Réserve : les territoriaux sur les rangs
Publié le • Mis à jour le • Par Hervé Jouanneau Pascal Weil • dans : A la une, Actu experts prévention sécurité, France
Deux semaines après l’attentat du 14 juillet à Nice, les Français sont nombreux à répondre à l’appel du président de la République à devenir réservistes. Un engagement citoyen et militaire pour lequel les agents des collectivités ont des atouts à faire valoir.
Chiffres-clés
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Depuis vingt-cinq ans qu’il est réserviste, Jean-Jacques Jaïs s’emploie à concilier son métier de chauffeur de benne la nuit avec son activité militaire de chef d’atelier mécanicien. Pour ce fonctionnaire de 57 ans, agent au service de propreté de la ville de Nice, marié et père de famille, la motivation première, c’est de servir la France. « Etre réserviste, pour moi, c’est me sentir utile à la nation. C’est un sentiment extrêmement valorisant que je ressens dès que j’enfile l’uniforme », confie-t-il.
Le témoignage fait mouche. Ici même, à Nice, ville meurtrie par le terrible attentat qui a fait 84 morts, les demandes pour devenir réservistes au sein de la gendarmerie explosent, dix fois plus qu’en temps normal. La tendance est nationale. « Les citoyens et les anciens militaires de la gendarmerie répondent massivement présents, se félicite le lieutenant-colonel Karine Lejeune, porte-parole de la gendarmerie nationale, et les brigades reçoivent depuis plusieurs jours de nombreuses demandes de souscription de contrat de réservistes. » Le ministre de l’Intérieur chiffre même à 2500 le nombre de candidats enregistrés pour la seule gendarmerie.
Pour François Hollande, qui a lancé le 20 juillet une grande campagne de communication, l’appel s’adresse « à toutes les femmes et tous les hommes qui, en parallèle d’une carrière d’études ou d’un choix professionnel, ont choisi de s’engager au service de la protection des Français ». Cette « Garde nationale » comme l’a dénommée le chef de l’Etat, s’appuie aujourd’hui sur la réserve militaire, qui doit passer de 28 000 réservistes recensés en 2015 à 40 000 en 2019, sur la réserve de la gendarmerie nationale (23 000) ou encore sur celle, civile, de la police nationale (3 000).
Quelle que soit l’arme retenue, les règles sont simples : après sélection et formation, le réserviste peut être appelé pour plusieurs dizaines de jours par an, voire davantage. Les militaires de l’armée comme les gendarmes perçoivent une solde, sont armés et revêtent une compétence judiciaire. Les civils portent la tenue mais ne sont pas armés.
Dans ce contexte, les fonctionnaires sont-ils appelés à montrer l’exemple ? « Il y a dans la fonction publique territoriale une forte sensibilité au service public de proximité », observe le sénateur (UDI), Jean-Marie Bockel, qui plaide en faveur d’une rénovation en profondeur de la réserve militaire.
« C’est un atout indéniable », insiste la porte-parole de la gendarmerie, qui évoque notamment la coordination au quotidien entre les policiers municipaux, potentiels réservistes, et les gendarmes.
Le message semble entendu. D’ores et déjà, plusieurs villes annoncent la signature de conventions avec l’Etat pour faciliter l’engagement de leurs propres agents.
Le témoignage fait mouche. Ici même, à Nice, ville meurtrie par le terrible attentat qui a fait 84 morts, les demandes pour devenir réservistes au sein de la gendarmerie explosent, dix fois plus qu’en temps normal. La tendance est nationale. « Les citoyens et les anciens militaires de la gendarmerie répondent massivement présents, se félicite le lieutenant-colonel Karine Lejeune, porte-parole de la gendarmerie nationale, et les brigades reçoivent depuis plusieurs jours de nombreuses demandes de souscription de contrat de réservistes. » Le ministre de l’Intérieur chiffre même à 2500 le nombre de candidats enregistrés pour la seule gendarmerie.
Engagement
Mobilisée dès le soir du drame par le président de la République, la réserve opérationnelle a pour vocation de soulager les policiers, les gendarmes et les militaires de l’opération « Sentinelle », qui, depuis l’instauration de l’état d’urgence, sont extrêmement sollicités.Pour François Hollande, qui a lancé le 20 juillet une grande campagne de communication, l’appel s’adresse « à toutes les femmes et tous les hommes qui, en parallèle d’une carrière d’études ou d’un choix professionnel, ont choisi de s’engager au service de la protection des Français ». Cette « Garde nationale » comme l’a dénommée le chef de l’Etat, s’appuie aujourd’hui sur la réserve militaire, qui doit passer de 28 000 réservistes recensés en 2015 à 40 000 en 2019, sur la réserve de la gendarmerie nationale (23 000) ou encore sur celle, civile, de la police nationale (3 000).
Quelle que soit l’arme retenue, les règles sont simples : après sélection et formation, le réserviste peut être appelé pour plusieurs dizaines de jours par an, voire davantage. Les militaires de l’armée comme les gendarmes perçoivent une solde, sont armés et revêtent une compétence judiciaire. Les civils portent la tenue mais ne sont pas armés.
Dans ce contexte, les fonctionnaires sont-ils appelés à montrer l’exemple ? « Il y a dans la fonction publique territoriale une forte sensibilité au service public de proximité », observe le sénateur (UDI), Jean-Marie Bockel, qui plaide en faveur d’une rénovation en profondeur de la réserve militaire.
Gestion de crise
Sur le terrain, les volontaires issus des collectivités estiment que leur statut est un avantage. « L’expérience montre que l’emploi d’un territorial et de ses compétences comme réserviste est une plus-value pour l’armée quand il agit parallèlement dans le cadre de ses missions plus classiques de gestion de crise et des catastrophes naturelles », assure François Villette, directeur général des services de Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône) et officier de réserve au grade de lieutenant de vaisseau. « Le soir du 14 juillet, se souvient-il, les réseaux militaires traditionnels avaient du mal à entrer en contact avec les collectivités locales pour trouver des hébergements pour les militaires en renfort. J’ai aussitôt sollicité le Syndicat national des directeurs généraux et des cadres de collectivités qui a débloqué la situation. »« C’est un atout indéniable », insiste la porte-parole de la gendarmerie, qui évoque notamment la coordination au quotidien entre les policiers municipaux, potentiels réservistes, et les gendarmes.
Le message semble entendu. D’ores et déjà, plusieurs villes annoncent la signature de conventions avec l’Etat pour faciliter l’engagement de leurs propres agents.
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