mercredi 17 octobre 2012

Lutter contre la pauvreté, non contre les pauvres !



Un an d’arrêté anti-mendicité : moins de 100 contraventions et toujours un débat(*) à Marseille


(*)Manifestation de Médecins du Monde le 20 octobre 2011 après la publication de l'arrêté anti-mendicité
 Un an après la publication d'un arrêté anti-mendicité à Marseille, la mairie, qui se refuse à l'appeler ainsi, estime qu'il aide à sécuriser la ville. De leur côté, les associations réclament toujours son abrogation même si le texte n'a rien changé à leurs yeux.
Pour Caroline Pozmentier, adjointe au maire UMP de Marseille en charge de la sécurité et de la prévention de la délinquance, il n’est pas question de revenir sur ce texte qui a « fait ses preuves », selon elle, en aidant à sécuriser la ville, après avoir suscité une vive polémique il y a un an.
« Cet arrêté a facilité le travail de la police. Il y a eu, en un an, à peu près 900 interventions, qui dans 10% des cas ont donné lieu à des verbalisations », affirme l’élue. « Systématiquement, les agents alertent le Samu social », ajoute-t-elle, pour qui il est important de « maintenir un équilibre entre les troubles et l’action humanitaire ».
 Les associations d’aide aux sans-abri dénoncent toujours un texte « stigmatisant » et réclament son abrogation.
« Cet arrêté n’a pas instauré une chasse permanente aux mendiants », reconnaît Fathi Bouara, directeur régional de la Fondation Abbé Pierre, « mais il sonne comme une volonté de lutter contre les pauvres, et non contre la pauvreté, c’est pour cela que nous demandons son abrogation ».
La Ligue des droits de l’Homme, qui dénonce depuis un an ce dispositif, a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Marseille, mais reconnaît aussi que le texte n’a pas bouleversé la donne. « Je n’ai pas vu de changement », estime Caroline Godard, pour qui cet arrêté vise « surtout les Roms » qui sont de toute façon régulièrement expulsés du centre-ville.
Contraventions de 38 euros - Publié le 17 octobre 2011, le texte prohibe « toute forme de sollicitation ou appel à la quête de nature à entraver la libre circulation des personnes, la commodité du passage dans les voies et espaces publics, l’accès aux immeubles ou, de manière générale, à porter atteinte par ces comportements au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publique » dans le centre-ville.
Cet arrêté permet aux forces de l’ordre de verbaliser les contrevenants à hauteur de 38 euros.
A Paris, de tels arrêtés avaient été pris dans certains quartiers touristiques, mais en juin le nouveau préfet de police de la capitale a décidé de pas les reconduire « dans l’immédiat », faute d’efficacité, le taux de paiement des amendes étant proche de zéro.


SOUVENIR..........:






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