Journée mondiale de la liberté de la presse : les 10 outils de censure de l'Internet
La censure numérique menace la liberté de la presse, selon un rapport du Comité pour la Protection des Journalistes.
#netliberté #internetlibre
A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai dernier , Internet Sans Frontières était partenaire du Comité pour la Protection des Journalistes ( CPJ ) qui dénonce la censure numérique menaçant la liberté de la presse dans un rapport intitulé 10 outils de censure de l'internet
Ce rapport recense les principales techniques utilisées par les États à travers la planète pour limiter toujours plus l'accès de leurs citoyens à une information libre. Les libertés d'opinion et d'expression sont particulièrement menacées dans les sociétés fermées. Néanmoins, les citoyens des pays de l'arc occidental s'inquiètent également des atteintes que font peser sur elles des sociétés privées ou les États sensés veiller à leur garantie.
Le CPJ rappelle que si dans deux des 10 pays cités dans ce rapport, les régimes ont changé, la rupture avec la tradition liberticide n'est pas évidente. Maikel Nabil l'a appris à ses dépens en Égypte. Ce blogueur a été condamné le 11 avril dernier par un tribunal militaire, d'exception, en raison de sa prise de position sur son blog contre l'armée de ce pays.
Internet Sans Frontières questionne également l'état des libertés fondamentales en ligne dans les pays comme la France où celles-ci sont en principe garanties par la loi et les coutumes constitutionnelles, et où les limites à leur exercice doivent être strictement encadrées en prenant la liberté pour principe et la non-liberté l'exception.
Le droit de disposer de ses données personnelles et celui de leur disponibilité touchent à la protection de la liberté d'opinion. C'est parce que l'intégrité de la vie privée du citoyen est garantie qu'il est mieux à même de s'exprimer librement. C'est pour cette raison qu'Internet Sans Frontières vient de déposer un recours en annulation auprès du Conseil d'Etat contre le décret du 1er mars 2011 sur la conservation des données personnelles.
Ce rapport recense les principales techniques utilisées par les États à travers la planète pour limiter toujours plus l'accès de leurs citoyens à une information libre. Les libertés d'opinion et d'expression sont particulièrement menacées dans les sociétés fermées. Néanmoins, les citoyens des pays de l'arc occidental s'inquiètent également des atteintes que font peser sur elles des sociétés privées ou les États sensés veiller à leur garantie.
Le CPJ rappelle que si dans deux des 10 pays cités dans ce rapport, les régimes ont changé, la rupture avec la tradition liberticide n'est pas évidente. Maikel Nabil l'a appris à ses dépens en Égypte. Ce blogueur a été condamné le 11 avril dernier par un tribunal militaire, d'exception, en raison de sa prise de position sur son blog contre l'armée de ce pays.
Internet Sans Frontières questionne également l'état des libertés fondamentales en ligne dans les pays comme la France où celles-ci sont en principe garanties par la loi et les coutumes constitutionnelles, et où les limites à leur exercice doivent être strictement encadrées en prenant la liberté pour principe et la non-liberté l'exception.
Le droit de disposer de ses données personnelles et celui de leur disponibilité touchent à la protection de la liberté d'opinion. C'est parce que l'intégrité de la vie privée du citoyen est garantie qu'il est mieux à même de s'exprimer librement. C'est pour cette raison qu'Internet Sans Frontières vient de déposer un recours en annulation auprès du Conseil d'Etat contre le décret du 1er mars 2011 sur la conservation des données personnelles.
Communiqué du Comité pour la Protection des Journalistes
Un cordon de sécurité devant le siège de Google à Pékin. (AP/Andy Wong)
LE COMITÉ POUR LA PROTECTION DES JOURNALISTES
330 7th Avenue, 11th Fl., New York, NY 10001 USA
www.cpj.org
Pour diffusion immédiate
Les dix outils de censure de l’Internet
La censure numérique menace la liberté de la presse, selon un rapport du CPJ.
New York, le 2 mai 2011—Tandis que les journalistes utilisent de plus en plus les médias sociaux pour rapporter les nouvelles de dernière heure et le nombre de personnes ayant accès à Internet explose dans le monde entier, les gouvernements recourent à de nouvelles tactiques sophistiquées pour censurer les informations, selon une étude du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), publié aujourd'hui à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
L'évaluation par le CPJ des 10 stratégies d'oppression en ligne en vigueur et des principaux pays qui utilisent de telles tactiques montre que les mécanismes traditionnels de répression ont évolué vers une censure numérique omniprésente. Parmi les méthodes utilisées, figurent par exemple l’envoi de logiciel malveillants, dissimulés dans des courriels électroniques, pour prendre le contrôle des ordinateurs personnels des journalistes en Chine, l’affaiblissement de la technologie anti-censure en Iran, le contrôle monopolistique du Net en Éthiopie, ainsi que les cyber-attaques synchronisées en Biélorussie.
«Ces techniques vont bien au-delà de la censure du Web», a déclaré Danny O'Brien, coordonnateur du Plaidoyer pour l’Internet du CPJ et auteur du rapport. « L'Internet est utilisé pour espionner les rédacteurs et saboter les sites d’information indépendants où la liberté de la presse est la plus menacée. L'objectif est non seulement de censurer, mais de bloquer ou de perturber le processus de reportage et de diffusion de l’actualité et des informations », a-t-il ajouté.
