jeudi 17 mai 2012

Michel Sapin (ça sent le...) :petit rappel de 2001

Le ministre Michel Sapin a décidé de ne pas rouvrir les négociations salariales. Les syndicats envisagent une "riposte".

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    Le ministre de la Fonction publique Michel Sapin a adressé lundi un courrier aux syndicats dans lequel il indique sa décision de ne pas rouvrir les négociations salariales. Il estime que "le désaccord reste trop grand pour qu'il puisse être surmonté".
    Les 1,2% d'augmentation pour 2001 et les 1,2% pour 2002 proposés aux syndicats dans la nuit du 18 au 19 janvier, lors des négociations qui s'étaient achevées sur un constat de désaccord, seront donc appliqués unilatéralement par décret, selon le ministère de la Fonction publique.
    Pour les syndicats, qui avaient déjà jugé ces mesures insuffisantes et réclamaient en outre un coup de pouce de 1,6% pour l'an 2000, c'est à dire égal à l'inflation, le compte n'y est toujours pas et le courrier du ministre a été plutôt mal perçu.

    Les syndicats unanimes

    "C'est un très mauvais coup porté au dialogue social et aux fonctionnaires. Nous sommes scandalisés", a déclaré Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU (Education, principal syndicat de fonctionnaires). "Le gouvernement n'a pas pris la mesure des besoins dans la Fonction publique", a-t-il ajouté. La FSU a décidé de "prendre contact" avec les autres syndicats pour décider d'une "riposte", a expliqué Gérard Aschiéri.
    "La méthode de M. Sapin, c'est le rejet de toute négociation, le rejet unilatéral des discussions. Il refuse de tenir compte en quoi que ce soit de la position unanime des syndicats", a déclaré de son côté Bernard Lhubert, le secrétaire général de la CGT-Fonction publique. Selon lui, "il s'agit d'une tentative de sortie, tentative parce que ce dossier n'est pas clos, peu glorieuse pour le gouvernement".
    Pour l'UNSA-Fonctionnaires (autonomes), "cette décision remet gravement en cause la politique contractuelle dans la Fonction publique". Dans un communiqué, le syndicat estime qu'il "sera (...) difficile de dialoguer avec un gouvernement à propos de la 'modernisation des relations sociales', alors même qu'il est incapable de faire la démonstration de sa capacité à négocier". Dans un interview au journal Le Monde daté de mardi, Michel Sapin plaidait en effet pour une "nouvelle méthode de négociation collective dans la Fonction publique, en instaurant une continuité et une régularité dans la négociation salariale".
    Marc Blondel, le secrétaire général de FO, parle de "provocation". Il "condamne" Michel Sapin d'avoir «pris par anticipation des dispositions qui préjugent d'un fait tout à fait clair: il ne veut pas négocier les salaires. C'est quand même terrible", a-t-il déclaré sur Europe-1.

    Jospin : "agir de façon différente"

    Le Premier ministre Lionel Jospin a justifier ce mardi à l'Assemblée nationale en réponse à une question du député DL Pascal Clément la décision du gouvernement d'abandonner les négociations salariales dans la fonction publique. Le gouvernement est "comptable de la gestion de l'Etat", a rappelé Lionel Jospin, ajoutant que "sans opposer" privé et public, les fonctionnaires bénéficiaient "de la sécurité de l'emploi". "Cela justifie que l'on puisse agir de façon différente", a-t-il dit. (avec AP)

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