À l’image de ce qui a été fait dans le cadre de la présidentielle, la CFDT va interpeller les candidats aux élections législatives pour que les questions auxquelles sont confrontés les salariés soient abordées pendant la campagne.
Les 10 et 17 juin prochain, les Français se rendront de nouveau aux urnes pour élire leurs députés. La CFDT, dont la position reste la même, entend peser dans les débats en incitant les candidats à s’exprimer sur les sujets de fond qui concernent directement les salariés, sans cependant appeler à voter pour tel candidat ou bien tel parti politique. « Dans toutes les régions, nos élus vont interpeller les candidats ou leurs représentants afin de leur présenter la position de l’organisation sur les sujets que nous jugeons essentiels, résume la secrétaire nationale Laurence Laigo. L’objectif est d’instaurer un dialogue constructif qui permette d’éclairer dans la proximité le positionnement de chacun. »
Les grands thèmes soumis par la CFDT
La CFDT souhaite mettre en avant trois grands thèmes. Le premier thème concerne les politiques à mettre en place en matière de cohésion sociale et de réduction des inégalités à court et moyen termes. Quelles sont les mesures qu’ils comptent défendre pour limiter la précarité et relancer l’emploi ? Comment pensent-ils agir pour réguler la hausse des loyers ? Quel sera leur engagement pour réduire les inégalités d’accès aux soins ?
Le deuxième thème regroupe les mesures à mettre en œuvre en vue de préparer l’avenir face à la nécessité d’inventer un nouveau mode de développement conjuguant l’économique, le social et l’environnemental. Quelle place envisagent-ils d’accorder aux partenaires sociaux dans ce processus de long terme ? Quelle réforme défendront-ils pour élever le niveau de qualification et de compétence des salariés ? Comment imaginent-ils inscrire leurs actions dans un cadre européen ?
Le troisième thème concerne la conception du dialogue social des candidats, la place qu’ils souhaitent accorder à la société civile. Quels engagements comptent-ils prendre pour promouvoir et respecter l’action des partenaires sociaux dans leurs rapports avec le gouvernement et les parlementaires ? Défendront-ils une constitutionnalisation du rôle des partenaires sociaux ? Quelle place entendent-ils donner au débat public afin d’impliquer davantage les citoyens ?
« Nous estimons que la démocratie sociale a un rôle fondamental à jouer qui est complémentaire de celui joué par la démocratie politique, insiste Laurence Laigo. Au regard de l’ampleur des enjeux, la méthode de construction et de mise en œuvre du changement sera déterminante pour dégager les consensus nécessaires et gagner la confiance de l’ensemble de la société. C’est le message principal que nous voulons faire passer pendant ces élections. »
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