Formation Recours au
Tribunal administratif septembre 2012
Quand faire appel au TA ?
Une fois que toutes les autres voies de
recours ont été épuisées.
Dernière avant : recours gracieux
auprès de autorité hiérarchique.
Ordre judiciaire et juridiction
administrative
Il n'y a que trois
degrés dans la juridiction administrative, alors qu'il y a tout un
tas de tribunaux différents dans l'ordre judiciaire (juridictions
pénales, cour d'assises, juridictions civiles, etc...)
quel juge est compétent quand on
conteste l'ordre judiciaire ? Les deux st séparés, donc
ft rester ds le judiciaire et remonter d'un cran. Le seul qui peut,
c'est le tribunal des conflits : il règle les pb de compétence
entre l'ordre judiciaire et le TA. Il dit qui des deux doit statuer.
Si une administration commet un
dommage, réalise des travaux qui posent pb, il faut faire un recours
au TA. Pour les impôts directs aussi.
Qu'attaque-t-on ? Auprès de
qui ?
TA : on attaque une décision
Cour Administrative d'appel : on
critique un jugement rendu par le TA (par des moyens de droit)
Conseil d'Etat : on critique un
arrêt de la cour administrative d'appel.
Quels sont les rôles des
magistrats ?
Il y a 5 fonctions pour un juge au TA :
président de chambre, conseiller rapporteur, rapporteur public
(c'est lui qui est chargé de présenter toute l'affaire à
l'audience et conclut – on a le droit de répliquer, soit sur
place, soit dan s une note en délibéré ensuite ; il ne juge
pas), juge unique (cas de peu d'importance qui ne nécessitent
pas des mobiliser 3 personnes pour juger ; ne peut pas dépasser
10000euros en matière indemnitaire), juge des référés
(procédure d'urgence)
Comment se passe un jugement ?
Dans les 3 magistrats, il y en a un qui
est le magistrat rapporteur : il se fait une idée
à partir du dossier, et donne une note aux deux autres
Le rapporteur public fait de même,
mais il n'entre en rien dans le jugement.
Quelque jours avant, il y a une petite
réunion entre les 3 : ils discutent à ce moment, pour se
mettre d'accord ou non.
La note en délibéré est là
pour éclairer : si on a l'impression que le rapporteur public
n'a bien compris notre requête, ou qu'on produit une pièce qu'on ne
pouvait pas produire avant.
Il y a plusieurs types de
recours : (on ne voit que
les deux plus fréquents)
le recours en excès de pouvoir :
on demande l'annulation d'un acte : a effet rétroactif. On peut
aussi demander a exciper de l'illégalité d'un acte. C'est un acte
récent qui renvoie à un acte ancien, et c'est l'acte ancien qui
gêne. Il faut le faire dégager.
Arrêt Alitalia : on fait annuler
un acte qui n'est pas conforme au droit européen, pour illégalité.
C'est une jurisprudence du Conseil d'état.
le recours indemnitaire, ou de plein
contentieux : on demande à être indemnisé d'un
préjudice : on peut l'utiliser quand on fait un loupé. Par
exemple, on voudrait faire annuler un acte, mais on est forclos (hors
délais), alors on dit qu'on subit un préjudice (pécuniaire,
d'avancement, de mutation), on le chiffre, et on demande réparation.
Si on fait une demande en réparation
en préjudice : il faut absolument avoir d'abord fait
une demande préalable pour la même chose à
l'administration. Il faut chiffrer.
Procédure d'urgence
Les parties de la procédure :
Les parties :
le requérant : c'est celui
qui fait le recours , il peut y avoir des requérants conjoints :
ils demandent la même chose.
le défenseur : l'adversaire
observateur : celui que le
TA décide de consulter (mais pas obligatoire) : il n'a pas
droit de faire recours mais on a besoin qu'il s'exprime sur l'affaire
un expert : idem : est
désigné par le TA, n'a pas le droit de faire recours ; il
doit être agréé au TA. Ton expert à toi fait une expertise que tu
verses au dossier.
L'expert officiel est nommé quand il y
a un préjudice à déterminer, parce que l juge n'est pas capable
évaluer le prix de la maison, par exemple.
