dimanche 28 avril 2013

Commandée à Jean-Claude Lenay (Secrétaire National de la CFDT), membre du conseil d’administration du CNFPT par le président de l’établissement François Deluga, l'étude sur « le développement de la formation pour les agents de catégorie C » identifie les freins à la formation et dresse des perspectives


Le CNFPT identifie les freins à la formation des agents de catégorie C
© Phovoir
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Par S. Marseille
Publié le 26/04/2013
 
Commandée à Jean-Claude Lenay, membre du conseil d’administration du CNFPT par le président de l’établissement François Deluga, l'étude sur « le développement de la formation pour les agents de catégorie C » identifie les freins à la formation et dresse des perspectives.
En 2011, les agents de catégorie C représentaient 66 % du total des jours de formation du CNFPT, contre 40 % avant la loi du 19 février 2007. Mais le succès n’est qu’apparent : selon l’étude du CNFPT publiée le 15 avril 2013, cette progression tient surtout à l’obligation, pour les stagiaires, de suivre une formation d’intégration de 5 jours sous peine de ne pas être titularisés.
L’étude montre tout d’abord un très faible recours des agents de la catégorie C au bilan de compétences et congé de formation professionnelle, ainsi qu’à la reconnaissance de l’expérience professionnelle (REP), à la validation des acquis de l’expérience (VAE) et au livret individuel de formation. L’enquête met également en lumière les attentes des agents de catégorie C et bat en brèche certains clichés : certes, un tiers des interviewés demeurent indifférents à l’idée de se former, mais les deux-tiers restants sont en demande.
Loin d’être hostiles à la formation, ces agents en attendent surtout de « ne pas retourner sur les bancs de l’école » et apprécient plutôt les formations courtes, pratiques, au contenu immédiatement exploitable sur leur poste de travail.
Freins - Néanmoins, plusieurs freins détournent les agents de catégorie C des formations professionnelles, notamment :
·         la distance des lieux de formation
·         la difficulté à analyser ses propres besoins
·         la question de la pertinence de l’offre de formation : est-elle assez pointue ?
·         l’accès à la diversité de l’offre de formation, surtout par internet. Tous les agents de catégorie C n’ont pas accès à un ordinateur, ni sur le poste de travail, ni à domicile : la mise en ligne du catalogue du CNFPT et la dématérialisation des inscriptions aux formations risquent d’entraîner des inégalités.
·         la charge de travail et les contraintes du service
·         la peur d’être jugé et que cela ne se passe pas bien
·         le fait d’occuper une fonction à temps partiel
L’étude insiste donc sur la nécessité de « lever les obstacles pratiques et matériels » pour favoriser l’accès à la formation des agents de catégorie C, tout en soulignant la responsabilité des employeurs : pour solliciter des formations, les agents et leur encadrement de proximité doivent comprendre comment elles s’inscriront dans la stratégie globale forte en matière de ressources humaines de la collectivité.
A ce titre, l’enquête du CNFPT met en exergue le rôle des encadrants des agents de catégorie C et leur besoin d’accompagnement pour définir les besoins en formation de leurs équipes.
Trois grands axes d’amélioration - Les auteurs de l’étude concluent leur étude en préconisant trois grands axes d’amélioration des offres de formation du CNFPT destinées aux agents de catégorie C :
1.      Créer et renforcer des dispositifs de formation tout au long de la vie
2.      Renforcer le faire-ensemble
3.      Poursuivre l’offre de service du CNFPT
Par ailleurs, cette étude souligne particulièrement les difficultés spécifiques des DOM, Martinique, Guyane, Réunion et Mayotte.
·         En 2009, les agents de catégorie C étaient 1 445 870, soit 76 % des 1,8 million d’agents de la fonction publique territoriale.
·         Ils se répartissent en 8 filières, 15 cadres d’emplois et exercent plus de 80 métiers.

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