| 20/03/2012 | 16:48 | Eau & énergie
En 2011, plus de 15% des saisines reçues par le médiateur national de l’énergie relevaient des difficultés de paiement, soit 80% de plus qu’en 2010. La crise économique combinée à la hausse des prix de l’énergie expliquent cette hausse.
Présenté mardi 20 mars, le quatrième bilan du médiateur national de l'énergie (MNE) - autorité administrative indépendante chargé de résoudre les litiges relatifs à l'exécution des contrats de fourniture d'électricité ou de gaz naturel – indique que les réclamations n'avaient progressé en 2011 « que » de 3 % par rapport à 2010.Mais Bruno Léchevin, délégué général du MNE, a indiqué que les saisines relevant des difficultés de paiement représentent une part largement plus importante, 15% des 17 973 messages reçus en 2011. La précarité énergétique devient "un enjeu de société, avec 3,8 millions de foyers concernés". Si de plus en plus de français consacrent plus de 10% de leurs revenus leurs consommations énergétiques", c'est en partie à cause de l' augmentation du coût de l'énergie. Il n'y pas qu'à la pompe que les prix montent, en 2 ans, le prix du gaz a crû de 25% et celui de l'électricité de 8 %.
Hausse inéluctable de l'énergie
Le médiateur de l'énergie Denis Merville a expliqué que la hausse de l'énergie se poursuit et est « inéluctable » (pour cause de vieillissement du parc, de hausse de la demande, et de renforcement nécessaire des réseaux); en même temps que le développement des énergies renouvelables et la péréquation tarifaire insulaire contribuent à l'envolée de la cspe, contribution au service public de l'électricité payée par tous les consommateurs finaux d’électricité. Après un bond de 66% en 2011, la cspe, devrait passer de 9 euros/MWh au premier semestre 2012, à 10,5 au 1er juillet. Au final, elle devrait représenter en moyenne 67 euros sur une facture annuelle de 600 euro (hors chauffage).Revalorisation des tarifs sociaux et mise en place de "chèques-énergie"
C'est pourquoi le MNE appelle à une revalorisation des tarifs sociaux et s'éleve contre les 500 000 évaluées (un « chiffre tabou ») à la fois en gaz et en électricité, sans recours à un dispositif minimum d'alimentation vital (3 kW). Il plaide également pour une trêve hivernale des coupures, alors qu'aujourd'hui seuls 300 000 foyers au fonds de solidarité pour le logement en bénéficient.En outre, Bruno Léchevin demande la mise en place de « chèques-énergie » distribués via les organismes sociaux (CAF), sur le modèle de l'aide au logement. Et mieux vaut être chauffé au gaz qu'à l'électricité car les précaires, via la CSPE, contribuant au tarif social, plus ils consomment plus ils paient la taxe...
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