Intervenant volontaire : il
doit intervenir en étant d'accord avec les conclusions du requérant
ou du défenseur ; il se manifeste par écrit en faisant
recours. Le syndicat peut intervenir à ce titre.
exemple : je conteste la
construction d'une maison devant chez moi, j'attaque la mairie qui a
donné le permis de construire, et le propriétaire de la maison en
construction est observateur pour être au courant
Le syndicat peut intervenir en
intervenant, puis le requérant dit qu'il donne mandat pour que le
syndicat produise les écritures à sa place.
Si le requérant est débouté, c'est
lui, et non le syndicat : le jugement affecte l'intervenant,
mais ne juge rien le concernant.
Quand on conteste un tableau
d'avancement, celui qui a été nommé ne perd pas ses droits.
L'arrêté pris est créateur de droits, on ne peut revenir en
arrière.
Le retrait d'une décision ne
peut pas se faire par l'administration après 4 mois.
L'abrogation est différente de
l'annulation : l'abrogation supprime à partir de la date de
l'abrogation, annulation a des effets rétroactifs. (Mais ceci
n'est valable que pour vous, pas pour celui qui n'a pas saisi le
tribunal).
L'avis de la CAP n'est pas
suspensatoire, contrairement au tableau d'avancement qui sera pris
avant.
Si je fais annuler ma mutation, celui
qui a eu mon poste doit demander avoir qqch en effet collatéral.
SI note pourrie depuis des années, il
faut prouver l'illégalité de l'acte initial (remontre ds
temps):recours gracieux avant recours contenieux. Exciper de
l'illégalité d'une acte à l'occasion d'un contentieux d'un acte
récent.
Même si pas obligatoire, mais usage :
il faut prouver le préjudice : par rapport à la moyenne.
Normalement, inspecté tous les 5 ans, mais elle 20 ans.
Pour gagner, il faut que ce soit un
droit, ou un usage considéré comme un droit.
On peut aussi faire abroger un arrêté
qui n'est conforme aux directives européennes : c'est surtout
valable pour les arrêtés anciens pris avant les directives
européennes : tu fais remarquer à l'administration qu'il faut
rectifier le tir. (= loi européenne).
Grands principes guidant une
procédure
Elle est écrite : pour
cela que ce n'est pas la peine de se ménager des effets de manche,
de finasser en gardant des pièces sous le coude pdt lgtps. Les
magistrats sont là pour avancer.
contradictoire :
inquisitoire : c'est le
magistrat instructeur qui mène la danse.
Quels sont les délais ?
Pour aller en contentieux
N + 1 jour + 2 mois
passé cette date, il y a forclusion
Avec Sagace, on connaît les délais.
exception : cas de force majeure =
cas de relevé de forclusion : la personne a été mise en
incapactié par un accident grave, par exemple.
Si on est pressé par le temps,
il faut adresser une requête schématique, avec les
principaux éléments, et dire qu'on adresse un mémoire
complémentaire dans les jours qui suivent.
Tant que le procédure n'est pas close,
il est possible d'envoyer des pièces nouvelles si la situation
évolue. C'est contradictoire, donc la partie adverse peut répondre.
Exemple de déroulé
concernant les délais :
phase 1 :
Décision. Je
n'ai pas réussi à contester dans les délais ; je suis frappé
de forclusion.
Le recours en
excès de pouvoir est impossible.
Je chiffre les
préjudices : énumérer les préjudices, les motiver
Phase 2 :
je présente un
recours gracieux à l'administration : énumération,
motivation, preuves.
L'administration
a 2 mois pour répondre.
Elle ne répond
pas.
Autre cas :
l'administration répond : elle fait droit partiellement à ma
demande : si je suis sûr de mon bon droit, je peux aller au TA.
Sinon, il vaut mieux garder ce que donne le recours gracieux, car on
pourrait se faire débouter au TA, et perdre tout.
Autre cas :
l'administration fait droit à ma demande. J'écris au TA pour dire
que je me désiste d'instance : dans cette demande précise, je
retire. Cela ne préjuge en rien d'autres demandes.
Désistement :
soit je m'aperçois que je me suis trompé (cela évite que je sois
condamné à payer des frais irrépétibles) ; ou un événement
est intervenu qui m'a donné satisfaction.
Peut être fait
jusqu'à la veille de l'audience.
Attention, il
faut être sûr de tenir : une promesse ne suffit pas. Il faut
une garantie.
