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vendredi 7 janvier 2011
la CFDT a été la seule à signer en 2009 une convention qui donne droit à une indemnisation égale à la période cotisée, dès quatre mois travaillés
Dans une interview accordée à La Croix le 6 janvier 2011, Laurent Berger, secrétaire national en charge de l'assurance-chômage, revient sur l'enquête Flash de la CFDT auprès des demandeurs d'emploi, ainsi que sur l'ouverture de la négociation Unedic.
Votre enquête sur l’accompagnement des demandeurs d’emploi est sévère. Est-ce lié selon vous à la fusion ANPE-Unédic ?
La CFDT n’était pas hostile a priori à cette fusion, mais elle a rencontré deux problèmes majeurs. La fusion s’est faite dans la précipitation, sans prendre le temps de for mer les agents. Et elle s’est déroulée pendant la crise, qui a fait un million de chômeurs supplémentaires.
La CFDT juge d’ailleurs très inopportune la suppression des 1800 postes décidée pour Pôle emploi en 2011. Il nous faut un service public de l’emploi fort. Or, l’enquête le montre, le fonctionnement actuel ne le permet pas, car il s’appuie sur une logique statistique, uniforme. La règle veut que, quels que soient leur profil et leur bassin d ’emploi, tous les demandeurs d’emploi aient un suivi mensuel personnalisé.
Mais avec 100 à 120 demandeurs par conseiller, ces procédures se déroulent parfois de façon collective. Or, avec la crise, la durée du chômage s’est allongée et les demandeurs d’emploi de longue durée s’éloignent du marché du travail. Ceux-là ont besoin d’un accompagnement renforcé.
Il faut tenir compte de la situation de chacun. Les partenaires sociaux doivent exiger plus de Pôle emploi sur l’accompagnement et la CFDT va leur proposer de se mettre d’accord pour formuler ces exigences.
En effet, 65 % du budget de Pôle emploi provient de l’Unédic, via les cotisations, ce qui veut dire que les partenaires sociaux sont en quelque sorte les premiers actionnaires de Pôle emploi. Cela donne le droit d’exiger des résultats !
Pôle emploi a décidé de réduire le recours aux opérateurs privés qu’avait lancé l’Unédic, présidée par la CFDT. Comment réagissez-vous ?
Ce n’est pas une question taboue pour nous. Si on ne fait plus appel à ceux qui ne sont pas efficaces, pas de problème. Mais je crains qu’il s’agisse plutôt de faire des économies, sans évaluations des résultats. Nous serons vigilants.
Votre enquête confirme que moins de la moitié des demandeurs d’emploi reçoivent une allocation de chômage. Allez-vous proposer une extension de cette indemnisation ?
Nous voulons maintenir l’actuelle convention, que la CFDT a été la seule à signer côté syndical en 2009 et qui donne droit à une indemnisation égale à la période cotisée, et cela dès quatre mois travaillés, au lieu de six avant. Ce passage de six à quatre mois a permis à 312 000 nouveaux demandeurs d’emploi d’être indemnisés, dont la moitié de jeunes, majoritairement précaires. C’est très positif.
Nous voulons aussi créer des « droits rechargeables » : si un chômeur a droit à huit mois d’indemnisation et qu’il n’en consomme que quatre parce qu’il retravaille, il doit pouvoir conserver pour plus tard l’indemnisation non utilisée. C’est une incitation à reprendre un emploi sans risque.
De plus, si la logique de l’assurance-chômage est bien d’indemniser ceux qui ont assez cotisé, la CFDT n’est pas hostile à des financements mixtes Unédic-État pour aider certains chômeurs non indemnisés, comme les jeunes primo-demandeurs d’emploi, ou les seniors en fin de droits qui n’ont pas encore l’âge de la retraite. C’est ce qu’on a fait pour les demandeurs d’emploi en fin de droits. Même si l e dispositif n’a pas démarré aussi vite qu’il aurait dû, l’idée était bonne.
Allez-vous demander une augmentation des cotisations ?
La CFDT ne demandera ni baisse ni hausse globale. Mais nous voulons une cotisation patronale dégressive en fonction de la durée du contrat. Il s’agit de responsabiliser les employeurs pour qu’ils aient intérêt à conserver leurs salariés.
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