lundi 9 juillet 2012

La Conférence sociale met le dialogue social à l'honneur

La Conférence sociale met le dialogue social à l'honneur
CFDT le 09 juillet 2012

 
 
 

Dans son allocution d'ouverture de ces deux jours de travaux au palais d'Iéna, le président de la République a confirmé sa promesse de campagne d'inscrire le rôle du dialogue social dans la Constitution.
La Conférence sociale met le dialogue social à l'honneur

La “grande conférence sociale” a démarré ses travaux ce lundi matin au Conseil économique, social et environnemental. En amont de l'ouverture officielle, une rencontre informelle entre le président de la République et les huit organisations représentatives a été consacrée au dialogue social. “Les transformations profondes que notre société doit opérer aujourd'hui (...) ne peuvent se mener sans un renforcement du dialogue social et sans une reconnaissance effective du rôle de la démocratie sociale aux côtés de la démocratie politique”, a déclaré le secrétaire général de la CFDT à cette occasion.
Un message manifestement entendu par François Hollande qui a souligné les trois défis “collectifs” de la période : la situation des comptes publics, la longue détérioration de la compétitivité et, enfin, “le plus exigeant”, le chômage et la précarité. “Prendre collectivement notre destin en main” comme François Hollande y a appelé les quelque 300 participants à la conférence sociale, exige “des réponses fortes et nouvelles”, mais aussi de “nécessaires efforts (...) aussi bien sur le plan budgétaire et fiscal que dans le domaine productif et industriel ”. Ceux-ci ne seront acceptés qu'à trois conditions : donner du sens, agir dans la justice, se faire confiance.
Au final, il a appelé les représentants des “corps intermédiaires sans lesquels la France ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui” à “élaborer une feuille de route avec ne vision claire des objectifs et de la répartition des responsabilités ” sur la base de trois principes méthodologiques : “aborder l'ensemble des sujets sans exclusive, l'emploi étant la priorité”, déterminer un agenda “cohérent, partagé, dans le respect de l'indépendance de chacun”, “s'inscrire dans la durée”.
Une nouvelle culture du dialogue
Pour marquer ce tournant vers une nouvelle “culture du dialogue”, le président de la République a confirmé la promesse de campagne du candidat Hollande : le rôle du dialogue social et la place des organisations représentatives seront inscrits dans la Constitution, sous la forme d'une obligation de concertation en amont de toute loi. “Le fonctionnement harmonieux de la démocratie sociale” passe aussi par “l'aboutissement ” de la loi sur la représentativité “qui doit trouver sa conclusion l'an prochain” (avec la première photographie de la représentativité syndicale en mars 2013), sans évoquer explicitement la représentativité patronale. D'autres sujets devront être pris en compte, a-t-il annoncé : les moyens financiers des organisations, le dialogue social territorial, en particulier au niveau des bassins d'emploi, l'évolution des institutions représentatives du personnel et, plus largement, la place du syndicalisme dans l'ensemble des entreprises pour offrir aux salariés les mêmes garanties, quelle que soit la taille de leur entreprise. “Le dialogue social n'est pas une contrainte mais une condition d'atteinte de nos objectifs”, a-t-il conclu cette séquence, avant de détailler le contenu des sept tables rondes(1) qui se déroulent jusqu'à mardi après-midi souhaitant que cette “conférence sociale marque non pas un aboutissement, mais un commencement ”, celui de “l'idée du compromis positif ”. Rendez-vous a d'ores et déjà été pris dans un an au Cese “pour un premier bilan”.
A l'issue de cette allocution d'ouverture, le secrétaire général de la CFDT n'a pas caché avoir le sentiment de vivre “une forme de moment historique” : “la France comble ainsi un retard de soixante ans par rapport aux pays dont le dialogue social plus développé leur a permis de réussir économiquement”. Si François Chérèque a estimé que “c'est une bonne chose que cela arrive en France”, il a pour le reste réservé son verdict à la fin des travaux, ce 10 juillet. 
 
(1) Emploi ; formation professionnelle ; salaires ; égalité professionnelle et qualité de vie au travail ; redressement productif ; retraites et protection sociale ; moderniser l'action publique avec ses agents

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