Une étude de Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) a mis en évidence des doses radioactives , notamment du césium 137, dans des champignons cueillis en Rhône-Alpes, révèle France Bleu Drôme-Ardèche lundi 14 novembre.
A l'automne 2015, des membres de la CRIIRAD et de la Fédération Rhône-Alpes pour la nature et l'environnement (FRAPNA) ont ramassé près d'une quarantaine d'échantillons de champignons dans la Drôme, l'Ardèche, l'Isère, la Haute-Savoie, l'Ain et la Loire.
Sur 38 échantillons, 36 comportaient du césium 137. Trois étaient à plus de 1 000 becquerels par kilo sec (Bq/kg), la limite autorisée pour la vente d'aliments à l'international. Le bolet bai était à 3 000 Bq/kg. Les chanterelles en tube de la Loire à 2 700 Bq/kg sec et les petit gris de la Drôme à 2 200 Bq/kg.
Du césium 137 de Tchernobyl
Les normes mises en place après Tchernobyl interdisent la commercialisation d'aliments en provenance de pays tiers sur le marché européen de plus de 600 becquerels par kilo. Pour certains produits, la norme est même plus basse.Le césium 137 provient des retombées radioactives de l'accident de la centrale de Tchernobyl, en avril 1986, et des essais nucléaires atmosphériques effectués dans les années 1950 et 1960. C'est ce qu'a expliqué sur France Bleu Drôme Ardèche, Julien Syren, ingénieur chargé d'études au laboratoire de la CRIIRAD. "Si les champignons étaient importés du Japon, ils dépasseraient les normes d'importation", a-t-il ajouté.
Cependant, le risque de développer un cancer en consommant des champignons occasionnellement est très minime. En revanche, même sans césium 137, les champignons peuvent être dangereux. Chaque année, trois à quatre personnes meurent après avoir consommé des champignons mortels.
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