lundi 1 octobre 2012

Mardi 02/10/2012.La "VALLS " des Roms à Marseille au Pays de "jean clôôôde" : les syndicats européens se penchent à Marseille sur l'accueil des migrants par les services publics.























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A Marseille s’est tenue les 18 et 19 septembre, la conférence de clôture du projet Euromed piloté par la fédération Interco-CFDT et associant 7 organisations syndicales européennes autour des services publics chargés de l’accueil des migrants.
 Communiqué de presse
Paris le 28 septembre 2012
Clôture du projet Euromed-migration des syndicats européens

Les 18 et 19 septembre 2012 a eu lieu la conférence de clôture du projet EuroMedInformation et formation des représentants syndicaux des travailleurs publics sur l’accueil des migrants financé par la Commission européenne et réalisé par INTERCO-CFDT, France, en partenariat avec les syndicats d’ Espagne, de Grèce, d’Italie, du Portugal, et de Roumanie et la FSESP.
La conférence a réuni plus de 50 délégués syndicaux ainsi que la CIMADE, une ONG française pour la défense des migrants, EUPAE, les employeurs européens des administrations centrales de l’Etat, la représentation régionale à Marseille de la Commission européenne, les secrétariats de la FSESP et de l’ISP, et Rafaella Greco et Patrick Taran, experts indépendants.
Le projet, qui a débuté en 2009, vise à établir une action syndicale commune dans le sud de l’Europe pour l’amélioration des conditions d’accueil et de vie des migrants en mettant en avant les conditions de travail des services publics en contact direct avec les personnes immigrées.
Dans un contexte d’austérité, les « services des étrangers » sont souvent les premiers services touchés par les réductions de salaires et d’emplois. Les migrants subissent de plein fouet les politiques d’austérité recommandées par la Commission européenne aux gouvernements. « Au lieu de renforcer la lutte contre la xénophobie et le racisme, nos gouvernements et la Commission donnent plus de moyens au contrôle des frontières et moins de moyens aux employés du public chargés de l’accueil et de la santé des migrants. » a dit Rosa Pavanelli, Vice-présidente de la FSESP et de l’ISP ( FP-CGIL).
La présentation de l’enquête du projet “L'accueil des migrants: perspectives des travailleurs publics” basée sur plus de 300 entretiens avec des employés des services primo accueil, sociaux et santé dans 6 pays méditerranéens a fourni la toile de fond des discussions.
Les délégués syndicaux ont confirmé la détérioration des services publics, l'imposition d'une efficience exclusivement quantitative au détriment de la qualité du service, le manque de formation et d’information sur les droits des migrants et la législation sur l’immigration, l’insuffisance de médiateurs interculturels et d’interprètes. Sont aussi dénoncés, une hiérarchie méfiante et un manque de coordination entre les différentes administrations. Pour les migrants usagers, cela se traduit par des « longues files d’attentes, des démarches complexes et coûteuses ». Tout ceci participe à la déshumanisation aussi bien des salariés du public que des usagers migrants.
Il s’agit aussi de travailler en amont sur les causes et les conséquences de l’émigration, notamment les salaires trop bas provoquant la fuite des cerveaux en Roumanie notamment dans le secteur des soins de santé.
Ces constats sont partagés par Mme Rocheteau de la Cimade qui précise que « le problème ce ne sont ni les étrangers ni les agents publics mais des politiques d’immigration qui complexifient et précarisent le parcours, déjà difficile, du migrant. » Il est nécessaire de revenir à une éthique du public et ne pas laisser les services publics entre les mains des agences privées ou des réseaux mafieux.
Mme Pavanelli conclut les travaux en soulignant l’importance de l’action syndicale à plusieurs niveaux, tant sur le plan national, qu’européen et international: la négociation collective pour de meilleures conditions de travail, une formation adaptée, un personnel spécialisé et un recrutement éthique, des campagnes pour la défense des droits des migrants et des services publics de qualité. Enfin les syndicats doivent continuer à défendre une politique d’immigration fondée sur le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux y compris l’égalité de traitement au travail. C’est aussi sur cette base que l’on peut lutter efficacement contre la précarisation des migrants et la clandestinité dont ils sont les premières victimes.
L’enquête de Raffaella Greco sera bientôt disponible en français et en anglais ainsi qu’un résumé des travaux de la conférence et les recommandations du groupe Euromed.

Les Roms chassés jeudi à Marseille de nouveau évacués par la police le 2 octobre 





Après leur réinstallation dimanche sur un parking, la mairie de Marseille avait demandé leur évacuation en urgence. Ce qui a été fait ce mardi.

La police a procédé mardi à l'évacuation en urgence d’une trentaine de Roms installés dans le nord de Marseille sur un parking géré par la ville, a annoncé la préfecture des Bouches-du-Rhône, après leur fuite jeudi d’un précédent camp sous la pression d’habitants. «La police nationale a procédé à l'évacuation du campement en exécution d’un arrêté municipal d’expulsion motivé par la dangerosité du site», a précisé la préfecture dans un communiqué.


Elle indique que ces familles «ont décliné» l’aide au retour qui leur a été proposée par les services de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) et refusé «une formule d’hébergement en hôtel pour 48 heures» présentée «aux familles des 13 enfants présents sur le site».
La mairie de Marseille avait déposé plainte dès leur installation dimanche «pour occupation illicite et dégradation de bien public». Jeudi soir, ces Roms avait été chassés de leur campement par la pression d’habitants hostiles de la cité des Créneaux, dans le 15e arrondissement de Marseille. Après le départ des familles, des résidus de leur présence avait été incendiés.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce premier départ et du petit incendie qui a suivi. Deux personnes ont été entendues en qualité de témoin samedi.
Selon le parquet, elles ont affirmé avoir tenté de faire enlever les déchets dans la soirée de jeudi, après le départ des Roms. En l’absence de réponse, ils ont mis le feu à des détritus qui se trouvaient sur le campement, une version corroborée par le rapport de police qui n’avait pas constaté de violences physiques et n’avait interpellé personne.


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