lundi 16 juillet 2012


Marseillais, votre eau est excellente(*)!



Une étude prouve qu'elle la deuxième de France en matière de qualité chimique juste derrière celle de Grenoble









"Les contrôles les plus pointus sont faits quand tout va bien" se plaît à dire Erik Orsenna, l'académicien touche-à-tout, passionné par le liquide à la base de la vie. La confiance aveugle de la majorité des Marseillais dans leur eau repose rarement sur "une connaissance scientifique. "Il paraît qu'on a la meilleure eau d'Europe, et qu'elle vient de la Durance" avance par exem­ple Damien, étudiant en médeci­ne à la Timone.
Qu'en est-il de la qualité? Le ta­bleau ci-dessus représente une comparaison des caractéristi­ques chimiques représentatives de la qualité de l'eau dans plu­sieurs grandes villes. Bien qu'elle parcoure plusieurs centai­nes de kilomètres, l'eau de la vil­le de Marseille y trouve une posi­tion excellente à quasi-égalité avec Grenoble qui se situe au pied des Alpes.
Paradoxalement, l'eau de New York et ses environs est considé­rée outre-Atlantique comme idéale alors qu'elle est d'une qua-
lité très moyenne. Paris peut se rassurer, les Franciliens ne boi­vent pas une eau d'exception, mais largement meilleure que celle qui hydrate, plus de 11 mil­lions d'habitants aux abords de l'Hudson. Alors, comment mesu­re-t-on zirielsOneesail ?
LES NITRATES
Il s'agit d'unesubstance chimi­que vitale pour les plantes. L'utilisation d'engrais à proximi­té des cours d'eau peut engen­drer leur contamination.
Les nitrates une fois absorbés et détériorés dans l'organisme deviennent toxiques. Le taux maximum autorisé en France est de 0.50 mg/L, l'OMS recomman­de un taux inférieur à 0.25 mg/L.
LA TURBIDITÉ


C'est une mesure optique de l'eau. Plus une eau sera chargée en différents éléments microsco­piques naturels ou non, plus elle sera trouble. Ce paramètre a tirne.
grande importance car il.infiffe, entre autres, sur le développé- ment de bactéries-dans l'eau. La limite de-qualité en France ses tue à 1,0 NFU.
LE CHLORE
Utilisé pour la désinfection, le chlore r -t une protection sanitai­re, les stations des traitements désinfectent généralement l'eau avec ce produit. Cependant, ses effets sur la santé sont mal connus.
La loi précise que le taux doit être le plus faible possible sans


pour autant compromettre la dé­sinfection.
LA DURETÉ
Ce paramètre correspond à la "1tênaï-- de l'eau- en calCaire et en magnésturn.-Une eau "douce"
en contiendra peu, ce qui impli­que un faible apport, en miné­raux, mais une plus grande longé­vité des appareils ménagers qui s'entarteront moins vite. Une eau "dure" sera riche en miné­raux, bénéfiques pour le corps, mais engendrera. un entartrage plus rapide. On considère que le taux idéal se trouve entre 15 et 20 degrés français.
Les Marseillais peuvent donc boire sans problème. Ils ont qua­siment la meilleure eau de Fran­


ce. Et beaucoup. Même si elle a un certain coût (voir ci-contre). Car la ville n'est pas prête de manquer d'eau.
La Société des Eaux de Mar­seille (Sem) prélève actuelle
ment 2% (sur les 5% autorisés)
du débit moyen de la Durance qui avoisine les 130m3/s. "On constate depuis quelques années une baisse de la consommation d'eau potable en ville de plus de 2%, explique Emmanuel Guiol, le responsable de la production d'eau potable de la Sem. C'est grâce à l'évolution technologique des appareils ménagers mais aus­si des habitudes de chacun, peut-être le début de la révolu­tion écologique ?"
François BOURSAUS



(* ) Mais elle est bien plus chère (**)qu'ailleurs!(voir 

l'article précédent sur le coût de l'eau en Bretagne ) 

(**) (sans que cela se justifie )

L'annonce était attendue. En fin d'année dernière, le président de la Communauté Urbaine Eugène Caselli (PS) faisait voter une bais­se cumulée de 16 centimes (5%) sur l'augmentation prévue d'autant et établissait le prix de l'eau dans la cité phocéenne à:
3,15 euros le m3. Une légère em­bellie qui ne fait pas oublier aux consommateurs que, dans le do­maine, la ville se situe dans une fourchette haute. Les chiffres
sont sans appel : hormis Lille (3,29), les grandes métropoles du pays, Paris et Lyon en tête (res­pectivement 2,93€ et 2,89 €le m3) affichent des tarifs inférieurs. La gestion de l'eau est actuellement

sous la responsabilité de la Socié­té des eaux de Marseille (SEM), délégataire de la distribution de­puis 1962. Reste que nombre d'élus,
écologistes en tête, font pression pour un passage en ges­tion publique. Avec un argument choc : en moyenne en France, où 77% de la fourniture est assurée par le privé, le prix de l'eau est 20 à 27% moins cher lorsque le pu­blic gère. En ligne de mire, le re­nouvellement des Délégations de service public (DSP), prévues fin 2012 pour l'assainissement et fin 2013 pour la distribution. L'enjeu est colossal avec un contrat qui

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