L'offensive numérique est souvent associée à l'intimidation physique des journalistes en ligne. En 2010, les recherches du CPJ ont montré que 69 journalistes dont le travail apparaissait principalement en ligne étaient emprisonnés au 1er décembre, ce qui constitue près de la moitié du nombre de journalistes qui étaient en prison à la même date.
« Ces attaques sophistiquées, souvent invisibles, constituent un nouveau front dans la lutte pour la liberté de la presse », a déclaré M. O'Brien. « Il est important de contourner la censure, mais la protection de base des sources et des identités doit être également prioritaire. Conjuguées, ces attaques numériques sapent notre droit universel à la recherche de l'information », a-t-il ajouté.
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Le CPJ est une organisation indépendante à but non lucratif basée à New York et dévouée à défendre la liberté de presse dans le monde.
Note aux éditeurs: Le rapport intégral est disponible en arabe, chinois, anglais, français, portugais, russe et espagnol.
Le CPJ suit de près la liberté sur Internet et les violations en ligne de la liberté de presse, et œuvre pour la promotion des outils et techniques nécessaires pour une presse libre sur le Web. En 2008, le CPJ a rejoint le Global Network Initiative, une coalition d’ONG qui veille à ce que les entreprises défendent la liberté d'expression dans leurs politiques et leurs opérations. Danny O'Brien suit les développements sur un blog dévouée à cette cause, appelé Internet Channel
Contacts média:
Gypsy Guillén Kaiser
Directrice du plaidoyer et de la communication
Tel. +1.212.300.9029
E-mail: ggkaiser@cpj.org
Magnus Ag
Associé en plaidoyer et communication
Tel. +1.212.300.9007
E-mail: mag@cpj.org
330 7th Avenue, 11th Fl., New York, NY 10001 USA
www.cpj.org
Pour diffusion immédiate
Les dix outils de censure de l’Internet
La censure numérique menace la liberté de la presse, selon un rapport du CPJ.
New York, le 2 mai 2011—Tandis que les journalistes utilisent de plus en plus les médias sociaux pour rapporter les nouvelles de dernière heure et le nombre de personnes ayant accès à Internet explose dans le monde entier, les gouvernements recourent à de nouvelles tactiques sophistiquées pour censurer les informations, selon une étude du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), publié aujourd'hui à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
L'évaluation par le CPJ des 10 stratégies d'oppression en ligne en vigueur et des principaux pays qui utilisent de telles tactiques montre que les mécanismes traditionnels de répression ont évolué vers une censure numérique omniprésente. Parmi les méthodes utilisées, figurent par exemple l’envoi de logiciel malveillants, dissimulés dans des courriels électroniques, pour prendre le contrôle des ordinateurs personnels des journalistes en Chine, l’affaiblissement de la technologie anti-censure en Iran, le contrôle monopolistique du Net en Éthiopie, ainsi que les cyber-attaques synchronisées en Biélorussie.
«Ces techniques vont bien au-delà de la censure du Web», a déclaré Danny O'Brien, coordonnateur du Plaidoyer pour l’Internet du CPJ et auteur du rapport. « L'Internet est utilisé pour espionner les rédacteurs et saboter les sites d’information indépendants où la liberté de la presse est la plus menacée. L'objectif est non seulement de censurer, mais de bloquer ou de perturber le processus de reportage et de diffusion de l’actualité et des informations », a-t-il ajouté.
L'offensive numérique est souvent associée à l'intimidation physique des journalistes en ligne. En 2010, les recherches du CPJ ont montré que 69 journalistes dont le travail apparaissait principalement en ligne étaient emprisonnés au 1er décembre, ce qui constitue près de la moitié du nombre de journalistes qui étaient en prison à la même date.
« Ces attaques sophistiquées, souvent invisibles, constituent un nouveau front dans la lutte pour la liberté de la presse », a déclaré M. O'Brien. « Il est important de contourner la censure, mais la protection de base des sources et des identités doit être également prioritaire. Conjuguées, ces attaques numériques sapent notre droit universel à la recherche de l'information », a-t-il ajouté.
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Le CPJ est une organisation indépendante à but non lucratif basée à New York et dévouée à défendre la liberté de presse dans le monde.
Note aux éditeurs: Le rapport intégral est disponible en arabe, chinois, anglais, français, portugais, russe et espagnol.
Le CPJ suit de près la liberté sur Internet et les violations en ligne de la liberté de presse, et œuvre pour la promotion des outils et techniques nécessaires pour une presse libre sur le Web. En 2008, le CPJ a rejoint le Global Network Initiative, une coalition d’ONG qui veille à ce que les entreprises défendent la liberté d'expression dans leurs politiques et leurs opérations. Danny O'Brien suit les développements sur un blog dévouée à cette cause, appelé Internet Channel
Contacts média:
Gypsy Guillén Kaiser
Directrice du plaidoyer et de la communication
Tel. +1.212.300.9029
E-mail: ggkaiser@cpj.org
Magnus Ag
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E-mail: mag@cpj.org
Carte de la liberté de la presse en 2010/ Alex Howard
Mardi 3 Mai 2011
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