Laure-Agnès Caradec veut accroître le rayonnement métropolitain d’Euroméditerranée à Marseille
Mots clés :
Établissement recevant du public (ERP) ou assimilé
-
Transport maritime
La
nouvelle présidente de l’Etablissement public d’aménagement prend ses
fonctions au moment où s’achève Euroméditerranée 1 (*) et débute
Euroméditerranée 2. Son ambition est d’en faire un nouvel espace de
«ville à vivre» durable qui recompose le lien entre le territoire
métropolitain, la ville-centre, ses nouveaux quartiers et son port…
© Euroméditerranée - Euromed 2 va s’étendre sur 169 ha au nord du périmètre initial d’Euroméditerranée.
© Euroméditerranée - Laure-Agnès Caradec, nouvelle présidente d'Euroméditerranée.
Des dossiers prioritaires
Les premiers jalons d’Euroméditerranée 2 ont été posés par le groupe Eiffage avec le lancement de Smartseille, un écoquartier de 60 000 m2, à la fois vitrine et laboratoire de la ville méditerranéenne durable. Le projet XXL, au sein de la ZAC littorale, illustre les nouveaux partenariats qui vont être mis en œuvre sur Euromed 2. Confié à Bouygues Construction et Bouygues Immobilier, il met en œuvre une procédure novatrice: l’appel à manifestation d’intérêt qui permet au public et au privé de co-construire un projet d’aménagement au travers d’une convention d’objectifs puis d’une convention cadre. Le projet porte sur 14 ha et 200 000 m2 avec la création de logements, commerces et bureaux tout en maintenant l’identité du quartier villageois des Crottes et les activités en place; le marché aux puces.
Parmi les dossiers prioritaires de la présidente d’Euroméditerranée, figure le chantier de la future plateforme ferroviaire de Mourepiane qui permettra le déménagement de la gare du Canet et la libération de 25 ha pour reconstituer le lit du ruisseau des Aygalades et créer un parc urbain de 14 ha au sein d’Euromed 2. Problème: le commissaire enquêteur a rendu un avis défavorable en décembre dernier sur ce projet mais il vient depuis peu d’être rayé des listes des commissaires enquêteurs. Affaire à suivre… «Nous discutons avec SNCF Réseau pour remettre à plat ce dossier et là aussi mieux informer la population sur les enjeux» précise Laure-Agnès Caradec.
Un budget de 54 millions d’euros pour 2016
Des réflexions sont également engagées sur la création d’une «Arena», «un équipement public fort dont devra se doter Euroméditerranée 2» affirme Laure-Agnès Caradec. Mais à l’heure où les marges de manœuvres financières de l’Etat et des collectivités se réduisent de plus de plus, il faudra sans doute faire appel pour ce projet à un partenariat public-privé. Egalement en réflexion, la création «d’un incubateur d’entreprise à dimension régionale», dédié aux nouvelles technologies et en relation avec les entreprises et l’université.
Concernant les financements dont dispose l’établissement public pour faire avancer l’opération, ils ont été «sécurisés» pour 2016. «Notre budget voté en novembre dernier s’élève à 54 millions d’euros dont 25 millions d’euros affectés aux travaux et 25 millions aux acquisitions foncières» précise François Jalinot, le directeur général de l’établissement public. Pour les travaux, ils seront affectés aux aménagements de la Porte d’Aix, aux travaux de consolidation de la digue du J4, à l’aménagement de l’esplanade de la Major, à des travaux sur Arenc, etc.
(*)
Constructa entame l’élévation de La Marseillaise de Jean Nouvel
Mots clés :
Architecte
-
Immeuble de grande hauteur
-
Matériel - Equipement de chantier
-
Réglementation technique
La
Marseillaise, un immeuble de grande hauteur de 135 mètres, débute ses
travaux de superstructure au moyen d’un coffrage autogrimpant et de
deux grues à flèches relevables.
© Constructa/Jérôme Cabanel - L’élévation de La Marseillaise débute sur une emprise de seulement 1700 m².
Bétons à haute résistance
Ce chantier de 120 millions d’euros va combiner mise en œuvre simultanée de béton (18 800 m3) et d’acier (1 700 tonnes) grâce au coffrage autogrimpant utilisé pour réaliser le noyau central de la tour et aux deux grues à flèches relevables (du fait de l’exposition au vent), permettant d’installer à l’avancement les éléments de la charpente métallique formant les planchers. «Nous tablons sur un délai de 11 jours pour élever un niveau entre le R+1 et le R+12 puis sur 6 jours à partir du R+12. Au total, 36 élévations successives de 3,7 m seront nécessaires» commente Fabrice Prades, directeur de projet de Vinci Construction.
Les bétons utilisés, fournis par Cemex, sont des bétons à haute résistance (15 Mpa par 24 heures et classification C60 pour les quatre premiers niveaux). Ce choix constructif béton-acier va également permettre de faire intervenir les corps d’état secondaires très tôt (ils sont en train d’être choisis) sur les premiers niveaux, une fois les blocs façades posés et donc avant même la fin de la totalité du gros œuvre.
Un prototype pour les brise-soleil en BFUHP
L’autre défi technique de La Marseillaise est l’habillage des 16 000 m2 de façades vitrées de quelque 3 800 pièces de brise-soleil en BFUHP, couvrant une palette de 26 teintes différentes en court de mise au point, avec comme couleurs principales le bleu, le blanc et l’oranger. Elles seront produites dans la nouvelle unité de préfabrication, Méditerranée Préfa, que Vinci Construction vient de mettre en route à Marignane. Pour cela, un prototype de façade revêtue de ses brises soleil a été installé sur le chantier. «Ces brises soleil en BFUHP sur un IGH seront une première. Leur installation va notamment nécessiter une Atex pour valider leur fixation sur les menuiseries aluminium en habillage d’un ensemble clos couvert» précise Grégoire Cousin.
© Rémy Mario - Un prototype de la façade avec les brise-soleil en BFUHP a été installé sur le chantier.
© Ateliers Jean Nouvel - La Marseillaise sera une tour de bureaux à la location offrant une vue mer.
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