samedi 29 décembre 2012

Nanard et...... la (bonne) corée du nord........ Au fait , y a-t-il un syndicat (même ...majoritaire, comme à MPM?) à la Provence ...?



"c'est la Corée du Nord" .... Hurle Tapie ,.... cette vente est une affaire privée dans laquelle "l'Etat n'a pas à intervenir, si on ne lui doit pas d'argent et si on ne lui en demande pas",........oubliant un peu vite les substantielles aides à la presse versées par le ministère de la Culture, dont l'ensemble des médias bénéficient - dont Marsactu -, et qui ont représenté, pour l'ensemble des journaux du sud, Nice-Matin, Corse-Matin et La Provence, plus de 11 millions d'euros de subventions entre 2005 et 2009.
Le tout dans la plus grande opacité, puisque ces chiffres ne sont pas rendus publics, mais dévoilés en son temps par nos regrettés camarades d'Owni. Sans compter les millions d'euros versées chaque année par les collectivités locales sous forme de publicité et d'annonces légales, estimés à près de 8 millions d'euros, toujours pour les journaux du sud l'an dernier, et là-encore de l'argent public. Dont le nouvel actionnaire Bernard Tapie, et ses associés Hersant vont pouvoir bénéficier (*). Ça a tout de même du bon, la Corée du Nord. 

Le détail des aides à la presse écrite révélé

Nos camarades d'Owni se sont procuré la liste des subventions spécifiques attribuées aux journaux au titre du fonds d’aide à la modernisation de la presse depuis 2003. Pour 2010, ce fonds est doté de 25 millions d'euros. Ce n'est que l'un des trois dispositifs chargés d'aider les médias à se mettre à niveau. Les autres sont le fonds de modernisation sociale de la fabrication (qui prend en charge la reconversion et les réductions d'effectif chez les ouvriers du Livre) doté de 22,7 millions et le fonds dit SPEL doté de 20,2 millions qui vaut pour le développement des services en ligne des entreprises de presse (développements techniques et commerciaux, investissements promotionnels des sites Web, voire formation des journalistes au numérique). Il faut y ajouter toutes sortes d'aides directes ou indirectes dont le montant s'élève, selon notre calcul, à 1 milliard d'euros pour 2010. Sur l'ensemble, Mediapart peut prétendre au seul fonds d'aide au développement de la presse en ligne depuis cette année. L'entreprise a déposé une demande pour des développements techniques (remboursable au maximum à 40% de leur valeur, ce qui fait un montant d'environ 200.000 euros). Toutefois, Mediapart n'a encore rien touché et, avec les autres membres du Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (le Spiil, rassemblant les «pure players»), se bat pour une transparence totale des subventions à la presse quelle qu'elle soit. Cette transparence conditionnera, au final, l'attitude de Mediapart qui, l'heure venue, en rendra compte en priorité à ses lecteurs.
C'est donc un document partiel – et à comprendre comme tel – que nous publions ci-dessous. Il ne concerne, pour l'essentiel, que la presse quotidienne et des agences. Owni, un site qui se veut «média social et thinktank à ciel ouvert», fait ici œuvre d’intérêt généralet Mediapart est évidemment totalement solidaire de sa démarche. On ne comprendrait pas en effet qu'un secteur économique qui fait commerce de la transparence, cœur du métier de journaliste, ne s'applique pas à lui-même cette exigence. L'opacité persistante mine la confiance du public dans la presse et autorise tous les doutes quant aux liens de dépendance entre les médias et le pouvoir exécutif.

(*) Bayrou demande (à la suite de Patrick Mennucci) à son tour une enquête parlementaire sur le rachat des titres Hersant par Tapie
L'ex-candidat à la présidentielle et patron du Modem, François Bayrou emboîte le pas à Patrick Mennucci en demandant à son tour une enquête parlementaire sur le rachat des titres de presse du groupe Hersant par Bernard Tapie. C'est en tout cas ce qu'il a déclaré sur Europe 1 ce vendredi. L'homme politique argue notamment du fait que c'est de l'argent public qui a permis à l'ex-patron d'Adidas de se renflouer et donc de lui permettre ce coup de poker médiatique. "C'est avec l'argent des contribuables français que l'on a nourri ce formidable trésor de guerre de centaines de millions d'euros qui a servi à l'acquisition des journaux du sud-est", précise-t-il à l'antenne. 
On peut ajouter qu'à "ce formidable trésor de guerre" s'ajoute celui accumulé par le groupe Hersant au titre des aides directes à la presse. Sans compter les nombreuses annonces publicitaires des collectivités locales. Et là aussi, il s'agit d'argent public.  

>> Réactualisation à 18 30 : c'est au tour de Laurence Vichnievsky conseillère régionale PACA de "s'interroger" via un communiqué sur les conditions de rachat des titres de GHM par Bernard Tapie associé à la famille Hersant. La juge qu'elle est toujours s'étonne notamment que "la décision du président du tribunal de commerce, qui doit intervenir an janvier soit déjà connue et publiée dans les médias". Dans ce communiqué publié en fin de journée, Laurence Vichnievsky apporte son soutien à Patrick Mennucci , après François Bayrou, pour la demande d'une commission d'enquête parlementaire, et remet une petite couche au passage à Jean-Noël Guérini, sans le nommer craignant avec Tapie "le retour, où plutôt le renforcement, de méthodes clientèlistes dont le principal organisateur, membre du parti majoritaire, dispose encore de l'intégralité de ses mandats". Joyeux Noël Jean-Noël.

 

Et pendant ce temps à Marseille, la ville reste pauvre (le savon de Marseille fout le camp :y a  -t-il un syndicat dans la boite en dépôt de bilan?)et un nouveau territoire des riches s'y développe ...

Par Paul Molga | 27/12 | 15:35 | mis à jour à 17:06



Vuitton et Hermès ouvrent des boutiques de luxe dans le triangle d'or marseillais. L'an passé, plus de 6.200 marseillais ont payé l'ISF, alors que 28% de la population phocéenne vit sous le seuil de pauvreté.

Louis Vuitton vient d\'inaugurer une boutique à Marseille dans un hôtel particulier du 18e siècle. - AFP
Louis Vuitton vient d'inaugurer une boutique à Marseille dans un hôtel particulier du 18e siècle. - AFP
Les commerçants du triangle d'or marseillais entre les rues de Grignan et de Paradis se frottent les mains : même dans cette ville réputée comme l'une des plus pauvres de France, avec un revenu médian de 1.344 euros contre 1.530 au niveau national, la crise butte sur les frontières dorées de leur territoire.
De Louis Vuitton , qui vient d'y inaugurer « la plus grande boutique hors Paris en surface comme en volume d'affaires » dans un hôtel particulier du 18e siècle, aux Galeries Lafayette, toutes proches, qui accueillent depuis peu un étage réservé aux marques de luxe avec salon VIP et « personnal shoppers », en passant par l'implantation récente d'un concept store entièrement dédié au diamant , ou d'Hermès, qui a préféré Marseille à sa voisine aixoise, le quartier du prestige phocéen fait allées combles en cette période de fêtes.

6.200 marseillais paient l'ISF

Normal, estime le sociologue André Donzel, qui parle de Marseille comme d'une « métropole duale » proche des configurations urbaines tiers-mondistes qui voient se côtoyer sur le même trottoir hyper riches et ultra pauvres. Pour lui, Marseille est d'abord la capitale d'une région exceptionnellement riche qui figure au troisième rang des régions françaises de province pour la collecte de l'impôt sur les grandes fortunes.
L'an passé, plus de 6.200 marseillais ont payé l'ISF alors que 28% de la population phocéenne vit sous le seuil de pauvreté, qui dépasse dans certains quartiers nord 65%. Moyenne de leur patrimoine : 1,67 million d'euros. « La fortune des quatre premiers marseillais les plus riches équivaut au budget 2011 de la ville (1,8 milliard d'euros) » , affirmait il y a peu le quotidien communiste « La Marseillaise ». Saadé (CMA CGM), Ricard, Bellon (Sodexo), Granjon (Vente-privée.com), Chateauvieux (Bourbon), Dréau (Snef), Reinier (Onet), Piétri (Constructa), Arnoux (CIS)... Au total, quinze familles marseillaises figuraient dans le dernier Top 500 national des fortunes professionnelles.
Pas question de rater cette opportunité, même si elle s'éloigne des standards du luxe parisien. Martine Delzenne, directrice adjointe du Printemps, qui a choisi Marseille pour construire son premier magasin de province il y a 30 ans, qualifie l'exception phocéenne de « luxe décontracté ». En 2014, son nouveau magasin accueillera les marques de prestige sur les 6.000 mètres carrés avec vue sur mer que lui construit Hammerson dans ses Terrasses du Port , un investissement colossal (450 millions d'euros) pour 160 boutiques en centre-ville.

Un phénomène qui va s'amplifier

Le commissaire-priseur Damien Leclère a également choisi la cité phocéenne pour installer une salle des ventes qui entend rivaliser avec les majors du secteur. « Grâce aux fortunes du négoce international, la Provence a été une grande terre de collectionneurs. Nous y puisons un fonds des plus riches pour des clientèles internationales », décrit-il. En octobre, le panneau d'un retable de Fra Angelico daté de 1430 , une apparition unique sur le marché français de l'art, a trouvé preneur pour 552.000 euros.
« Ce qui ne sont aujourd'hui que les signaux d'une richesse discrète va exploser l'an prochain avec l'afflux de touristes pendant l'année européenne de la culture, le nombre croissant de croisiéristes (plus de 1 million dont 20% sont les cibles du luxe) et les riches retraités qui préfèrent de plus en plus l'attrait moderne d'une grande ville au faste ancien de la Côte d'Azur », pronostique Eric Foillard, architecte de la rénovation de la rue de la République, témoin du nouveau faste phocéen. Il y a quelques années, il défendait l'idée « de penser la ville pour que les riches y vivent heureux ». Son rêve prend forme.
PAUL MOLGA, CORRESPONDANT À MARSEILLE

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