Le Premier ministre a maintenu son cap mercredi sur le dossier de Florange lors de l'explication donnée aux syndicats sur l'accord conclu vendredi avec ArcelorMittal, réaffirmant qu'il n'y aurait pas de licenciement malgré l'arrêt des hauts fourneaux.
"Le gouvernement a eu raison de prendre la solution la plus favorable pour l'emploi", a avancé Jean-Marc Ayrault sur France 2, car selon l'accord signé avec ArcelorMittal les salariés occupant les 629 postes dévolus à la phase liquide, qui vont disparaître, devraient être reclassés "sur des bases exclusivement volontaires"
"Il n'y aura pas de licenciement à Florange", a-t-il répété, estimant que "beaucoup de Français aimeraient avoir un tel résultat", alors qu'il est sous le feu des critiques depuis plusieurs jours, comme l'ensemble du gouvernement, pour sa gestion du dossier.
Il avait auparavant affiché l'unité de ses troupes en s'entourant des principaux ministres concernés par le dossier pour tenter de convaincre l'intersyndicale (CFDT-FO-CGT) de Florange du bien fondé de l'accord avec ArcelorMittal, un texte vivement décrié par les métallos et qu'ils entendaient bien "muscler".
Mais après deux heures d'entretien, "le compte n'y est toujours pas", a réagi Edouard Martin (CFDT), qui a dit être sorti de la rencontre "avec les mêmes doutes". Pour lui, "la question de la viabilité du site intégré" de Florange reste entière malgré les 180 millions d'investissement promis par le géant de l'acier.
"On lui a dit (à M. Ayrault) que la tente du village gaulois reste plantée en Lorraine. La résistance continue, le combat continue, c'est pas terminé", a-t-il prévenu, après avoir souligné que "madame Parisot (patronne du Medef) avait gagné".
Même inquiétude chez Walter Broccoli (FO) qui a exprimé son "opposition" au compromis trouvé avec ArcelorMittal, un accord qui est "du vent".
Le ton était tout aussi véhément à la CGT. Le Premier ministre "nous a écoutés mais pas entendus" et "il a refusé de revenir sur l'accord", a déclaré Yves Fabbri (CGT Florange), fustigeant "la logique du gouvernement qui rejoint celle de Mittal".
"On va le marquer à la culotte"
Selon le texte, le groupe s'engage à maintenir le niveau de production du train à chaud (qui transforme l'acier en bobines de tôle) de Florange.
Mais sur les 180 millions d'investissements envisagés sur cinq ans, seuls 53 millions concernent des investissements stratégiques pour ArcelorMittal, confronté à un marché européen de l'acier en difficulté avec une baisse de la demande comprise entre 2 à 4% en 2013 selon Moody's.
Si la question du repreneur est close et la "page tournée" par M. Ayrault, comme le rapporte M. Martin, des zones d'ombre entourent encore le projet de captage de CO2 Ulcos.
"L'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange", dit l'accord et les installations de la phase liquide (dont les hauts fourneaux) seront arrêtées "à l'issue de la procédure légale" au printemps 2013.
"On n'a toujours aucune garantie que le projet (...) se fera chez nous, même si on sent une volonté (du gouvernement)", a commenté Edouard Martin.
Quant au repreneur, objet de polémiques, "la négociation n'est pas terminée", a prévenu le syndicaliste.
Matignon propose de revoir les syndicats "d'ici quelques semaines, quelques jours pour éventuellement apporter des éclairages aux questions qui restent toujours sans réponse", a-t-il ajouté.
Echaudés notamment par le précédent de Gandrange, salariés et syndicats n'accordent aucune confiance au magnat de l'acier.
"Maintenant on va le marquer à la culotte", a dit M. Martin.
Le gouvernement affirme qu'il restera vigilant à ce que les engagements d'ArcelorMittal soit tenus et va créer des garde-fou.
M. Ayrault a ainsi annoncé la mise en place d'un "comité de suivi", dirigé par "François Marzorati, sous-préfet de Thionville (Moselle), qui aura pour mission de vérifier que l'accord sur Florange "soit respecté".
"Il n'y aura pas de licenciement à Florange", a-t-il répété, estimant que "beaucoup de Français aimeraient avoir un tel résultat", alors qu'il est sous le feu des critiques depuis plusieurs jours, comme l'ensemble du gouvernement, pour sa gestion du dossier.
Il avait auparavant affiché l'unité de ses troupes en s'entourant des principaux ministres concernés par le dossier pour tenter de convaincre l'intersyndicale (CFDT-FO-CGT) de Florange du bien fondé de l'accord avec ArcelorMittal, un texte vivement décrié par les métallos et qu'ils entendaient bien "muscler".
"On lui a dit (à M. Ayrault) que la tente du village gaulois reste plantée en Lorraine. La résistance continue, le combat continue, c'est pas terminé", a-t-il prévenu, après avoir souligné que "madame Parisot (patronne du Medef) avait gagné".
Même inquiétude chez Walter Broccoli (FO) qui a exprimé son "opposition" au compromis trouvé avec ArcelorMittal, un accord qui est "du vent".
Le ton était tout aussi véhément à la CGT. Le Premier ministre "nous a écoutés mais pas entendus" et "il a refusé de revenir sur l'accord", a déclaré Yves Fabbri (CGT Florange), fustigeant "la logique du gouvernement qui rejoint celle de Mittal".
"On va le marquer à la culotte"
Selon le texte, le groupe s'engage à maintenir le niveau de production du train à chaud (qui transforme l'acier en bobines de tôle) de Florange.
Mais sur les 180 millions d'investissements envisagés sur cinq ans, seuls 53 millions concernent des investissements stratégiques pour ArcelorMittal, confronté à un marché européen de l'acier en difficulté avec une baisse de la demande comprise entre 2 à 4% en 2013 selon Moody's.
Si la question du repreneur est close et la "page tournée" par M. Ayrault, comme le rapporte M. Martin, des zones d'ombre entourent encore le projet de captage de CO2 Ulcos.
"L'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange", dit l'accord et les installations de la phase liquide (dont les hauts fourneaux) seront arrêtées "à l'issue de la procédure légale" au printemps 2013.
"On n'a toujours aucune garantie que le projet (...) se fera chez nous, même si on sent une volonté (du gouvernement)", a commenté Edouard Martin.
Quant au repreneur, objet de polémiques, "la négociation n'est pas terminée", a prévenu le syndicaliste.
Matignon propose de revoir les syndicats "d'ici quelques semaines, quelques jours pour éventuellement apporter des éclairages aux questions qui restent toujours sans réponse", a-t-il ajouté.
Echaudés notamment par le précédent de Gandrange, salariés et syndicats n'accordent aucune confiance au magnat de l'acier.
"Maintenant on va le marquer à la culotte", a dit M. Martin.
Le gouvernement affirme qu'il restera vigilant à ce que les engagements d'ArcelorMittal soit tenus et va créer des garde-fou.
M. Ayrault a ainsi annoncé la mise en place d'un "comité de suivi", dirigé par "François Marzorati, sous-préfet de Thionville (Moselle), qui aura pour mission de vérifier que l'accord sur Florange "soit respecté".
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