Rami Makhlouf, un cousin du chef de l'Etat que les manifestants considèrent comme le symbole d'un régime corrompu, a déclaré qu'il allait se retirer des affaires pour se consacrer à des oeuvres caritatives.
Après trois mois de violences à travers le pays, cette annonce n'a pas calmé les opposants qui ont fait de Makhlouf, dès le début du soulèvement, l'une de leurs cibles privilégiées dans leurs slogans.Des dizaines de milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées dans la province méridionale de Deraa, berceau du mouvement de protestation, ainsi que dans les régions kurdes de l'est du pays.Des rassemblements on également eu lieu dans les villes de Homs et de Hama, au nord de Damas, et dans des faubourgs de la capitale.PRESSIONS SUR ASSADDans le Nord, l'armée encercle toujours les villes de Khan Sheikhoun et de Maarat al Noumaan, sur la route Damas-Alep, cinq jours après l'occupation par les soldats de la ville rebelle de Djisr al Choghour.Les affrontements dans la région ont poussé des milliers de réfugiés à franchir la frontière turque.Jeudi soir, la télévision syrienne a rapporté que le riche entrepreneur Rami Makhlouf, bête noire des opposants, quittait le monde des affaires pour se reconvertir dans les oeuvres caritatives.Makhlouf possède notamment Syriatel, principal opérateur de téléphonie mobile syrien, ainsi que plusieurs entreprises de BTP et du secteur pétrolier. Il est également présent dans le secteur du transport aérien, dans l'activité hôtelière et possède des parts dans une banque.Ses affaires ont connu une forte croissance sous le règne du clan Assad, au point que le quadragénaire a été surnommé "la pieuvre de l'économie syrienne".L'agence officielle de presse Sana précise qu'il mettra en vente en bourse les 40% du capital de Syriatel qu'il détient. Les fonds ainsi récupérés financeront notamment "la prise en charge des familles des martyrs de Syrie qui ont été tués dans les événements récents", ajoute Sana.Makhlouf est directement la cible des manifestants qui, depuis la mi-mars, réclament dans la rue une démocratisation du régime et la fin de la corruption des élites.Il fait également partie de la liste de 13 personnalités du régime Assad visées par des sanctions de l'Union européenne comprenant un gel de leurs avoirs et l'interdiction de voyager.Sur le plan diplomatique, la France et l'Allemagne ont demandé vendredi un renforcement des sanctions internationales à l'encontre du régime de Damas."La France, main dans la main avec l'Allemagne, plaide pour un renforcement des sanctions à l'endroit des autorités syriennes qui conduisent une action, une répression intolérable et inadmissible à l'endroit de la population", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel.Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, qui a pu s'entretenir par téléphone avec Assad, a exhorté jeudi le président syrien à "cesser les tueries" dans son pays et à engager le dialogue avec l'opposition.Selon des organisations syriennes de défense des droits de l'homme, 1.300 civils et plus de 300 militaires ont trouvé la mort depuis le début de la contestation à la mi-mars.Avec Mariam Karouny et Yara Bayoumy à Beyrouth, Tulay Kardeniz Guvecci; Guy Kerivel et Jean-Loup Fiévet pour le service français
Après trois mois de violences à travers le pays, cette annonce n'a pas calmé les opposants qui ont fait de Makhlouf,
dès le début du soulèvement, l'une de leurs cibles privilégiées dans leurs slogans.
Des dizaines de milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées dans la province méridionale de Deraa, berceau du mouvement de protestation, ainsi que dans les régions kurdes de l'est du pays.
Des rassemblements on également eu lieu dans les villes de Homs et de Hama, au nord de Damas, et dans des faubourgs de la capitale.
PRESSIONS SUR ASSAD
Dans le Nord, l'armée encercle toujours les villes de Khan Sheikhoun et de Maarat al Noumaan, sur la route Damas-Alep, cinq jours après l'occupation par les soldats de la ville rebelle de Djisr al Choghour.
Les affrontements dans la région ont poussé des milliers de réfugiés à franchir la frontière turque.
Jeudi soir, la télévision syrienne a rapporté que le riche entrepreneur Rami Makhlouf, bête noire des opposants, quittait le monde des affaires pour se reconvertir dans les oeuvres caritatives.
Makhlouf possède notamment Syriatel, principal opérateur de téléphonie mobile syrien, ainsi que plusieurs entreprises de BTP et du secteur pétrolier. Il est également présent dans le secteur du transport aérien, dans l'activité hôtelière et possède des parts dans une banque.
Ses affaires ont connu une forte croissance sous le règne du clan Assad, au point que le quadragénaire a été surnommé "la pieuvre de l'économie syrienne".
L'agence officielle de presse Sana précise qu'il mettra en vente en bourse les 40% du capital de Syriatel qu'il détient. Les fonds ainsi récupérés financeront notamment "la prise en charge des familles des martyrs de Syrie qui ont été tués dans les événements récents", ajoute Sana.
Makhlouf est directement la cible des manifestants qui, depuis la mi-mars, réclament dans la rue une démocratisation du régime et la fin de la corruption des élites.
Il fait également partie de la liste de 13 personnalités du régime Assad visées par des sanctions de l'Union européenne comprenant un gel de leurs avoirs et l'interdiction de voyager.
Sur le plan diplomatique, la France et l'Allemagne ont demandé vendredi un renforcement des sanctions internationales à l'encontre du régime de Damas.
"La France, main dans la main avec l'Allemagne, plaide pour un renforcement des sanctions à l'endroit des autorités syriennes qui conduisent une action, une répression intolérable et inadmissible à l'endroit de la population", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, qui a pu s'entretenir par téléphone avec Assad, a exhorté jeudi le président syrien à "cesser les tueries" dans son pays et à engager le dialogue avec l'opposition.
Selon des organisations syriennes de défense des droits de l'homme, 1.300 civils et plus de 300 militaires ont trouvé la mort depuis le début de la contestation à la mi-mars.
Avec Mariam Karouny et Yara Bayoumy à Beyrouth, Tulay Kardeniz Guvecci; Guy Kerivel et Jean-Loup Fiévet pour le service français
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