passé sur les écrans de la télévision.
Il accuse le système commercial qui fait passer les considérations financières avant la chance donnée aux artistes créatifs. Publiant des lettres ouvertes aux différents acteurs de la vie culturelle, présidents de chaînes, ministres, il dénonce une programmation qui selon lui privilégie les chansons « commerciales » aux créatifs[3].
Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
Discographie [modifier]
1958 Chez VOGUE : Les mercenaires (ma vie mais qu'est ce que c'est, frédo la nature, l'homme sandwich)
1961 Chez RCA sous le nom de NOEL FRANK : notre concerto, c'était Noël, près de la rivière enchantée, quand la valse est là.
1961 : Deux enfants au soleil (Ma Môme, Federico Garcia Lorca, ...)
1963 : Nuit et brouillard (C'est beau la vie, Nous dormirons ensemble, ...)
1964 : La Montagne (Que serais-je sans toi, Hourrah !, ... )
1965 : Potemkine (C'est toujours la première fois, On ne voit pas le temps passer, ...)
1966 : Maria (Heureux celui qui meurt d'aimer, Un enfant quitte Paris, ...)
1967 : À Santiago (Cuba si, Les Guérilleros, ...)
1968 : 10 grandes chansons de Jean Ferrat
1969 : Ma France (Au printemps de quoi rêvais-tu ?, L'Idole à papa, ...)
1970 : Camarade (Tout ce que j'aime, Sacré Félicien, Les Lilas, ...)
1971 : Aimer à perdre la raison (La Commune, Les touristes partis, Et pour l'exemple, ...)
1971 : Ferrat chante Aragon (Le Malheur d'aimer, Robert le Diable, ...)
1972 : À moi l'Afrique (Une femme honnête, Les Saisons, ...)
1975 : La femme est l'avenir de l'homme (Dans le silence de la ville, Un air de liberté, ...)
1979 : Les instants volés (Le Tiers chant, Le chef de gare est amoureux, ...)
1980 : Ferrat 80 (Le Bilan, L'amour est cerise, ...)
1985 : Je ne suis qu'un cri (La Porte à droite, Le Châtaignier, ...)
1991 : Dans la jungle ou dans le zoo (Les Tournesols, Nul ne guérit de son enfance, ...)
1992 : Les années Barclay : Best of Jean Ferrat (La Montagne, Potemkine, Ma France, Les lilas, Camarade, Et pour l'exemple, ...)
1994 : Ferrat 95 (Complainte de Pablo Neruda, Lorsque s'en vient le soir, ...)
2001 : Ma France (La Montagne, Potemkine, Ma France, Les lilas, Camarade, Et pour l'exemple, ...)
2002 : Ferrat en scène
2003 : Jean Ferrat 1969-1970-1971-1972 (Ma France, Camarade, Tout ce que j'aime, Aimer à perdre la raison, Et pour l'exemple, ...)
2007 : Jean Ferrat 1970-1971 (Camarade, Tout ce que j'aime, Les lilas, Aimer à perdre la raison, Et pour l'exemple, ...)
2009 : Les n° 1 de Jean Ferrat (Maria, Cuba sí, Les poètes, Les lilas, Camarade, Et pour l'exemple, ...)
Voir aussi [modifier]
Liste des chansons de Jean Ferrat
Jean Ferrat apparaît dans le film Vivre sa vie, de Jean-Luc Godard, pendant qu'on entend Ma môme.
On le voit également monter dans une rame de métro dans le film Un témoin dans la ville, d'Edouard Molinaro.
Didier Caesar (alias Dieter Kaiser) du Duo Stéphane & Didier (Kernen, RFA) a transposé des chansons de Ferrat en allemand (surtout de Louis Aragon), tout en restant le plus proche possible du texte de départ, texte néanmoins rimé et chantable sur la musique originale. Il les interprète en allemand et en français. Il s'agit de Tu peux m'ouvrir cent fois les bras (Öffne die Arme hundert Mal), La montagne (Die Bergwelt), Que serais-je sans toi (Was wär ich ohne dich) de Louis Aragon, Le sabre et le goupillon (Der Weihwasserwedel und das Schwert), Potemkin, C'est beau la vie (Das Leben ist schön), Nous dormirons ensemble (Wir werden zusammen schlafen (L. Aragon), Aimer à perdre la raison (Zu lieben, dass man den Verstand verliert) (L. Aragon).
1 commentaire:
Un des plus grands! Un des guides existentiels de ma jeunesse
Fred de Haas
Pays-Bas
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