Les politiques se rendent-ils compte de ce qu'ils ont signé
S’ils tirent leur «chapeau at the French Diplomacy», les scientifiques réservent un accord mitigé à l’accord de Paris. «Le texte final reprend à son compte les recommandations faites par les scientifiques pour combattre le changement climatique», se réjouit Corinne Le Quéré. La directrice du Tyndall Centre accueille favorablement les trois éléments-clés du texte: objectif inférieur à 2°C, sortie progressive des énergies fossiles et révision quinquennale des INDC[1]. Pour autant, rappelle la créatrice du Global Carbon Budget, les baisses d’émission promises par les Etats restent insuffisantes.
ZÉRO ÉMISSION
Myles Allen, de l’université d’Oxford, s’interroge sur le fait de savoir si tous les politiques ont bien compris que l’un des objectifs fixés par l’article 4 n’est atteignable qu’au prix d’une décarbonation totale de l’économie. Pas impossible, lui répond John Schellnhuber. «Pour stabiliser notre climat, les émissions de CO2 doivent plafonner à partir de 2030 et tendre vers zéro pour 2050. On peut utiliser des technologies, comme la valorisation de la biomasse, le captage-stockage de CO2 ou la reforestation pour compenser les émissions. Mais la solution-clé, c’est la réduction des émissions», affirme le directeur du centre de recherche sur le climat de Postdam (PIK).
Directeur scientifique du centre international de recherche sur le climat et l’environnement (Cicero), Steffen Kallbekken rappelle que pour avoir une bonne chance de stabiliser le réchauffement à 1,5°C, les émissions de CO2 devront chuter de 70 à 95% d’ici 2050.
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