Phase 3 :
J'effectue un
recours en contentieux pour excès de pouvoir + demande
indemnitaire : délai de 2 mois.
Comment monter le dossier ?
La requête doit être adressée au
président du TA. Il faut donner nom prénom adresse, n° téléphone,
fax personnels : on agit comme citoyen. Si on déménage en
cours d'instance, il faut faire un courrier exprès pour prévenir.
Ne pas mettre dans le dossier pcq peut échapper à la vigilance du
tribunal pour avoir le rendu de jugement. On dit qu'on demande contre
telle décision et la date, ou décision implicite de rejet de telle
date, et dit ce qu'on demande (contre qui, contre quoi, et demande ce
qu'on veut).
Il faut faire la liste des pièces, et
les numéroter. Faciliter au maximum la lecture.
Il faut dater, signer, joindre la
décision et toutes les pièces qui peuvent servir de preuves. Il
faut autant de copies que de parties, plus deux (donc l'auteur de
l'acte qu'on conteste, plus deux). Joindre le timbre fiscal. Donc il
faut 5 au moins : un original, une copie pour soi, une pour la
défense, plus deux. On l'envoie en recommandé avec AR, ou par fax
(il y a une date de réception au greffe qd il y a fax), ou on va le
déposer en personne. Il faut faire la liste des pièces. Attention,
le fax est considéré comme une copie. Donc on faxe pour être dans
les délais, mais il faut ensuite envoyer l'original. On peut aussi
envoyer par mail, mais la téléprocédure n'est pas encore courante,
donc faut attendre que cela se développe. Il existe aussi sur le
site de la poste un envoi PDF en recommandé avec AR.
Le greffe donne un numéro d'ordre au
dossier. On reçoit un doc qui accuse réception de notre requête.
N° Sagace, pour qu'on puisse voir où en est le dossier.
On développe. Rappel des faits, rappel
de la loi, jurisprudence, etc. Ce que reproche à l'adversaire.
En conclusion : on rappelle les
faits, et on dit ce qu'on demande. (On demande le remboursement du
timbre fiscal au titre des prises irrépétibles L-761-1 ).
Il faut avoir la capacité
juridique : dès qu'on vient en soutien : il faut
produire les statuts montrant que le syndicat, son SG a la capacité
juridique. Dc ft mettre copie.
Qd il y a plusieurs requêtes
personnelles sur un même point, le TA peut et doit faire jonction
entre les affaires. Il y a un jugement, qui rendu par un TA et la
décision est valable pour tous, sur décision du conseil d'état.
L'avocat est la seule personne qui peut
être mandatée pour agir en justice. On ne peut pas être mandataire
d'un voisin, d'un parent lors d'une audience.
Exception : En matière fiscale,
on peut avoir un mandataire : un expert fiscal, par exemple.
Si on fait recours d'une décision qui
a une durée de vie très courte, pb : il faut que la décision
soit toujours valide, qu'elle continue de produire ses effets.
Les délais restent ouverts si on n'a
pas reçu notification de la décision nous concernant.
Dans cas de droit de retrait : on
peut demander un référé constat, pour que constate que dangereux :
le TA envoie un expert.
Comment obtenir l'exécution d'un
jugement ?
Le fait de poser
un recours ne suspend pas la décision contestée, sauf si on obtient
satisfaction dans le cadre d'un référé suspension.
En revanche, dès
que le jugement est rendu, il est exécutoire immédiatement.
Les parties reçoivent une lettre
donnant le jugement, les voies de recours et les délais. Ne pas
oublier de payer le timbre fiscal, parce qu'est un motif pour
rejet de la requête à la cour d'appel. Toues les décisions de
l'administration doivent indiquer les voies et délais de recours.
Sur les actes, svt indiqué au dos.
Le TA rend des jugements, la cour
d'appel rend des arrêts, le Conseil d'Etat rend des décisions.
Si j'ai gagné mon procès et que le
tribunal a fait droit à mes demandes. Le jugement est exécutoire.
Le délai d'appel est de deux mois. Souvent, ils ne font rien avant
cette date. Au bout de 4 mois, c'est sûr que l'adversaire ne veut
rien faire.
L'autre partie tarde à exécuter la
décision : il faut faire un courrier avec AR leur rappelant
qu'il y a eu décision, joindre copie du jugement.
