Le bien-être au travail est un des grands chantiers dans lequel s’est récemment lancé un univers territorial préoccupé de prévenir les risques psychosociaux. Dans la foulée d’autres études récemment lancées, à l’échelle locale ou au plan national, la Gazette des Communes, en collaboration avec le cabinet conseil Pragma, a donc, elle aussi, mené l’enquête.
Territoriaux, comment vous vivez-vous, quels sont vos motifs de satisfaction professionnelle et dans quelle qualité de cadre se déploient vos missions ? Une vision cohérente - Fondés sur 7 300 répondants spontanés et anonymes interrogés par internet, les enseignements tirés de cette consultation sont nombreux. Et – pour le meilleur comme pour le pire – sans appel !
Le panel, qui ne prétend pas à une représentativité absolue de la FPT (légère surreprésentativité des catégories A et de la filière administrative, sous-représentativité des jeunes), affiche en effet une très grande homogénéité de réponses qui, au-delà du sexe, de l’âge, de la catégorie, du champ professionnel et du lieu d’exercice, révèle une vision cohérente et réaliste du climat territorial.
Premier constat : les agents territoriaux sont, à une écrasante majorité, satisfaits de travailler pour leur collectivité. Mieux encore : ils en sont fiers pour près de 8 d’entre eux sur 10, puissamment portés par les valeurs du service public qui sortent grandes « gagnantes » de cette consultation. Ces valeurs dominent largement le classement des satisfactions obtenues, avec 9 territoriaux sur 10 heureux d’exercer une mission de service public, 8 de satisfaire les usagers.
Le tableau flirterait même avec l’idyllique… La qualité de vie au travail apparaît comme agréable et sans pression excessive, l’équilibre vie privée/vie professionnelle semble respecté et l’esprit d’équipe est au rendez-vous, avec des collègues solidaires sur lesquels il fait bon compter.
Des fragilités - Pourtant, la territoriale accuse aussi des faiblesses inquiétantes, centrées notamment autour de la question de la reconnaissance. Reconnaissance financière d’abord, avec une terrible déconvenue entre la rémunération attendue et le traitement empoché, dont se plaignent près de 2 territoriaux sur 3.
Reconnaissance humaine ensuite, avec des personnels frustrés par l’absence de considération que leur portent élus et hiérarchies.
Mais le constat le plus « frappant » intéresse surtout le management. Et donne matière à réflexion. En effet, la gouvernance se voit ici largement mise à mal : l’organisation, les politiques de ressources humaines, les pratiques managériales et le portage d’un projet politique ne déterminent que fort peu le travail réalisé.
Un sacré camouflet pour les managers et DRH qui, depuis des années, insufflent un nouvel air organisationnel et managérial à la vie locale, misant sur la concertation et le collaboratif.
Dès lors, tour à tour partagés entre l’enthousiasme, l’autonomie, le scepticisme ou carrément la critique, les agents territoriaux finissent par constituer, derrière leur unité de façade, des groupes d’opinion distincts selon la prédominance de l’un ou l’autre de ces quatre traits dans leur vécu quotidien.
Attention donc : alors que les agents traversent une profonde crise de confiance quant à leur avenir et qu’1 sur 2 estime avoir vu son niveau de satisfaction baisser au cours de l’année écoulée, certains cumulus, s’ils grossissaient encore, pourraient bien venir obscurcir le climat social territorial.
Territoriaux, comment vous vivez-vous, quels sont vos motifs de satisfaction professionnelle et dans quelle qualité de cadre se déploient vos missions ? Une vision cohérente - Fondés sur 7 300 répondants spontanés et anonymes interrogés par internet, les enseignements tirés de cette consultation sont nombreux. Et – pour le meilleur comme pour le pire – sans appel !
Le panel, qui ne prétend pas à une représentativité absolue de la FPT (légère surreprésentativité des catégories A et de la filière administrative, sous-représentativité des jeunes), affiche en effet une très grande homogénéité de réponses qui, au-delà du sexe, de l’âge, de la catégorie, du champ professionnel et du lieu d’exercice, révèle une vision cohérente et réaliste du climat territorial.
Premier constat : les agents territoriaux sont, à une écrasante majorité, satisfaits de travailler pour leur collectivité. Mieux encore : ils en sont fiers pour près de 8 d’entre eux sur 10, puissamment portés par les valeurs du service public qui sortent grandes « gagnantes » de cette consultation. Ces valeurs dominent largement le classement des satisfactions obtenues, avec 9 territoriaux sur 10 heureux d’exercer une mission de service public, 8 de satisfaire les usagers.
Le tableau flirterait même avec l’idyllique… La qualité de vie au travail apparaît comme agréable et sans pression excessive, l’équilibre vie privée/vie professionnelle semble respecté et l’esprit d’équipe est au rendez-vous, avec des collègues solidaires sur lesquels il fait bon compter.
Des fragilités - Pourtant, la territoriale accuse aussi des faiblesses inquiétantes, centrées notamment autour de la question de la reconnaissance. Reconnaissance financière d’abord, avec une terrible déconvenue entre la rémunération attendue et le traitement empoché, dont se plaignent près de 2 territoriaux sur 3.
Reconnaissance humaine ensuite, avec des personnels frustrés par l’absence de considération que leur portent élus et hiérarchies.
Mais le constat le plus « frappant » intéresse surtout le management. Et donne matière à réflexion. En effet, la gouvernance se voit ici largement mise à mal : l’organisation, les politiques de ressources humaines, les pratiques managériales et le portage d’un projet politique ne déterminent que fort peu le travail réalisé.
Un sacré camouflet pour les managers et DRH qui, depuis des années, insufflent un nouvel air organisationnel et managérial à la vie locale, misant sur la concertation et le collaboratif.
Dès lors, tour à tour partagés entre l’enthousiasme, l’autonomie, le scepticisme ou carrément la critique, les agents territoriaux finissent par constituer, derrière leur unité de façade, des groupes d’opinion distincts selon la prédominance de l’un ou l’autre de ces quatre traits dans leur vécu quotidien.
Attention donc : alors que les agents traversent une profonde crise de confiance quant à leur avenir et qu’1 sur 2 estime avoir vu son niveau de satisfaction baisser au cours de l’année écoulée, certains cumulus, s’ils grossissaient encore, pourraient bien venir obscurcir le climat social territorial.
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- À noter particulièrement « Dans la peau des territoriaux », par l’Observatoire social territorial de la Mutuelle nationale territoriale.
- Lire aussi le dossier « Territoriaux : alors heureux » publié dans La Lettre du Cadre n° 436 du 1er février 2012
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