Moulins Maurel : "L'inspection du travail sera très vigilante"
"L'idée c'est de prendre le dossier en amont pour pouvoir mieux le traiter", glissait hier le préfet Hugues Parant à l'occasion d'une visite sur le thème de l'emploi. Un peu plus de deux mois aprèsl'annonce de la fermeture de la Grande minoterie de la Méditerranée - ex-Moulins Maurel, située à la Valentine (11e) - et du licenciement des 63 salariés, une délégation syndicale a été reçue hier en préfecture. "C'est un plus d'être associé dès ce stade, alors que la fermeture est programmée à la fin de l'année prochaine, on va pouvoir suivre les procédures", confirme leur interlocuteur Roger Reuter, commissaire au redressement productif.
En clair, l'État va s'assurer "que la fermeture est justifiée. Et si elle l'est, il faut voir si la recherche d'un repreneur a été sérieuse et si on ne peut pas aider". Le groupe Nutrixo, qui a acquis en 2008 ce site de production de semoules, justifiait en juillet sa décision par la perte de son principal client - Panzani - des pertes cumulées à 8,5 millions d'euros et l'absence de repreneur. La tâche de vérification sera confiée à l'inspection du travail, "et le patron de la Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, ndlr) Michel Bentounsi a assuré aux salariés qu'elle serait très vigilante", rapporte Roger Reuter.
S'il reconnaît que le contraste avec Fralib, où le rapport de l'inspection du travail avait été pendant longtemps mis sous le tapis, le délégué CGT Johan Borrely se dira satisfait "le jour où on aura des faits". Il attend également la constitution d'un groupe de travail, pour lequel l'Etat a réservé sa réponse d'ici le comité d'entreprise du 25 octobre, où l'expert mandaté par ce dernier rendra son rapport.
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