dimanche 14 janvier 2018

Avec la codétermination, la CFDT veut renforcer le pouvoir des salariés


Avec la codétermination, la CFDT veut renforcer  le pouvoir des salariés

Le syndicat espère imposer l’idée dans la loi Pacte, qui sera présentée au printemps.
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Laurent Berger, patron de la CFDT, arrive à Matignon, le 17 octobre 2017.
Laurent Berger, patron de la CFDT, arrive à Matignon, le 17 octobre 2017. BERTRAND GUAY / AFP

« Partageons le pouvoir ! » L’injonction est lancée par la CFDT qui organisait, jeudi 11 janvier, une table ronde pour valoriser ses propositions afin de construire une « codétermination à la française » dans les entreprises. Pour le syndicat dirigé par Laurent Berger, cela passe à la fois par un renforcement du rôle des instances représentatives du personnel, mais aussi par celui des administrateurs salariés présents dans les conseils d’administration ou de surveillance.
Déçue par « l’occasion manquée » des ordonnances réformant le code du travail de moderniser le dialogue social, l’organisation espère pouvoir pousser ses pions à la faveur du projet de loi « plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises » (Pacte) porté par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui devrait être présenté en conseil des ministres au printemps.
« L’entreprise est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seules mains des employeurs, a ironisé M. Berger en introduction. La voix des travailleurs doit être mieux entendue dans l’entreprise (…) qui est un lieu de création collective. » Et de citer un chiffre issu d’une enquête réalisée par la CFDT en 2017 auprès de 200 000 travailleurs : 72 % d’entre eux indiquaient vouloir être davantage associés aux décisions qui les concernent. « L’intérêt d’une entreprise ne peut se résumer à la recherche d’intérêts de court terme », a martelé le secrétaire général qui pointe « une exigence de démocratisation ».
Avancées « trop timides »
La principale proposition de la confédération porte sur les administrateurs salariés. En France, leur participation dans les instances de gouvernance a été rendue obligatoire en 2013 dans les grandes entreprises avant d’être renforcée en 2015. Mais pour la CFDT, ces avancées restent « trop timides ». Le syndicat vise haut : il souhaite accroître les moyens d’action...

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