vendredi 22 février 2013

Supression du jour de carence :.La carotte et le baton : retenue sur salaire en cas d'arrêt non justifié dans un délai de 48 heures.

jeudi 21 février 2013


Abrogation du jour de carence des fonctionnaires


Source : http://www.lefigaro.fr/

La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, annonce que le gouvernement proposera la suppression du jour de carence des fonctionnaires dans le prochain budget, car c'est une mesure «injuste, inutile, inefficace et humiliante».

Un geste en faveur des fonctionnaires au moment où leurs augmentations salariales sont gelées et où Matignon s'apprête à envoyer aux ministères leurs lettres de cadrage budgétaire avec pour consigne de faire des économies. Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, a annoncé aux syndicats de fonctionnaires l'abrogation de la journée de carence qui avait été instaurée par le gouvernement précédent. Celle-ci privait de toute rémunération les fonctionnaires dès le premier jour d'arrêt maladie, notamment dans le but de réduire l'absentéisme. «Une mesure injuste, inutile et inefficace», a jugé la ministre dans un communiqué diffusé tard, mercredi soir. «Injuste» car, dans le privé, deux tiers des salariés bénéficient d'une prise en charge des jours de carence, argumente le ministère. «Inutile» car l'absentéisme ne serait pas plus important chez les fonctionnaires que chez les salariés du privé. «Inefficace», enfin, car, affirme le ministère, la non-rémunération du premier jour de congé maladie n'aurait pas d'effet sur l'absentéisme.
La mesure prise par le gouvernement Fillon aurait permis une économie annuelle de 60 millions d'euros seulement, alors que le double était escompté, indique une source gouvernementale. Quant au financement de l'abrogation du jour de carence, elle coûterait moins de 0,1% de la masse salariale de la fonction publique.
Les services de Marylise Lebranchu ne nient pas l'existence d'arrêts abusifs. Ils indiquent que, pour lutter contre ce phénomène, les contrôles seront renforcés et alignés sur les conditions applicables au secteur privé. Après la carotte, le bâton : le communiqué évoque une retenue sur salaire en cas d'arrêt non justifié dans un délai de 48 heures.

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