Poubelles : une semaine pour nettoyer Marseille
3 contributions Publié le lundi 15 mars 2010 à 08H06
Seul le centre-ville a été nettoyé, hier. Le reste devrait suivre. Sauf si...
Sale. La ville est horriblement sale. Mais quand on passe d’un arrondissement à un autre, ce ne sont pas tant les montagnes d’ordures qui choquent mais plutôt les fragments de poubelles, les bouts de papiers ou de cartons qui se sont envolés des conteneurs, aidés par le vent et la négligence de certains habitants, pour venir joncher les trottoirs.
Si on créait les "cérémonies de la crasse", le 2e arrondissement mériterait un oscar avec, à l’entrée de la rue de la République, un vrai monument égyptien, soit une pyramide de déchets qui restera dans l’histoire. Non pas celle des civilisations mais des incivilités. Au total, il y aurait près de 3 000 tonnes d’ordures dans la ville, qu’on fera disparaître en une semaine. Parole d’éboueur.
Pourquoi n’a-t-on pas commencé le ramassage dès hier, sachant que les grévistes avaient libéré vendredi un centre de transfert des déchets, celui de la Capelette ? Parce que la collecte des ordures a été supprimée le dimanche, sauf au centre-ville où, de la Place aux Huiles à la gare St-Charles en passant par la Canebière, les agents territoriaux (c’est le service public qui gère le 1er arrondissement) ont fait place nette.
Pour le reste, c’est aujourd’hui qu’on devrait entendre les bennes ronfler dans toute la ville. Car les grévistes de la société ISS Environnement, à l’origine d’un conflit qui a duré une semaine, ont rendez-vous avec Eugène Caselli, président de MPM, et le préfet Michel Sappin pour signer un accord qui repose sur une modification du cahier des charges ou, plutôt, des additifs. Les agents d’ISS auraient obtenu le maintien des 132 emplois et la création d’une brigade qui interviendrait, dans leur arrondissement, le 2e, pour des opérations ponctuelles. Par ailleurs, 15 intérimaires (travaillant pour ISS) seraient recrutés mais dans la fonction publique.
En une phrase, les emplois seraient assurés et l’activité "blindée". Tout ceci pourrait être écrit noir sur blanc. Encore que les garanties sur les (132) emplois sont incompatibles avec un cahier des charges si l’on en croit un avocat. Mais, dans les négociations de vendredi, le représentant syndical FO d’ISS a retenu, avant tout, la parole du préfet. "Qui nous a garanti les emplois", assure Bernard Pizzo. Lequel verra donc aujourd’hui comment concrétiser "cette parole donnée" qui pourrait déboucher sur le déblocage. Et la fin des pyramides.
Grève des poubelles, maintenant c’est FO contre FO…
Par Pierre BOUCAUD le 12 mars 2010
Ca y est ça dégénère. Selon la correspondante locale d’Europe 1, Nathalie Chevance, le syndicat Force Ouvrière représentant les éboueurs du public, est allé ce matin déverser 40 tonnes d’ordures, au pied des … salariés grévistes eux aussi FO , mais du privé cette fois…. Bonjour la solidarité syndicale… Ce qui prouve bien si cela était encore à faire, que cette grève est bizarre, vraiment bizarre. Et il est grand temps que tout ça s’arrête, et vite. D’ailleurs les marseillais commencent à se mobiliser, via facebook, notamment avec la création du groupe Marseille Ville Propre, qui compte déjà 3778 membres !
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