jeudi 11 mars 2010

Marseille :de plus belle la grève des poubelles repart

Marseille : poubelles, la grève repart de plus belle
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Publié le jeudi 11 mars 2010 à 07H39
Hier soir en préfecture, la réunion entre salariés d'ISS et MPM fut un échec.

Les Marseillais, pris en otage par cet énième conflit, côtoient des tonnes de poubelles.
photos cyril sollier


La libération provisoire des centres de transfert des déchets par les salariés d'ISS Environnement, mardi, après l'acceptation par le préfet Michel Sappin d'une conciliation entre toutes les parties, avait laissé entrevoir la fin du conflit entamé samedi dernier. Hier soir, la durée de cette négociation, entamée à 16h30, toujours en cours 3 heures plus tard, ajoutait au sentiment d'un règlement imminent. Mais patatrac... À la sortie de la préfecture, point de poignées de mains. Plutôt une soupe à la grimace générale. Motif ? Aucun accord trouvé entre les syndicats de la société privée ISS, le président de MPM Eugène Caselli (PS), le préfet Michel Sappin, et les représentants de la municipalité, dont l'élue aux emplacements Martine Vassal (UMP). Pire: vers 22h30, on apprenait que les employés d'ISS, qui protestent contre un redécoupage qui donnera 20% de leur zone au service public, et craignent en conséquence une baisse d'activité et une diminution du personnel, se dirigeaient de nouveau vers les deux centres de transfert d'ordures ménagères à La Capelette et aux Aygalades. Une détermination commune : reprendre le blocage. "Peut-être que la prochaine fois que vous me parlerez, lâchait Bernard Pizzo, représentant de FO, je serais sur un lit d'hôpital. Tant pis, on n'a pas le choix". Il faisait référence à l'intervention musclée des CRS, samedi. Et de prévenir: "Nous, on ne voulait pas en arriver là. Mais Eugène Caselli s'est montré borné et buté. Si les CRS chargent, d'autres catégories nous rejoindront". Comment expliquer l'échec de ces négociations? Forcément, les versions divergent. D'un côté, bien décidé à ne pas revivre la reculade de novembre dernier, quand il avait dû céder face aux employés de Bronzo,Eugène Caselli assure être allé "jusqu'au bout de ce qu'on pouvait faire". "On a proposé un additif avec des prestations complémentaires, dont une augmentation des fréquences, pour garantir tous les emplois, tranche le président de MPM. Mais ISS exige que cette garantie salariale soit écrite sur le cahier des charges. Ce qui est illégal". Résultat? "J'espère toujours que la raison l'emportera, mais il n'est plus tolérable que les Marseillais soient pris en otage. Un moment donné, force restera à la loi". De l'autre, des syndicats déterminés à obtenir gain de cause à l'exemple de Bronzo. "Les propositions qu'on nous a faîtes ne tiennent pas la route, s'exaspère Jean-Jacques Gastaldi (CFDT), nous ne demandons qu'une chose : que la reprise du personnel soit assurée à 100% et écrite noir sur blanc. Ce n'est pas le cas". Et puis au centre du conflit, une municipalité tiraillée entre l'offensive tous azimuts de Renaud Muselier, qui affirme avoir impulsé la négociation en préfecture, tout en critiquant le cahier des charges "d'Eugène Caselli qui ne convient pas".Et la volonté d'apaisement de Jean-Claude Gaudin, peu désireux de voir les rues encore encombrées de poubelles. "On a tout fait pour renouer le dialogue , assure Martine Vassal, mais ce n'est pas nous qui avons les manettes. Je ne vais pas tirer sur l'ambulance, mais si on nous avait associés dès le départ à ces décisions, nous n'en serions peut-être pas là". Bref, tous les ingrédients réunis pour un conflit, où, dixit Martine Vassal, "ce sont encore les Marseillais qui vont trinquer".
Laurent D'ANCONA


La presse se déchaîne
Poubelles, parking, tatas, médecins…Marseille capitale mondiale de la grève !
Par Pierre BOUCAUD le 9 mars 2010
Bon on résume. Aujourd’hui grève des poubelles. Les ordures ne sont plus ramassées à Marseille depuis samedi. Elles s’entassent sur les trottoirs. Aujourd’hui toujours, grève des parkings à Marseille. 7 parkings du centre-ville sont bloqués depuis ce matin selon laprovence.com. Et le pire, c’est que, toujours selon laprovence.com, les voitures ne peuvent pas entrer mais ne peuvent pas sortir non plus… ça promet de la grosse, grosse pagaille…
Et forcément, ces belles grèves font des jaloux. Pour ne pas être en reste, les « FO territoriaux » (le syndicat majoritaire qui fait la pluie et le beau temps à la Mairie de Marseille, entre autres) vont nous faire une petite grève aussi, jeudi prochain et comme d’habitude elle sera sûrement très suivie. Cette fois, ce sont les « tatas » qui vont débrayer. Ce qui veut dire concrètement que les crèches et les écoles maternelles seront fermées ainsi que les cantines dans les écoles primaires. C’est vrai que cela fait longtemps qu’ils n’ont pas fait grève dans les écoles, chez FO. La dernière fois, c’était il y a moins de 2 mois, mais ce n’était pas une grève, juste une assemblée générale pour décider si ils allaient faire grève ou pas… Ils avaient pourtant obtenu tout ce qu’ils avaient demandé au père Noël à Jean-Claude Gaudin, 300 embauches, des augmentations… Bon cette fois, Jean-Claude ne pourra rien pour eux. C’est au gouvernement qu’ils en veulent, accusé de vouloir « privatiser le secteur de la petite enfance ». Pourquoi pas, tout le monde a le droit de faire grève, on voit bien qu’il y a de moins en moins de personnel dans les écoles pour encadrer les enfants. OK, mais cette semaine, ça commence à faire beaucoup, non ?
Bon, en tout cas, si vous voulez être tranquille à Marseille cette semaine. Un bon conseil : restez chez vous, recyclez vous même vos déchets, donnez vos enfants et vendez votre voiture. Et surtout ne tombez pas malade, les médecins généralistes seront aussi en grève jeudi, prenez vos précautions !
>> réactualisé à 12 H : bonne nouvelle les grévistes des parkings laissent sortir les voitures. Génial, super sympas !
>> sept parking menacés de grève aujourd’hui à Marseille sur laprovence.com
>> un jeudi sans cantine ni crèche toujours sur laprovence.

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