Bonne fête aux dames, passantes, soeurs, églantines et amies,
Je vous dédie cette journée, en vous espérant animées de cette sève printanière et entourées de coeurs brulants. Je souhaite qu'aujourd'hui le soleil vous réchauffe et vous entoure, comme il sait le faire avec le cerisier et l'amandier qui enfin sont en fleurs.
A la mi-carême, la fête des femmes a une longue histoire, avant d'être la journée de vos droits légitimes.
Dès le 18e siècle, la Mi-Carême parisienne se présente comme une immense fête féminine et populaire, dont les premières héroïnes sont les blanchisseuses. Celles ci lavent, mais aussi livrent le linge. Voir ainsi passer de nombreuses femmes et jeunes filles seules, transportant du linge, était une présence forte de la présence des femmes dans l'espace public.
Fête, féminin et populaire, cette Mi-Carême, c'était la fête des femmes qui prennaient le temps de vivre, de s'amuser entre elles, chanter, danser, boire, festoyer dans la ville.
L'histoire de cette fête a été effacée des mémoires d'histoires, car la fête est aussi un regroupement, une manifestation des solidarités présentes et à venir. Fête, féminin et populaire sont trois mots qui troublent l'institution masculine et bourgeoise.
Aujourd'hui, cette fête est reconnaissance de droits et d'exigences légitimes. Souhaitons qu'un jour, elle devienne fête de la mixité et de la sève populaire, quand les discriminations seront effacées.
Alors, à toutes et à tous les coeurs brulants qui vous entourent, en toute amitié, je vous souhaite une bonne vie.
Philemon
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