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Patrick Pierron, secrétaire national, a présenté les résultats du premier baromètre annuel sur le travailréalisé par la CFDT. Ces derniers s’appuient sur une enquête menée entre mai en juillet 2010, et à laquelle près de 13 000 personnes ont répondu ; en l’occurrence sur « ce qui fait le sens d’une bonne qualité de vie au travail ».
Pour Patrick Pierron, « ce baromètre constitue un rendez-vous d’échange entre les militants et les salariés sur leur travail, afin d’en mesurer les évolutions à partir de ce que les salariés vivent et souhaitent ». Il prend place dans le cadre de la campagne « Agir sur le travail » lancée en avril – et notamment marquée par le lancement de vingt-sept expérimentations en compagnie des équipes syndicales des entreprises et des administrations dans l’optique de construire des réponses concrètes et mesurables pour une meilleure qualité de vie au travail, par le dialogue social et avec la participation des salariés.
Et le secrétaire national de préciser qu’« il ne s’agit pas d’un sondage basé sur un panel. L’objectif est de toucher le plus grand nombre de salariés et d’agents des fonctions publiques. » Cette démarche doit permettre de se doter d’indicateurs propres à la CFDT sur l’évolution de la situation des salariés avec pour objectif d’évaluer son action et ses résultats concrets sur le thème du travail. Bien entendu, ce baromètre n’est pas un « one shot » ; il sera renouvelé chaque année afin de quantifier les évolutions.
Les choix de la CFDT se trouvent confortés
Les résultats de ce premier baromètre mettent en lumière que 70 % des salariés estiment avoir plutôt les moyens de faire un travail de qualité, assez d’autonomie pour le réaliser et des responsabilités qui les satisfont. Cependant, si l’envie de s’investir dans son travail (qui diminue légitimement avec l’âge) est partagée par le plus grand nombre, les conditions de travail, d’emploi, de formation, de gestion des compétences amènent les salariés à s’inquiéter quant à leur avenir professionnel. Selon Patrick Pierron, « ces résultats renforcent la CFDT dans son choix de faire de l’emploi de qualité et de l’action sur l’ensemble de la vie au travail des salariés une priorité. Ils confortent également l’objectif CFDT de création de lieux qui permettent aux salariés de s’exprimer, de débattre sur leur lieu de travail et conduisent à des modes de management plus respectueux ». En effet, si presque sept salariés sur dix disent pouvoir s’exprimer au sujet de leur travail, la moitié d’entre eux considère que cette expression ne sert à rien.
Sans réelle surprise, les deux principaux motifs d’insatisfaction des salariés sont le manque de reconnaissance de leur investissement pour un tiers d’entre eux, mais surtout la faiblesse des rémunérations pour près des deux tiers des personnes ayant répondu à l’enquête. Enfin, crise économique oblige, 47 % des salariés se disent inquiets pour l’avenir.
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