Au bout de 4 mois, il faut faire un
courrier au TA leur demandant de faire exécuter leur décision, en
produisant les pièces qui prouvent qu'on a déjà demandé
courtoisement à l'autre partie. « Exécution du jugement de
telle date ». Si l'administration s'exécute alors, le tout
est classé ; si l'administration s'entête, il y a un nouveau
jugement (et demander à avoir des astreintes pour retard (n euros
/jour).
Le préfet peut obliger à inscrire au
budget le paiement de la dépense autoritaire qu'est le jugement. On
lui écrit en montrant qu'on nous a répondu qu'il n'y avait pas le
budget. Il faut que le préfet ait autorité : a priori,
n'intervient pas dans les affaires du recteur (qui de toute manière
applique vite).
Qu'attaque-t-on ?
Devant le TA on attaque une
décision.
Devant la cour d'appel, on attaque la
décision du TA. On demande l'annulation du jugement du tribunal
précédent.
On n'attaque jamais une personne, mais
un document.
Quand on demande des sommes d'argent,
il faut d'abord avertir l'autorité hiérarchique que la décision
amène des conséquences financières, que l'on chiffre à tant.
Pièce à produire ensuite. Il faut chiffrer pour que le TA dise oui
au chiffre. Ce n'est pas au juge de faire des calculs.
Ordonnance en
rectification d'une erreur matérielle : dans le cas d'une faute
de frappe dans le jugement : erreur sur un nom, une somme,
etc...délai d'un mois.
Attention on peut
maintenant être condamné pour procédure abusive : le juge
estime qu'il y a volonté délibérée de faire obstruction sans rein
amener sur probant sur le fond.
Dans quels cas le TA est juge en
premier et dernier ressort ? (= n'y a pas d'appel)
dans les cas :
litiges relatifs à la situation individuelle des fonctionnaires, à
exception de l'entrée, la sortie, et la sanction disciplinaire de
l'agent.
Exemple : sur
un cas d'indice : n'y a pas d'appel.
Donc si on veut
aller plus loin, il faut aller en cassation, au conseil d'état (ce
qui coûte très cher). Le CE casse le jugement du TA, et dit que
l'affaire doit être rejugée devant un autre TA, en général celui
d'à côté. Le CE est saisi pour un vice de forme : il dit si
on a été jugé dans de bonnes ou mauvaises conditions.
Dans quelles conditions peut-on
faire recours ?
Avoir la capacité
juridique : être majeur, ne pas être sous tutelle, ne pas
avoir de casier judiciaire (de niveau B) : mais on ne demande
pas de le prouver à chaque fois. IL faut être le plus clean
possible dans le dossier pour que la partie adverse ne puisse pas
polluer le débat (du type, M . le juge, il a un casier, allez
vérifier, leurs statuts de syndicat ne sont pas corrects, ils ne
sont pas représentatifs
Il faut que la
décision contestée nous fasse grief , nous concerne directement.
Les différents types de
contentieux
1-Contentieux
de pleine juridiction : plein contentieux : porte
surtout ce qui est financier, réparation de dommages. On
demande réparation de préjudice. On n'attaque pas une décision.
Exemple :
accident de la route parce qu'elle est mal entretenue, ou défaut de
signalisation.
En principe il n' a pas de délai, parce que peut être cas lourds
qui vont prendre des années (accident qui a rendu qqn handicapé,
par exemple).
La demande d'indemnisation est le préalable obligatoire auprès de
l'administration. Depuis le décret du 10 mai 2012, obligatoire dans
certains cas qui sont listés. But : désengorger.
2-Contentieux
pour excès de pouvoir : annulation d'un acte administratif
3-Contentieux de la répression : infractions de grande
voirie : tout ce qui concerne la police administrative.
4-Contentieux de l'interprétation : on demande au tribunal de
trancher un point de droit avant du pouvoir faire un recours. Le plus
souvent c'est l'état qui demande cela. Pour la personne privée :
on reçoit un jugement auquel on ne comprend rien, c'est complexe,
l'avocat n'arrive pas à l'expliquer non plus.
Comment
rédige-t-on un recours en contentieux pour excès de pouvoir ?
Le squelette
suivant doit être utilisé
pour plan de notre développement.
A : intro
B : rappel des
faits (contexte, etc...)
