dimanche 24 février 2013

Hervé Garnier, le chef de file de la délégation CFDT, fait le point sur l'avancement de la négociation "qualité de vie au travail-égalité professionnelle" qui a repris le 22 février 2013 et qui doit s'achever au plus tard fin juin.

‘‘Il ne peut y avoir d’emploi sans qualité de vie au travail’’


Hervé Garnier, le chef de file de la délégation CFDT, fait le point sur l'avancement de la négociation "qualité de vie au travail-égalité professionnelle" qui a repris le 22 février 2013 et qui doit s'achever au plus tard fin juin.
Dans quel état d’esprit abordes-tu cette négociation ?
La négociation a commencé véritablement aujourd’hui, après plusieurs mois de travaux et d’audition par les partenaires sociaux. On constate qu’il existe beaucoup de règles et de possibilités d’aborder la qualité de vie au travail, mais celles-ci sont trop peu connues et trop peu utilisées dans les entreprises. Pour nous, l’organisation du travail doit faire l’objet de négociation mais aussi de discussions au sein de l’entreprise afin que tous les salariés aient la possibilité de parler de leur travail et d’en comprendre le sens. C’est ce que nous mettons derrière les termes « droit d’expression des salariés », avec l’idée que la qualité du dialogue social concourt au rendement économique de l’entreprise.
 
Il y a parallèlement un volet égalité professionnelle assez complexe à aborder, qui touche simultanément l’organisation du travail, l’évolution des parcours professionnels et le temps partiel. La question plus spécifique du congé parental sera également traitée, la ministre nous ayant demandé de nous y intéresser dans le cadre de la grande conférence sociale.
En quoi cette négociation s’inscrit-elle dans la continuité de l’accord du 11 janvier 2013 ?
La négociation qualité de vie au travail-égalité professionnelle est pour nous le prolongement de la négociation sur la sauvegarde de l’emploi. Ce sont les deux faces d’une même pièce : d’un côté, il s’agissait de traiter de l’emploi ; de l’autre, maintenant, il s’agit de traiter du travail. Les deux sont complémentaires, et d’une égale importance sur le fond, car il ne peut y avoir d’emploi sans qualité de vie au travail.
Un socle commun a déjà été établi en intersyndicale. Que dit-il ?
Nous sommes parvenus avec d’autres organisations (CGT, CFTC et CGC) à s’accorder sur les points à imposer dans la négociation. J’en ai cité quelques-uns : faire de l’organisation du travail un sujet de négociation, créer l’obligation de négocier l’égalité professionnelle et le droit d’expression des salariés dans l’entreprise. Il s’agira également d’aborder l’encadrement intermédiaire, pour lequel il nous faut travailler sur son rôle, les moyens de formation nécessaire à son poste et la considération qu’il peut avoir sur le sujet, et qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui.
Quel en est le calendrier ?
Ce qui nous rend plutôt optimiste aujourd’hui est d’avoir un calendrier et une méthode de travail, l’objectif étant d’achever cette négociation le 20 juin plus tard. La prochaine séance, le 6 mars, sera consacrée au congé parental et à l’égalité professionnelle…
Propos receuillis par aballe@cfdt.fr
 

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