Le 18 juillet, bus Saisonniers faisait étape à Clermont-Ferrand, où la convivialité militante a su poser les bases d’un dialogue social local.
En Auvergne, les dénivelés n’arrêtent pas les militants, habitués à sillonner la région pour faire vivre la proximité avec les salariés. Six mois après leur campagne d’hiver – qui déjà avait remporté un large succès – c’est avec le même entrain qu’une vingtaine de militants, venus de tous les secteurs professionnels (Services, FGA, UTR, FCE…), s’est aventurée aux abords des lieux estivaux clermontois. Avec, un peu partout, « un accueil plutôt chaleureux », résume Gilles Pollet, responsable de la campagne pour la CFDT Auvergne. Si les saisonniers interpellent la CFDT sur des problématiques bien spécifiques, et notamment sur la question du respect des horaires, les employeurs ne sont pas en reste. « Certains patrons sont avides de renseignements. Avouant à demi-mots ne pas être épaulés par leur syndicat employeur, se sentant perdus au milieu de cette jungle juridique, ils ont cette démarche de venir nous demander conseil. C’est totalement nouveau, mais cela permet d’engager le débat, d’entrevoir une nouvelle forme de dialogue social, plus informelle ». La présence dans ce cadre d’un permanent de la fédération des services, négociateur des contreparties de la TVA réduite dans l’accord hôtellerie restauration signé en 2009, est d’autant plus appréciée en cette journée.
A quelques pas de là, ce sont les parents qui viennent solliciter les militants CFDT. « Bien souvent ce sont des vacanciers, dont les enfants travaillent en saison dans une autre région, et qui viennent prendre des renseignements ou des contacts ». C’est aussi ca la campagne saisonniers : mettre en relation avec les structures des autres départements, pour que cette campagne profitent à tous, même là où le bus ne passe pas.
Anne-Sophie Ballet
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