C : arguments (1
puis 2, en disant à chaque fois fondement en droit puis ce qui est
reproché
D : ccl°
Il faut soulever
un point dans chaque grande partie des arguments, même
si on n'en sait rien. Exemple : « M. Untel a-t-il bien la
compétence pour signer ce document ? ». Au pire on est
débouté, et cela nous permet ensuite d'apporter des documents. Au
contraire, si on ne dit rien, on n'aura pas le droit d'ajouter
ensuite.
Les juges examinent dans l'ordre. Si on trouve une irrecevabilité le
jugement est rendu en défaveur de celui qui a commis
l'irrecevabilité. Donc on gagne les sous. Pour autant, le fond
n'aura pas été jugé, et on ne pourra pas utiliser ce jugement dans
un cas similaire.
1-
décortiquer le document pour voir quelles sont les irrecevabilités
de cette décision
=
illégalités externes du document :
c'est la forme et pas le fond :
timbre fiscal
incompétence :
de l'auteur de l'acte : il faut le nom de celui qui signe
matériel(prend
une décision au lieu d'un arrêté), territorial
( ; le SG signe un document après sa mutation ; ou un
maire transfère ses compétences au regroupement de communes :
il n'a plus le droit de signer : on trouve cela dans les
recueils des actes administratifs des communes. Le maire a toutes
compétences, il délègue à un adjoint mais peut quand même
prendre une décision sur ce champ) temporel
, non consultation
vice de procédure : administration prend une décision
mais oublie de consulter l'organisme qu'il aurait dû
consulter(c'était prévu) : il faut que cela ait provoqué un
tort ex : la CAPA ne s'est pas tenue et l'agent n'a pas pu se
défendre.
détournement de pouvoir : décision s'appuie sur une loi
qui n'a rien à voir avec le cas concerné (a appliqué un texte qui
l'arrangeait, mais qui n'était pas celui légitime dans la
situation)
vice de forme : visas obligatoires sur la décision ;
motivation (son absence est un vice de forme : si la décision
n'est pas ou insuffisamment motivée : c'est systématiquement
le cas dans les décisions implicites)
2- Moyens d'illégalité interne : porte sur le fond
violation de la loi : on la méconnaît, on n'en tient
pas compte ou se trompe dans l'application de la loi. (volontairement
ou non, il suffit de montrer que n'a pas été respecté et que cela
me porte préjudice)
erreur de fait dans la qualification juridique des faits :
on utilise une loi qui n'est pas la bonne
3- inconstitutionnalité d'un acte (constitution française mais
aussi droit européen à soulever sur un point de droit) : une
ligne dans ce mémoire et faire une requête de plus : dans, ce
cas, on ne repaie pas. Ce nouveau mémoire, ou lettre recommandée,
est veré dans le cadre de cette requête là.
Ccl° : On demande :
l'annulation totale ou partielle de l'acte
ET une injonction à l'administration de rétablir dans nos
droits (c'est ce qui permet de récupérer l'avancement qu'on n'a pas
eu, par exemple).
ET : frais irrépétibles : timbre fiscal,
photocopies, déplacement pour aller à tel endroit, recommandé pour
la CADA, et autres frais de procédure.
Comment
rédige-t-on un recours en plein contentieux ?
Il n'est pas obligatoire de trouver un moyen d'illégalité externe
ou interne.
On se moque de l'illégalité, mais on est sur le plan de la
réparation : il faut prouver que l'administration est
responsable des préjudices financiers que j'ai subi. Il faut que je
montre que les effets de l'acte sont là. L'administration aura
peut-être retiré l'acte en cours d'instruction, mais si les effets
ont déjà eu lieu, on va au bout du contentieux.
Les éléments de preuve :
C'est celui qui
fait le recours qui doit produire les pièces.
Parfois on ne peut
pas. On demande alors par courrier à l'administration qu'elle
fournisse telle ou telle pièce. Elle a 2 mois pour répondre. Si
rien, on saisit la CADA (commission d'Accès aux Documents
Administratifs, 35 rue Saint Dominique, 75007 Paris). Elle devrait
obliger l'administration à produire les pièces ou doit se justifier
sur la raison pour laquelle elle n'a pas pas produit la pièce.
Tournures à utiliser pour
contester ce que dit la défense :
ce n'est pas
exact, cela ne correspond pas à la réalité, cela ne prouve pas,
cela ne démontre pas...
ne pas dire que
l'autre est de mauvaise foi, menteur, etc...
