mardi 26 février 2013

Gérard Collomb " Marseille est le seul port de Lyon"


MARSACTU CHEZ LES GONES

A Lyon, là où on ne plaisante pas avec la bonne chère, nous sommes allés demander aux responsables de la ville de nous parler de Marseille et de faire le point sur la collaboration entre les deux grandes villes du sud-est. Bon appétit !

lyon, Gerard Collomb
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Dès la mise en bouche, impossible d'éviter le port, le Rhône et l'envie d'en faire plus ensemble. On ne pouvait passer à côté de Guérini que Collomb avait soutenu en 2008 : embêté, il pense que c'est d'abord aux PS local de prendre ses responsabilités. Un soupçon de grèves de 2010, attendu mais de bonne guerre, arrosé de 2013 et de la déception du monde culturel lyonnais qui trépignait d'envie de se montrer au monde. Tout ça donne envie d'en savoir plus, on sent des pointes d'intérêt mêlées à de la déception face à une ville qui pourrait être une alliée, à condition qu'elle se bouge un peu plus.
Pour l'entrée, nous faisons le tour des ambitions lyonnaises en compagnie du maire-VRP de l'année : Gérard Collomb. Confluence, Part Dieu, Gerland... la ville regarde vers l'Europe et le monde, Barcelone, Milan, Manchester. Mais pas de Marseille dans les présentations qui enchaînent les classements, études de cas, collaborations et projets. Du côté de la chambre de commerce, Robert Natali (président de la commission aménagement du territoire) admet que Lyon avait depuis toujours fait passer son ouverture au monde par le Rhône et Marseille, ce qui était de moins en moins le cas avec l'essor de l'aéroport et du hub ferroviaire à la Part Dieu. L'ambition de Lyon n'est plus française, même si elle a besoin de s'appuyer sur les autres métropoles régionales pour peser face à Paris. D'ailleurs...

Marseille, Lille et Lyon, des « métropoles d'intérêt européen »

En plat de résistance, Gérard Collomb nous propose sa contribution à un Acte III de la décentralisation (remis à François Hollande) qui devrait séduire les responsables marseillais : un transferts de compétences massif vers les régions et mises en place de Métropoles d'Intérêt Européens à Marseille, Lyon et Lille, qui récupéreraient toutes les compétences du conseil général, plus certaines du conseil régional renforcé (innovation, université, recherche...)...
Parce que comme Marseille, Lyon a besoin de plus de ressources pour son développement, le maire prend l'exemple des transports :
« Quand le Sytral (RTM lyonnaise) investit 1 milliard d'euros, l'Etat met 25 millions... c'est ridicule ! »
En accompagnement, métropole ou pôle métropolitain Gérard ? Lyon s'est décidé, ce sera un pôle métropolitain, c'est d'ailleurs lui qui en est l'inventeur, un choix pragmatique pour rallier plus large : « Saint-Etienne n'aurait jamais intégré une métropole lyonnaise ! ». Et pourtant il fallait avancer rapidement sur des dossiers tels que les transports, la recherche ou le développement économique. Quant aux débats qui opposent CCI et ville de Marseille à MPM et Aix, lui sont-ils familiers ? « Ça vient d'être voté à l'unanimité moins deux abstentions, l'idée n'a pas fait débat ici ».
Selon Rue89, l'UMP a quand même qualifié le projet de « structure bâtarde »... avant de se rallier. Peut-être car opposition et majorité se sont entendus pour « avancer lentement mais sûrement » comme on adore dire ici. En effet, à tous les écouter, on ne peut pas s'empêcher d'imaginer que ce pôle n'est qu'une étape vers une métropole plus intégrée : le maximum acceptable pour faire entrer les autres dans le jeu collectif... en attendant la suite.

« Marseille est le seul port de Lyon »

La suite, pour l'instant, c'est le fromage, et là non plus, on ne plaisante pas : retour aux fondamentaux. Le port reste le premier axe de coopération entre les deux villes, et tous le répètent comme pour rassurer le GPMM : Marseille est et reste le seul port de Lyon... « S'il est en état de fonctionner » précise taquin Jean-Phlippe Hanff, délégué général au développement économique du Grand Lyon. Et même si Gênes et Barcelone sont des alternatives toujours plus accessibles, c'est vers Marseille et Fos que la CCI de Lyon suggère d'augmenter les capacités en priorité, notamment fluviales et ferrées.
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Par Fabien Pecot, le 24 février 2012

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