Dans ces documents, transmis mercredi à l’AFP par le syndicat SUD, le cadre quadragénaire, marié et père de deux enfants, explique notamment qu’il « considère la hiérarchie de la Poste (à tous niveaux) à l’origine de (s)a perte de repères ».
« Depuis plus de trois ans, j’ai l’impression d’un acharnement, d’une volonté hiérarchique de m’acculer », ajoute le cadre qui était en arrêt maladie au moment du drame.
« Laissez-moi partir, c’est mon choix », explique-t-il dans une note baptisée « Mes demandes », dans laquelle il réclame notamment une inhumation « dans l’intimité familiale » sans « aucun représentant de la hiérarchie de l’entreprise, ni aucun message de cette même hiérarchie ».
Dans une autre note baptisée « Annexe », le cadre qui avait le statut de fonctionnaire demande si une pension pour sa famille est « envisageable », « en obtenant que (s)on geste désespéré soit requalifié en accident de travail ».
Après une réunion du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) à Vannes, la direction du courrier Ouest-Bretagne a annoncé mercredi 14 mars qu’elle allait se prononcer en ce sens, la requête devant ensuite être examinée par la commission de réforme, instance appelée à statuer dans ce type de situation pour les fonctionnaires.
Le CHSCT a également décidé « l’arrêt de l’ensemble des réorganisations en cours et à venir à la direction du courrier Ouest Bretagne (Morbihan et Finistère) jusqu’à la parution des conclusions » des enquêtes et expertises en cours.
A ce sujet, le parquet de Quimper a indiqué mercredi que son enquête préliminaire ne permettait pas « pour l’instant » de mettre en lumière un « harcèlement de la hiérarchie ».
Les syndicats veulent « réhumaniser » la Poste - Parmi les documents laissés par le cadre à l’intention des syndicats, figurait également un courriel adressé au PDG de la Poste Jean-Paul Bailly et daté du 11 mars, soit le jour de sa mort mais non envoyé.
Dans ce mail, dont l’objet est « SOS », le salarié se dit « dos au mur » et considère que sa « carrière à la Poste est terminée », disant redouter, « dans le meilleur des cas », une mise au placard.
« Cela fait deux fois en moins de six mois que je prépare mon suicide », écrit-il.
Pourtant, dans un mail daté du 1er décembre 2011 et consulté par l’AFP, le même salarié s’adressait à M. Bailly pour le remercier d’avoir réglé les « points de litiges professionnels » qui affectaient sa « vie professionnelle et personnelle depuis des années ».
Il faisait référence à sa récente nomination en tant que responsable des ressources humaines à Rosporden, poste qu’il devait occuper à son retour d’arrêt maladie.
Après son geste, survenu 10 jours après le suicide d’un autre cadre à Rennes, les syndicats de La Poste ont dénoncé un mal-être des salariés du groupe (environ 240 000), soulignant notamment les réorganisations et les suppressions de postes.
Ces mêmes questions sont à l’origine d’un appel à la grève nationale concernant les guichetiers jeudi.
Cycle d’écoute et de dialogue - Face à cette situation, la direction de la Poste a entamé un « cycle d’écoute et de dialogue sur la santé et le bien-être au travail ».
L’ensemble des syndicats doit être reçu par le PDG dans la semaine, à l’issue de quoi, la Poste prévoit « une première série de propositions ».
Interrogée sur les documents rendus publics mercredi, La Poste a indiqué qu’elle « se refusait à tout commentaire en ce jour des obsèques » du cadre.
« Depuis plus de trois ans, j’ai l’impression d’un acharnement, d’une volonté hiérarchique de m’acculer », ajoute le cadre qui était en arrêt maladie au moment du drame.
« Laissez-moi partir, c’est mon choix », explique-t-il dans une note baptisée « Mes demandes », dans laquelle il réclame notamment une inhumation « dans l’intimité familiale » sans « aucun représentant de la hiérarchie de l’entreprise, ni aucun message de cette même hiérarchie ».
Dans une autre note baptisée « Annexe », le cadre qui avait le statut de fonctionnaire demande si une pension pour sa famille est « envisageable », « en obtenant que (s)on geste désespéré soit requalifié en accident de travail ».
Après une réunion du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) à Vannes, la direction du courrier Ouest-Bretagne a annoncé mercredi 14 mars qu’elle allait se prononcer en ce sens, la requête devant ensuite être examinée par la commission de réforme, instance appelée à statuer dans ce type de situation pour les fonctionnaires.
Le CHSCT a également décidé « l’arrêt de l’ensemble des réorganisations en cours et à venir à la direction du courrier Ouest Bretagne (Morbihan et Finistère) jusqu’à la parution des conclusions » des enquêtes et expertises en cours.
A ce sujet, le parquet de Quimper a indiqué mercredi que son enquête préliminaire ne permettait pas « pour l’instant » de mettre en lumière un « harcèlement de la hiérarchie ».
Les syndicats veulent « réhumaniser » la Poste - Parmi les documents laissés par le cadre à l’intention des syndicats, figurait également un courriel adressé au PDG de la Poste Jean-Paul Bailly et daté du 11 mars, soit le jour de sa mort mais non envoyé.
Dans ce mail, dont l’objet est « SOS », le salarié se dit « dos au mur » et considère que sa « carrière à la Poste est terminée », disant redouter, « dans le meilleur des cas », une mise au placard.
« Cela fait deux fois en moins de six mois que je prépare mon suicide », écrit-il.
Pourtant, dans un mail daté du 1er décembre 2011 et consulté par l’AFP, le même salarié s’adressait à M. Bailly pour le remercier d’avoir réglé les « points de litiges professionnels » qui affectaient sa « vie professionnelle et personnelle depuis des années ».
Il faisait référence à sa récente nomination en tant que responsable des ressources humaines à Rosporden, poste qu’il devait occuper à son retour d’arrêt maladie.
Après son geste, survenu 10 jours après le suicide d’un autre cadre à Rennes, les syndicats de La Poste ont dénoncé un mal-être des salariés du groupe (environ 240 000), soulignant notamment les réorganisations et les suppressions de postes.
Ces mêmes questions sont à l’origine d’un appel à la grève nationale concernant les guichetiers jeudi.
Cycle d’écoute et de dialogue - Face à cette situation, la direction de la Poste a entamé un « cycle d’écoute et de dialogue sur la santé et le bien-être au travail ».
L’ensemble des syndicats doit être reçu par le PDG dans la semaine, à l’issue de quoi, la Poste prévoit « une première série de propositions ».
Interrogée sur les documents rendus publics mercredi, La Poste a indiqué qu’elle « se refusait à tout commentaire en ce jour des obsèques » du cadre.
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