Calculs à effectuer pour les
indemnités :
Il faut bien
démontrer ce que je demande. Je peux me tromper sur les montants, si
le TA accède à ma demande, ce sera à l'administration de rectifier
le calcul et à me verser ce qu'elle me doit en suivant mon
raisonnement.
Si on ne sait pas
faire, soit prend un expert, soit on demande à être rétabli dans
nos droits (à la retraite, à l'avancement, aux rappels de primes)
Pour chiffrer
le préjudice, il vaut mieux dire à partir de telle date :
comme ça, continue d'augmenter au fil du temps jusqu'au jugement. SI
chiffre à X, si obtient satisfaction, la somme sera de X, même si
elle a continué à perdre de l'argent entre-temps.
On peut aussi
demander des astreintes : argent au titre de pénalités de
retard, afin que l'administration exécute rapidement le jugement.
L'adversaire peut
demander le paiement des droits de plaidoirie : 15 euros
environ. Ce ne sont pas les honoraires. Ils sont distincts de l'aide
juridictionnelle.
hiérarchie des normes :
Droit
international : traités et accords internationaux
directives et
instructions de l'Union Européenne
jurisprudence
de la Cour de Justice européenne
jurisprudence
de la Cour européenne des droits de l'homme
Droit français :
constitution française de 1958
jurisprudence
française : conseil d'état
lois et
ordonnances
décrets
délibérations-
arrêtés- circulaires (réglementaires) : de plus en plus les
circulaires ont
instructions
incidence juridique et donc peuvent
avis-
décisions faire grief
accords
syndicaux nationaux et locaux
accords
majoritaires
Conseils pour la préparation du
dossier : quelles questions se poser ?
- qui est compétent ?
- Quelles sont les conséquences juridiques de l'acte ?
- Quels sont les textes qui sont en cause au moment où on défère ? La décision a été prise à un moment X : à ce moment il y avait une certaine législation et jurisprudence : c'est en vertu de ça qu'on juge. (+ éventuellement une modification qui nous est favorable, on peut demander à ce que soit appliqué:exemple : je demande mon rétablissement sur les 10 dernières années , 5 ans avec la vieillie, et 5 ans avec la nouvelle qui a été promulguée il y a 5 ans)
Remarques suites aux exercices
pratiques rédaction d'un recours en excès
Motivation des actes : loi du
11 juillet 1979
Il faut que la mesure soit
discriminatoire de façon personnelle : si je corresponds
aux critères et que je ne suis pas cité, il y a un pb. Ms peut pas
remettre en question que les critères.
Le jugement dit pourquoi on est
débouté : il manque des documents, par exemple.
Les notes internes selon des règles
internes ne sont pas vraiment considérées : les accords et
usages locaux sont inférieurs au droit, donc sera évacué
rapidement.
Le jugement en formation collégiale
est signé du conseiller rapporteur, du président de la formation de
jugement (= de la chambre), et du greffier d'audience (ce n'est pas
le même que le greffier de fonction).
Il est possible de demander au
rapporteur public ses conclusions, il peut accepter ou non, c'est sa
propriété intellectuelle.
Un jugement annule le conseil de
discipline : l'administration a donc le droit de reconvoquer
pour les mêmes faits.
Vice
de procédure : la poste avait un guide interne
prévoyant qu'il faut donner le nom du défenseur syndical au conseil
de discipline. La loi ne prévoit pas ça : il suffit de donner
le nom de syndicat. Les règles internes sont très souvent
illégales ; elles ne doivent pas être restrictives et
empêcher le fonctionnaire d'exercer ses droits.
Ordonnance : la requête
n'est pas passée en audience, c'est un cas d'irrecevabilité
manifeste : aucun moyen de faits et de droit – pas
d'exposé des conclusions
non-lieu : la décision n'a
plus d'objet : elle ne s'applique plus (éventuellement il faut
faire une autre requête pour avoir des indemnités)
désistement : l'adversaire
peut demander le remboursement des frais irrépétibles.
Il y a un calendrier judiciaire établi
en août pour pouvoir commencer en septembre.
Un juge doit sortir 300 dossiers par
an. Il a rang de sous-préfet en début de carrière. Ils ont des
objectifs difficiles, et prime de rendement.
