La Conférence de Copenhague sur les changements climatiques s’ouvre lundi prochain sur trois enjeux majeurs.
Le premier enjeu est évidemment environnemental, il est considérable. Il s’agit de diviser par quatre à l’horizon 2050 – par rapport à 1990 –, les émissions de gaz à effet de serre ( GES ) pour les pays industrialisés et par deux pour les autres pays. L’objectif est de limiter à 2°C l’élévation de la température moyenne sur Terre à la fin du xxie siècle.
Le deuxième enjeu est économique. Il est impératif d’arrêter de sous-estimer le coût des changements climatiques. En effet, même si cela appelle des choix lourds, des compromis complexes et des investissements énormes, matériels et immatériels, ne rien faire coûterait, à terme, bien plus cher et fragiliserait comme toujours les plus vulnérables et les plus faibles.
Le troisième enjeu est évidemment social. Cette dimension sociale et solidaire comporte, comme le développement durable, des facettes locales, internationales et intergénérationnelles. Pour le local, chez nous en France et en Europe, il s’agit d’anticiper et de conduire les transitions professionnelles avec un souci de justice et d’équité. Au plan international, la solidarité commande d’aider le plus efficacement possible les pays qui en ont besoin, en soutien financier, en transfert de technologie, etc. En effet, les pays les plus pauvres sont aussi ceux qui risquent de payer le plus lourd tribut aux dérèglements climatiques.
À Copenhague, la CSI et la CES seront présentes pour porter les exigences du syndicalisme international. La CFDT s'est beaucoup impliquée dans les travaux préparatoires tant au niveau de la CES que de la CSI. Elle a notamment insisté pour que le problème de la faim dans le monde ne soit pas oublié. Avec la Confédération européenne des syndicats, la CFDT revendique la mise en place d’une taxe d'ajustement aux frontières afin que l'Europe adopte une politique volontariste de réduction des GES sans que cette contrainte nouvelle pour les entreprises européennes se traduise par des délocalisations “ environnementales ”.
Alors que la crise met en évidence le besoin de régulation et de gouvernance mondiales, un accord à Copenhague prenant en compte les enjeux du futur et engageant les pays riches à aider les pays les moins développés serait un signe positif pour l’humanité.
Marcel Grignard, secrétaire général adjoint
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