Montage de portraits de François Hollande le 17 avril 2012 et Nicolas Sarkozy le 2 avril 2012
Selon une enquête CSA pour BFMTV, RMC et 20 Minutes publiée mardi soir, le candidat socialiste creuse l'écart avec le président-candidat, progressant de deux points à 29% tandis que son challenger UMP recule dans les mêmes proportions, à 24%.
Au second tour, François Hollande l'emporterait nettement avec un score compris entre 53 et 58% des voix selon les instituts, contre 42 à 47% pour Nicolas Sarkozy.
Dans un sondage Ifop publié lundi, François Hollande reprend la tête des intentions de vote au premier tour devant Nicolas Sarkozy, le candidat socialiste gagnant un point à 28%, tandis que le président candidat en perd 1,5 à 27%.
Plusieurs sondages publiés la semaine dernière montraient déjà cette tendance, que le nouveau sondage CSA accentue. Alors que Nicolas Sarkozy était passé devant François Hollande dans les intentions de vote fin mars, notamment après les fusillades de Toulouse et Montauban, TNS Sofres créditait le candidat socialiste de 28% d'intentions de vote face à Nicolas Sarkozy (26%), CSA le voyait en avance à 27% contre 26%, LH2 le mesurait à 29,5% contre 27%.
Une enquête Ipsos/Business Logica Consulting publiée mardi met pour sa part les deux candidats à stricte égalité avec 27% chacun au premier tour.
Un seul institut, Harris Interactive, place en tête Nicolas Sarkozy (28%) devant François Hollande (27%). "C'est très serré", relativise son directeur, Jean-Daniel Lévy.
"C'est le brouillard", résume Bruno Jeanbart d'OpinionWay.
Derrière les deux hommes qui seront certainement qualifiés au second tour, trois candidats, Marine Le Pen (FN), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et François Bayrou (MoDem) sont crédités de 10% des intentions de vote ou plus. C'est la première fois que cinq candidats recueillent chacun plus de 10% d'intentions de vote à un premier tour de la présidentielle.
Les chances de candidat centriste de jouer le rôle du "troisième homme" comme en 2007 apparaissent réduites, avec des intentions de vote comprises entre 9,5 et 11%, mais il n'en est pas de même pour Marine Le Pen, créditée de 15,5 à 17%, et Jean-Luc Mélenchon donné entre 12 et 15% dans les dernières enquêtes. "Une réelle incertitude perdure s'agissant de l'ordre d'arrivée entre ces deux prétendants", estime Frédéric Dabi de l'Ifop.
Si le scrutin du 22 avril confirme que cinq candidats auront réalisé un score à deux chiffres, "cela montrera à la fois la grande difficulté à casser le bi-partisme, et qu'une grande partie de l'opinion n'est pas contente du bi-partisme et qu'elle cherche d'autres voies", estime Bruno Jeanbart.
Autre inconnue pour le premier tour, la participation. 81% des personnes interrogées par Ipsos déclarent avoir l'intention d'aller voter le 22 avril, un taux inchangé sur une semaine. Mais souligne l'institut,