mercredi 8 juin 2011

L’association Mécènes du sud a présenté ce matin à la presse son programme 2011-2013. Il fait suite à la mandature de la nouvelle présidente Corinne Brenet. Quel lien avec MPM?


Et vous, ca vous rend ?
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Mécénat « privé », mais de quoi ?

Le comité directif de l'association Mécènes du Sud.
L’association Mécènes du sud a présenté ce matin à la presse son programme 2011-2013. Il fait suite à la mandature de la nouvelle présidente Corinne Brenet. Parmi les projets, « Archipels 2013 », une nouvelle proposition aux artistes issus de la programmation de Marseille-Provence 2013 à inscrire leur travail aux seins de plusieurs entreprises. Encore faut-il que ceux-ci trouvent de quoi se financer, alors que MP2013 a sorti les gros hameçons, et les rames, pour boucler son budget mécénat, mais passons…
Ce projet itinérant est une invitation pour les artistes à s’inspirer des histoires et des valeurs entrepreneuriales en « voyageant » dans les locaux des structures mécènes. Étant donné le nombre d’adhérents, à savoir 32 membres actuellement, les travaux artistiques ont de fortes probabilités d’être essentiellement inspirés d’une poignée d’établissements. « Pour des raisons pratiques, cela pourrait être de l’ordre de 4 à 5 entreprises », précise Emmanuel Barthélémy, vice-président de Mécènes du Sud et représentant de la Société Marseillaise de Crédit.
Résidences en entreprise
Mécènes du Sud maintient les résidences d’artiste en entreprise, projet que l’association expérimente depuis 2007. Un exemple récent avait été mené par la compagnie maritime Marfret qui a accueilli la plasticienne Marie Reinert dans le cadre d’un projet artistique visant à développer une vision métaphorique des échanges de marchandises à flux tendu. La compagnie lui a dédié un espace de travail et permis d’accéder au port puisque son projet été tourné vers l’activité des rouliers en transport maritime. Néanmoins, en ce qui concerne la médiation culturelle auprès des salariés, la part d’activité de l’association est « modeste », reconnaît Bénédicte Chavallier, déléguée générale de Mécènes du Sud. Entre 2008 et 2010, seules trois rencontres hors de l’entreprise ont été organisées pour les employés avec l’artiste afin de présenter ses travaux.
50 % du budget pour l’art contemporain
Le budget annuel est réparti entre les arts visuels, plastiques, le théâtre, la danse et la musique. Une commission spéciale est chargée d’étudier et de valider les projets. Ce « comité artistique » est présidé par Colette Barbier, directrice de la Fondation d’entreprise Ricard. En huit ans d’activité, environ 70 projets ont été soutenu. Pour l’année 2011, le budget annuel dédié à l’art contemporain, sa création et sa diffusion est de 100 000 euros, ce qui ne représente que 50% du budget global. « Le reste représente des frais de fonctionnement de l’association », tente d’expliquer difficilement Raymond Vidil, vice-président et trésorier de Mécènes du Sud. L’ensemble des budgets provient des cotisations des structures adhérentes, qui en contrepartie bénéficient d’avantages fiscaux.
Un mécénat décomplexé
Pour les entreprises, la réduction d’impôt est égale à 60 % du montant du don effectué en numéraire, en compétence ou en nature. Le mécénat d’entreprise émane d’un intérêt du personnel dirigeant ou correspond à des objectifs d’image. L’association Mécènes du Sud a été crée en 2003 par huit chefs d’entreprise autour de « principes fondamentaux », comme l’explique Corinne Brenet, présidente de l’association. « Les entrepreneurs sont légitimes pour favoriser la création artistique, le mécénat nourrit la culture d’entreprise et enfin, la création artistique et culturelle permet un rayonnement de notre région Marseille-Provence, celui-ci favorisant l’activité économique du territoire. » Ce rapprochement que promeut l’association entre art contemporain et secteur privé est très orienté au profit de leurs adhérents.

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