La CFDT juge inadmissible la décision du gouvernement de recourir aux forces de l’ordre pour briser la grève des agents de sécurité dans les aéroports.
Le recours aux forces de l’ordre pour contrer la grève des personnels de sécurité dans les aéroports est « une mesure partisane contradictoire avec le droit français, qui ignore les conditions sociales, particulièrement difficiles, des salariés concernés et bafoue la dignité de ceux-ci », ont estimé dans un communiqué commune le secrétaire général adjoint de la CFDT, Marcel Grignard, et le secrétaire général de la fédération CFDT des Services, Gilles Desbordes.
« Cette grève est le fruit d’un refus continu du patronat de négocier la situation des salariés chargés des contrôles de sécurité dans les aéroports, ainsi que leurs conditions de travail et leurs salaires », rappellent les responsables de la CFDT. Or ces salariés sont parmi les moins payés et subissent des horaires de travail atypiques qui les empêchent d’avoir une vraie vie personnelle. Ils sont « soumis à une insécurité professionnelle car leur secteur est réglementé par des appels d’offre particuliers, qui ne leur garantissent pas d’être réembauchés quand le marché change de prestataire ».
Marcel Grignard et Gilles Desbordes pointent là la responsabilité des employeurs, « mais également des pouvoirs publics, donneurs d’ordre dans les appels d’offre et des politiques, qui n’ont pas voulu appliquer pour ces salariés les règles de protection qui existent dans les autres secteurs ».
Pour la CFDT, « le patronat doit avancer dans la négociation et le gouvernement régler la situation par le dialogue social et plutôt que par le recours aux forces de l’ordre ».
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