Le Scot partage surtout avec ses prédécesseurs aux sigles divers une tare d’importance, on y revient : un espace d’application inadapté. Longtemps cantonné à Marseille, il est désormais étendu à 18 communes, mais « on n’envisagera pas sérieusement l’avenir en s’en tenant aux milites administratives de Marseille Provence Métropole. Les problèmes et les besoins se posent d’ores et déjà à une autre échelle », a reconnu le président de MPM Eugène Caselli. Revoilà le débat sur le fait métropolitain, dont l« ‘inter-Scot est probablement l’échelle réelle », a estimé Patrick Magro, voyant là aussi un héritage de la création tardive de la communauté urbaine quand celles de Lyon ou Bordeaux s’écrivent depuis plus de 40 ans.
C’est à ce niveau qu’il faudrait pour lui un « observatoire du foncier économique », un « schéma directeur des zones d’activités » et un « document d’aménagement commercial » (les clients de Plan de Campagne, La Pioline ou le mort-né village de marques de la Valentine se moquant bien des frontières administratives), ainsi qu’« une réflexion commune au niveau agricole ». Et bien sûr une autorité organisatrice des transports unique, qui permettrait d’apporter de la cohérence etde se lancer dans des projets comme un RER Marseille-Aéroport-Aix TGV avec les 55 millions d’euros par an supplémentaires que sa création ferait rentrer.
Claude Valette plaide pour la création rapide d’une métropole à l’échelle de MPM avec « immédiatement une main tendue tout autour pour faire un pôle métropolitain« , Eugène Caselli se félicite que l’Etat ait relancé la démarche inter-Scot. Une réunion est même prévue le 1er décembre. Mais côté institutionnel, rien n’est fait, surtout alors que la gauche a repris le Sénat et que le maire de Marseille ne manque pas une occasion de signifier son refus de travailler avec Aubagne, Martigues ou Aix. Et en attendant, le sablier continue de couler et les documents votés d’être datés et incomplets… 2030 : retour vers le futur ?
Historique des plans d’urbanisme de Marseille, sur le « Wiki des autoroutes »
Plans décalés et trop restreints : l’analyse de deux chercheurs de l’Université de Provence
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