Il y a une jurisprudence du Conseil
d'Etat disant qu'il est insuffisant comme motivation
déplacement « pour nécessité de service ». Cela
peut arriver, mais si c'est à répétition, on peut prouver que cela
va contre nos droits.
Un arrêté de déplacement est pris du
jour au lendemain : mais en fait la défense a prouvé qu'il a
eu des discussions avant, et qu'elle était au courant bien avant :
donc ne compte.
Elle n'a pas pu consulter son dossier :
réponse : elle ne l'a pas demandé, alors qu'il lui a été
notifié dans l'arrêté que c'était possible.
Elle a été déplacée dans le cadre
d'une loi que la collectivité est tenue de mettre en place :
c'est ce qui motive le déplacement.
S'il y a des mises en demeure à la
défense de produire telle ou telle pièce, c'est précisé dans le
jugement.
S'il y a une ordonnance de clôture de
l'instruction, c'est précisé dans le jugement.
Il n'est pas nécessaire de classer les
moyens de fait et ceux de droit (il faut se poser la question pour ne
rien oublier, on n'est pas tatillon sur la présentation).
Il n'y a pas de manière de présenter
les choses : on peut aller du moins important au plus important
pour enchaîner sur les conclusions.
On peut commencer par le point
principal (en le disant), puis les points subsidiaires. Le point
principal doit être plus développé que les autres.
Formule : rappel des faits
/exposé des faits
« erreur manifeste
d'appréciation « : mauvaise note par un chef qui
vient d'arriver : n'avait pas le recul nécessaire.
Il n'est pas nécessaire d'avoir violé
une loi pour être condamné : il faut qu'il soit prouvé que la
décision me fait grief de manière injustifiée, comme dans le cas
ci-dessus.
Quand on a une décision implicite,
donc non motivée : vite écrire pour demander la motivation
dans un délai d'un mois . (si pas de réponse, il reste un autre
mois pour aller au contentieux/ si répond, on a alors deux mois à
partir de cette nouvelle décision pour aller au TA). Si une décision
est implicite, on ne peut pas attaquer au TA pour non motivation.
Cas de sanction disciplinaire :
la personne a su par oral qu'elle avait un avertissement, elle a
vérifié en aller voir dans son dossier. L'administration aurait dû
notifier par recommandé avec A/R cet arrêté ; ceci
est nécessaire pour les arrêtés anormaux : l'AR n'est pas
obligatoire pour les arrêtés normaux de déroulé de carrière
(mutation, augmentation d'échelon, reclassement).
L'administration peut retirer un acte
administratif dans un délai de 4 mois à partir de la notification.
Pour contester ce retrait, on dispose
de deux mois.
Pour fonctionnaires : lois sur le
statut : loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 : droits et
obligations des fonctionnaires.
article 65 de la loi du 22 avril
1905 : droit à la communication de son dossier et en l'accès à
son dossier
Une personne embauchée en temps
partiel n'a pas droit de fait à obtenir le poste à temps plein. On
peut parfaitement embaucher un nouveau. C'est à l'appréciation de
l'administration. Attention : elle invoque aussi la
discrimination syndicale sans le prouver. Elle est déboutée et dans
la panade quand revient au travail.
Cas Education Nationale :
Sanction disciplinaire : Révocation
condamné par tribunal au pénal pour
détention images à caractère pornographique, placé au casier
judiciaire, puis effacé.
Dans le même temps, tenue d'une CAPN :
report examen son
Reçoit quand même arrêté de
révocation,suite un CD.
On peut condamner un fonctionnaire pour
ses agissements dans sa vie privée, parce que nuit à
l'image de son ministère.
Il passe au tribunal : son chef
dans l'EN le suspend provisoirement, en attendant la réunion
du conseil de discipline. Il ne travaille donc pas. Il n'a
donc pas droit à réclamer le paiement de ses traitements.
Le judiciaire et la discipline
hiérarchique n'ont rien à voir. On peut ne pas être condamné
au tribunal mais l'être en sanction interne.
Procédures d'urgence :
1- Les référés
Il y a un risque de péril pour la
personne (amiante dans un bâtiment, écroulement imminent,
etc...), décision applicable qui va mettre en détresse la personne
(n'a plus d'argent pour vivre.
référé suspension (suspend
la décision ) + en même temps ou avant requête au fond. : le
juge se prononce dans un délai d'un mois environ (+ il faut que le
juge pense que gagnera certainement). La décision ne doit pas avoir
été exécutée en totalité.
