samedi 6 octobre 2012

Centrales nucléaires françaises:sur les 11 points identifiés dans le document préliminaire, la plupart des 19 centrales françaises étaient en défaut sur 7 points, essentiellement la protection des équipements de secours à utiliser en cas de séisme ou d’inondation.


Sécurité nucléaire : « Réserves » de l’ASN sur les conclusions de Bruxelles

Par A. l'AFP
Publié le 05/10/2012


L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a émis des "réserves" jeudi 4 octobre 2012 sur les conclusions de la Commission européenne concernant les tests de résistance ("stress tests") des centrales nucléaires en Europe réalisés à la suite de la catastrophe de Fukushima.
Dans un communiqué, l’ASN « regrette la méthode d’élaboration des conclusions de la Commission », présentées jeudi, et « émet des réserves » sur ces conclusions qui ignorent selon elle « certaines des recommandations importantes » du rapport final des stress tests adopté le 26 avril.
Entre 10 et 25 milliards d’euros - « La sûreté des centrales nucléaires de l’Union européenne est d’une façon générale satisfaisante et aucune ne devrait être arrêtée pour des raisons de sûreté », a réaffirmé jeudi le commissaire à l’Energie Gunther Oettinger au cours d’une conférence de presse à Bruxelles.
« Mais presque partout, il y a un potentiel important en termes d’améliorations », a-t-il aussitôt ajouté. Les investissements nécessaires sont évalués entre 10 et 25 milliards d’euros.
L’ASN, « comme les autres autorités de sûreté européennes, n’a pas été associée à la préparation des documents publiés par la Commission le 4 octobre », regrette-t-elle dans son communiqué.
« Elle n’a pas eu connaissance de la méthode suivie pour élaborer ces conclusions, ni des entités et des personnes ayant contribué à ce travail », poursuit-elle.
« Au-delà de ce constat, l’ASN émet des réserves sur les conclusions de la Commission européenne qui, par exemple, ignorent certaines recommandations importantes du rapport final des stress tests adopté le 26 avril 2012, comme la prise en compte d’accidents multiples sur une même centrale ou la nécessité de prévoir des moyens externes d’intervention rapide en cas d’accident », ajoute l’ASN.
Pas un chèque en blanc - Les conclusions publiées jeudi par la Commission ont été établies en toute indépendance et ne sont « pas un chèque en blanc » pour les opérateurs et les Etats, a assuré M. Oettinger.
Le commissaire européen a reconnu que des modifications avaient été apportées sur le jugement porté sur plusieurs centrales, notamment en France, entre le document de travail diffusé en début de semaine et le rapport final publié jeudi après sa validation la veille par le collège des commissaires.
Mais il s’est défendu de toute pression : « Si l’opérateur a pu démontrer qu’une recommandation était déjà suivie, il n’y avait plus de raison de la laisser », a-t-il plaidé.
Sur les 11 points identifiés dans le document préliminaire, la plupart des 19 centrales françaises étaient en défaut sur 7 points, essentiellement la protection des équipements de secours à utiliser en cas de séisme ou d’inondation.
Le rapport final ne signale plus en moyenne que 4 défaillances.

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