JOURNÉE DE LA FEMME
8 MARS 2013 - 09h30/16h00
‘D’égale à égal’
ALJEPA
Zone d’activité des Milles
Rue Albert Einstein
13794 Aix En Provence
Tél. : 04.42.97.67.07
Les aménagements horaires sont déterminants pour l’articulation de la vie professionnelle et de la vie privée.
Aujourd’hui, ils se résument souvent au temps partiel, qui peut peser sur les trajectoires professionnelles de
leurs bénéficiaires et perpétuer l’inégale répartition des tâches entre les femmes et les hommes. Il convient
de les repenser pour répondre aux mutations sociétales (implication croissante des pères, essor des couples
bi-actifs et des familles monoparentales) et aux enjeux de transformation de l’organisation des entreprises.
Des pratiques bénéfiques tant pour l’employeur que pour les salariés peuvent émerger :
abandon de la référence temporelle traditionnelle du travail, annualisation des horaires, semaine compressée, partage de poste, planification des horaires atypiques, télétravail, etc. L’égalité réelle au travail progresse quand les entreprises peuvent se saisir des enjeux de conciliation vie familiale/vie professionnelle et d’organisation du travail pour les hommes et les femmes pour en faire un facteur de productivité stratégique
ORDRE DU JOUR
MATIN - Presentation de la journée
INTERVENTION : Marie-Andrée SEGUIN, secrétaire nationale CFDT
en charge du dossier Egalité F/H
APRES-MIDI - TABLE RONDE
ORM, CARIF, Act Mediterranée, Region, Syndex
Débats
A Marseille :
Association Culture & Cultures Méditerranée
7, quai de rive neuve-13001 Marseille
06 20 18 76 11
Vendredi 8 mars
à partir de 19 h30
Récital poétique de
Salima AIT MOHAMED
&
Thérèse DUFRESNE
Au « Club house du Vieux
Port »
150, quai du port -13002 MARSEILLE
(Parking derrière la Mairie)
Buffet + boisson à volonté: 26€
(Inscriptions avant le 5 mars)
Des raisons familiales graves lui firent renoncer à des études littéraires.
Mais devenue chimiste puis ingénieure, elle n'abandonne pas l'écriture (poésie,
nouvelles, notes, etc…) et plus tard, son goût du théâtre (elle suit deux ans
de cours au TNP, chez Charles DULLIN).
Enfin, la retraite bienvenue, sa poésie prend corps, elle est éditée, ainsi
que de plusieurs essais concernant des poètes contemporains.
L’Aixoise Salima Aït MOHAMED est une journaliste, écrivain, poète,
conférencière et calligraphe.
Militante engagée dans le combat de la liberté d'expression, son écriture
est traversée par les inquiétudes de sa culture d'origine, kabyle, quant à sa
survivance et par l'actualité de son pays d'origine, l'Algérie. Salima
Aït-Mohamed au verbe franc et percutant est auteure d'écrits de poésie, de
contes, nouvelles et chroniques. À travers de nombreuses interviews, elle ne
manque de rappeler le nécessaire engagement des auteurs face aux combats des
libertés, des minorités, insistant sur sa solidarité vis-à-vis de toutes les
causes justes de notre époque.
Elle est par ailleurs l’auteur d’une anthologie de la poésie grecque contemporaine
Souvenez vous du combat de Olympe de Gouge de 1791 !!!
Déclaration de droits de la femme et de la citoyenne
DECLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE
Préambule.
Homme es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fais la
question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis moi : Qui t’a donné le
souverain empire d’opprimer mon sexe ? ta force ? tes talents ? Observe le
créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu
sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi si tu l’oses, l’exemple de cet
empire tyrannique. Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les
végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes les modifications de la matière
organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche,
fouille et distingue, si tu le peux, les sexes dans l’administration de la
nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un
ensemble harmonieux à ce chef-d’oeuvre immortel. L’homme s’est fagoté un
principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et
dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus
crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés
intellectuelles ; qui prétend jouir de la révolution, et réclamer ses droits à
l’égalité, pour ne rien dire de plus. Les mères, les filles, les sœurs,
représentantes de la nation, demandent d’être constituées en assemblée nationale.
Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont
les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements,
ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels,
inaliénables et sacrés de la femme ; afin que cette déclaration, constamment
présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs
droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir des femmes ; et ceux du
pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute
institution politique, en soient respectés ; afin que les réclamations des
citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables,
tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mœurs, et au
bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage
dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les
auspices de l’Être suprême, les Droits suivants de la femme et de la citoyenne.
Cliquer
Article I.
La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions
sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article II.
Le but de toute association politique est la conservation des droits
naturels et imprescriptibles de la Femme et de l’Homme : ces droits sont la
liberté, la propriété, la sûreté et surtout la résistance à l’oppression.
Article III.
Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation qui
n’est que la réunion de la Femme et de l’Homme : nul corps, nul individu, ne
peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Article IV.
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à
autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la
tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées
par les lois de la nature et de la raison.
Article V.
Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à
la société : tout ce qui n’est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne
peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles
n’ordonnent pas.
Article VI.
La Loi doit être l’expression de la volonté générale ; toutes les
Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants,
à sa formation ; elle doit être la même pour tous : toutes les citoyennes et
tous les citoyens étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à
toutes dignités, places et emploi publics, selon leurs capacités, et sans
autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.
Article VII.
Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée et détenue dans les
cas déterminés par la Loi. Les femmes obéissent comme les hommes à cette Loi
rigoureuse.
Article VIII.
La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment
nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et
promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée aux femmes.
Article IX.
Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la Loi.
Article X.
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a
le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à
la tribune : pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public
établi par la Loi.
Article XI.
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les
plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères
envers les enfants. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d’un
enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la
vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par
la Loi.
Article XII.
La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité
majeure ; cette garantie doit être instituée pour l’avantage de tous, et non
pour l’utilité particulière de celles à qui elle est confiée.
Article XIII.
Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses de
l’administration, les contributions de la femme et de l’homme sont égales ;
elle a part à toutes les corvées, à toues les tâches pénibles ; elle doit donc
avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des
dignités et de l’industrie.
Article XIV.
Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes, ou par
leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes
ne peuvent y adhérer que par l’admission d’un partage égal, non seulement dans
la fortune, mais encore dans l’administration publique, et de déterminer la
quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée de l’impôt.
Article XV.
La masse des femmes, coalisées pour la contribution à celle des hommes, a
le droit de demander compte, à tout agent public, de son administration.
Article XVI.
Toute société, dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni
la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution : la
Constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation
n’a pas coopéré à sa rédaction.
Article XVII.
Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés ; elles sont pour
chacun un droit inviolable et sacré ; nul ne peut en être privé comme vrai
patrimoine de la nature, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement
constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable
indemnité.
Postambule.
Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout
l’univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus
environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le
flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de
l’usurpation. L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir
aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa
compagne. Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? Quels sont
les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus
marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n’avez
régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous
reste-t-il donc ? La conviction des injustices de l’homme. La réclamation de
votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature ; qu’auriez-vous à
redouter pour une si belle entreprise ? le bon mot du législateur des noces de
Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs Français, correcteurs de cette
morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n’est plus
de saison, ne vous répètent : femmes qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ?
Tout, auriez-vous à répondre. S’ils s’obstinaient, dans leur faiblesse, à
mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes ; opposez
courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ;
réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l’énergie
de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles
adorateurs rampant à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de
l’Être suprême. Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est
en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir. Passons
maintenant à l’effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société ; et
puisqu’il est question, en ce moment, d’une éducation nationale, voyons si nos
sages Législateurs penseront sainement sur l’éducation des femmes.
Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la
dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse
leur a rendu ; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes,
et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur
était soumis ; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernent
français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l’administration nocturne
des femmes ; le cabinet n’avait point de secret pour leur indiscrétion ;
ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat ; enfin
tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profané et sacré, tout a été
soumis à la cupidité et à l’ambition de ce sexe autrefois méprisable et
respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.
Dans cette sorte d’antithèse, que de remarques n’ai-je point à offrir ! Je
n’ai qu’un moment pour les faire, mais ce moment fixera l’attention de la
postérité la plus reculée. Sous l’ancien régime, tout était vicieux, tout était
coupable ; mais ne pourrait-on pas apercevoir l’amélioration des choses dans la
substance même des vices ? Une femme n’avait besoin que d’être belle ou aimable
; quand elle possédait ces deux avantages, elle voyait cent fortunes à ses
pieds. Si elle n’en profitait pas, elle avait un caractère bizarre, ou une
philosophie peu commune, qui la portait aux mépris des richesses ; alors elle
n’était plus considérée que comme une mauvaise tête : la plus indécente se
faisait respecter avec de l’or ; le commerce des femmes était une espèce
d’industrie reçue dans la première classe, qui, désormais, n’aura plus de
crédit. S’il en avait encore, la révolution serait perdue, et sous de nouveaux
rapports, nous serions toujours corrompus ; cependant la raison peut-elle se
dissimuler que tout autre chemin à la fortune est fermé à la femme que l’homme
achète, comme l’esclave sur les côtes d’Afrique. La différence est grande ; on
le sait. L’esclave commande au maître ; mais si le maître lui donne la liberté
sans récompense, et à un âge où l’esclave a perdu tous ses charmes, que devient
cette infortunée ? Le jouet du mépris ; les portes même de la bienfaisance lui
sont fermées ; elle est pauvre et vieille, dit-on ; pourquoi n’a-t-elle pas su
faire fortune ? D’autres exemples encore plus touchants s’offrent à la raison.
Une jeune personne sans expérience, séduite par un homme qu’elle aime,
abandonnera ses parents pour le suivre ; l’ingrat la laissera après quelques
années, et plus elle aura vieilli avec lui, plus son inconstance sera inhumaine
; si elle a des enfants, il l’abandonnera de même. S’il est riche, il se croira
dispensé de partager sa fortune avec ses nobles victimes. Si quelque engagement
le lie à ses devoirs, il en violera la puissance en espérant tout des lois.
S’il est marié, tout autre engagement perd ses droits. Quelles lois reste-t-il
donc à faire pour extirper le vice jusque dans la racine ? Celle du partage des
fortunes entre les hommes et les femmes, et de l’administration publique. On
conçoit aisément que celle qui est née d’une famille riche, gagne beaucoup avec
l’égalité des partages. Mais celle qui est née d’une famille pauvre, avec du
mérite et des vertus ; quel est son lot ? La pauvreté et l’opprobre. Si elle
n’excelle pas précisément en musique ou en peinture, elle ne peut être admise à
aucune fonction publique, quand elle en aurait toute la capacité. Je ne veux
donner qu’un aperçu des choses, je les approfondirai dans la nouvelle édition
de tous mes ouvrages politiques que je me propose de donner au public dans
quelques jours, avec des notes.
Je reprends mon texte quant aux moeurs. Le mariage est le tombeau de la
confiance et de l’amour. La femme mariée peut impunément donner des bâtards à
son mari, et la fortune qui ne leur appartient pas. Celle qui ne l’est pas, n’a
qu’un faible droit : les lois anciennes et inhumaines lui refusaient ce droit sur
le nom et sur le bien de leur père, pour ses enfants, et l’on n’a pas fait de
nouvelles lois sur cette matière. Si tenter de donner à mon sexe une
consistance honorable et juste est considéré dans ce moment comme un paradoxe
de ma part, et comme tenter l’impossible, je laisse aux hommes à venir la
gloire de traiter cette matière ; mais, en attendant, on peut la préparer par
l’éducation nationale, par la restauration des moeurs et par les conventions
conjugales
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