Référé-liberté : pour
sauvegarder une liberté fondamentale. Se prononce dans les 48
heures. Il faut citer la liberté fondamentale en cause et montrer
que atteinte est grave et illégale.
Référé conservatoire-mesures
utiles (prévoit que l'on conserve les choses en l'état :
pour préserver)
modalités de rédaction :
en français et signé + coordonnées,
pas seulement adresse pcq urgence + indiquer la référence de
l'article du code de justice administrative (le juge n'aura pas le
temps d'aller voir dans la jurisprudence, les lois, etc...)
indiquer REFERE sur le haut de la
demande, et sur l'enveloppe.
Envoyer le plus vite possible,
donc par FAX. (au moins la requête et la liste des pièces).
Toujours envoyer ensuite par papier, car le FAX est
considéré comme une copie et il faut des originaux.
Joindre une copie du 1er bordereau de
la requête pour prouver qu'elle a bien été faite. (attention aux
délais de la poste il se peut que le référé arrive avant la la
requête, auquel cas il sera déboute directement). Ce qui compte, ce
n'est pas la date de dépôt à la poste, mais la date de réception
au greffe.
Délai de réponse : c'est le juge
qui évalue : 48h quand référé-liberté, sinon plutôt un
mois. Evalue si vous fait préjudice. On peut produire des pièces
jusqu'à l'audience et même pendant l'audience.
La présence à l'audience est
très importante : urgence ne permet pas le recul, donc peut y
avoir besoin de précisions. Le juge pose souvent des questions.
On ne paie pas de timbre fiscal pour le
référé ; on ne paie que pour la requête au fond.
Quand on a déposé un recours en
contention, on peut ensuite déposer un référé suspension au titre
d'un événement nouveau qui justifie le caractère d'urgence, et
même plusieurs. Exemple : menaces sérieuses de suicide lié au
dossier.
Le juge des référés ne prend que des
mesures provisoires : la décision n'a pas autorité de chose
jugée contrairement aux décisions du juge du fond.
Contentieux des étrangers :
n'est pas en référé. Mais urgence.
Décisions du préfet.
Si demandé asile politique, impossible
les expulser tant que décision n'est pas prise.
Besoin d'un avocat, commis d'office.
Aiguiller vers association.
Se juge en 3 jours.
Dans formulations recours gracieux
auprès de l'administration, on peut préciser que si ne répond pas
, on « sera contraint d'aller au contentieux ». Peut
jouer, car les fonctionnaires d'administration sont aussi notés sur
le nb de recours . N'ont pas intérêt à faire des vagues.
Délais
On annonce qu'on va envoyer une pièce
mais on ne l'a pas encore. Tant que l'instruction n'est pas close, on
peut envoyer. En général, on a un mois. Parfois, il nous prévient
que prévoit de le faire dans 3 mois. Faut se bouger pour essayer de
respecter les délais, faire preuve de bonne volonté.
Même si l'instruction est fermée, on
peut envoyer. Si la pièce est vraiment intéressante pour le
dossier, il peut rouvrir l'instruction. Si elle n'apporte pas grand
chose, il ne rouvrira pas.
SI une partie produit à la dernière
minute, on n'a pas le temps de répondre et de se défendre, on peut
demande un délai, un renvoi de l'audience pour avoir le temps de
répondre. Le juge décide de m'accorder le temps ou non. La
procédure est inquisitoire.
Il y a deux cas : en cours
d'instruction : le juge décide, il prend des ordonnances de
clôture, de réouverture, ou réouverture et clôture derrière.
Si l'affaire est enrôlée :
inscrite à un audience : close d'office 3 jours francs avant.
Pendant ces trois jours, on peut avoir un aperçu des conclusions du
rapporteur public sur SAGACE.
La chose jugée a valeur de
jurisprudence.
Recours gracieux : à mon
supérieur direct (par voie hiérarchique) : académie
recours hiérarchique :
auprès du ministre directement.
Si les réponses sont défavorables, on
attaque le dernier, les délais courent pendant deux mois.
Ces réponses sont indépendantes :
l'auteur étant différent, la décision est différente.
Attention, souvent le ministre ne
répond pas et confie aux services le soin d'étudier le cas. Il faut
être prudent.
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