lundi 23 juillet 2012

Gaz de schiste : le gouvernement maintiendra l'interdiction de la fracturation hydraulique

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour le
Site de fracturation hydraulique pour extraire du gaz naturel, en Pennsylvanie, juin 2012.
Site de fracturation hydraulique pour extraire du gaz naturel, en Pennsylvanie, juin 2012. | AFP/SPENCER PLATT


Le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction de la fracturation hydraulique, technique interdite par une loi en France et jugée hautement polluante pour l'exploration des gaz de schistes, a annoncé vendredi 20 juillet la ministre de l'écologie et de l'énergie, Delphine Batho.

"Le gouvernement maintient clairement et nettement sur l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste, car nulle part dans le monde il n'a été prouvé que cette exploitation pouvait se faire sans dégâts considérables sur l'environnement et avec des risques importants pour la santé", a affirmé Mme Batho interrogée sur BFMTV.
"Rien dans l'agenda du gouvernement aujourd'hui n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique", a-t-elle ajouté. Selon elle, ce qui pose problème c'est la technique utilisée pour explorer et exploiter ce type d'énergie fossile "avec des produits chimiques qui ensuite vont dans les nappes phréatiques".
PAS DE NOUVEAUX PERMIS D'EXPLORATION
La fracturation hydraulique consiste à injecter à très forte pression un mélange d'eau, de sédiments et de produits chimiques pour briser la roche et libérer les molécules de gaz naturel.
 >> Lire : "La fracturation hydraulique poserait un risque pour les sources d'eau"

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, avait laissé entendre début juillet que le gouvernement allait "regarder" ce dossier sensible de l'exploitation du gaz de schiste en France, sans toutefois le "rouvrir".
Pour Delphine Batho, son collègue "et ami" Arnaud Montebourg avait alors formulé "une réflexion intellectuelle qui n'est pas basée sur des faits".
A la question de savoir si le gouvernement allait octroyer de nouveaux permis d'exploration pour connaître l'importance réelle des éventuelles réserves de cette énergie dans le sous-sol français, la ministre a répondu "non, il va y avoir la réforme du code minier", texte qui fixe les règles sur l'exploitation des énergies dans les sols.
>> Éclairage : "Que sait-on des gaz de schiste ?"
Les défenseurs des gaz de schiste, parmi lesquels Total et GDF Suez, font valoir que leur exploitation permettrait des créations d'emplois, comme aux Etats-Unis, et rendrait la France moins dépendante du gaz importé de l'étranger.
"L'hebdomadaire Challenges, sous la plume de son Directeur Claude PERDRIEL, estime même que cette exploitation redynamiserait l'industrie française (en se fichant comme de sa première chemise de la saloperie laissée aux générations futures)! Restons vigilants donc".  Mais le gouvernement fait valoir qu'aucun pays n'a pu prouver que cette technique était sans conséquence sur l'environnement ou la santé.

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