Alcatel : la CFDT accuse l’Europe
« Le problème d’Alcatel, c’est un problème
d’organisation de la filière au niveau européen », assure le patron de la CFDT
François Chérèque. Photo Anthony PICORÉ
Les salariés d’Alcatel-Lucent étaient sous le choc hier après l’annonce «
catastrophique » de 1 430 suppressions de postes en France, dans le cadre d’une
vaste restructuration, dont des détails ont été livrés en comité d’entreprise
sans que les sites visés ne soient précisés. L’équipementier télécoms avait
annoncé à l’été à ses 76 000 employés son intention de supprimer 5 000 postes
dans le monde pour retrouver la confiance des marchés. La France est
particulièrement touchée : elle perdra plus de 15 % de ses effectifs (9 000
personnes), avant tout dans les fonctions support et administratives. Les
syndicats ont par ailleurs affirmé que la direction comptait privilégier le
volontariat, concernant les suppressions de postes, « avant d’autres mesures
plus contraignantes ».
Les représentants du personnel ont été informés hier des suppressions de postes par activités (commercial, finance, etc.) mais pas par sites. Le détail par site devrait être communiqué vers la mi-novembre. Selon les syndicats, les suppressions de postes n’ont pas été la seule nouvelle sombre : la direction a également annoncé la fermeture du site de Vélizy, le plus important en France avec 2 400 salariés. Une partie des employés devrait être transférée vers un autre site, dans l’Essonne.
Côté gouvernement, le ministre du Travail Michel Sapin, celui du Redressement productif Arnaud Montebourg, et la ministre déléguée chargée de l’Innovation et de l’Economie numérique Fleur Pellerin, ont indiqué qu’ils seraient « extrêmement vigilants à ce que le projet d’Alcatel-Lucent préserve les fonctions les plus stratégiques du groupe en France ».
Les trois ministres « veilleront à ce qu’un dialogue exemplaire soit mis en place avec les organisations syndicales afin notamment de trouver une solution d’emploi à chaque salarié qui pourrait être concerné par le projet annoncé », précise Bercy.
Les représentants du personnel ont été informés hier des suppressions de postes par activités (commercial, finance, etc.) mais pas par sites. Le détail par site devrait être communiqué vers la mi-novembre. Selon les syndicats, les suppressions de postes n’ont pas été la seule nouvelle sombre : la direction a également annoncé la fermeture du site de Vélizy, le plus important en France avec 2 400 salariés. Une partie des employés devrait être transférée vers un autre site, dans l’Essonne.
Ministres « vigilants »
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a qualifié d’« hyper violent » ce plan de restructuration. « L’Europe n’a pas su se protéger », selon lui, et « en France, on a laissé par exemple le marché aux Chinois. On n’a pas fait une forme de protectionnisme sur des filières qui sont stratégiques pour l’Europe ». L’intersyndicale d’Alcatel-Lucent a prévu de se réunir en début de semaine prochaine pour faire le point et décider d’une éventuelle mobilisation.Côté gouvernement, le ministre du Travail Michel Sapin, celui du Redressement productif Arnaud Montebourg, et la ministre déléguée chargée de l’Innovation et de l’Economie numérique Fleur Pellerin, ont indiqué qu’ils seraient « extrêmement vigilants à ce que le projet d’Alcatel-Lucent préserve les fonctions les plus stratégiques du groupe en France ».
Les trois ministres « veilleront à ce qu’un dialogue exemplaire soit mis en place avec les organisations syndicales afin notamment de trouver une solution d’emploi à chaque salarié qui pourrait être concerné par le projet annoncé », précise Bercy.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire