mercredi 19 octobre 2011

Marseille prend un arrêté « anti-mendicité » pendant que strasbourg se dote d'un centre gay et lesbien: deux poids (**) deux mesures(*)



SÉCURITÉ

 

Par A. l'AFP
Publié le 17/10/2011

(**)

>Les 2 G .....!


Un arrêté, entériné lundi 17 octobre 2011 par la municipalité de Marseille, est destiné à lutter "contre les comportements portant atteinte à l'ordre public", et notamment les actes de mendicité, a-t-on appris de source administrative.
Le texte vise en particulier les actes de « sollicitation et quête », la « tranquillité et la commodité de passage ».
Cet arrêté est le premier pris dans la ville dans un cadre permanent et aussi large, puisqu’il concerne tout le périmètre du centre, du Stade Vélodrome à la gare Saint-Charles en passant par le Vieux-Port.
38 euros - Signé par l’adjointe à la Sécurité Caroline Pozmentier, ce texte, qui réprime également la consommation d’alcool sur la voie publique, est destiné à fournir un cadre légal aux forces de l’ordre, qui pourront désormais verbaliser les contrevenants à hauteur de 38 euros par infraction.
Il y a quelques années, la ville avait déjà pris un arrêté visant à réprimer les « comportements agressifs », notamment ceux des laveurs de vitres de voitures aux feux rouges.
Un phénomène qui a pratiquement disparu dans la commune, selon les observateurs.
David-Olivier Reverdy, secrétaire régional du syndicat de police Alliance, s’est félicité lundi d’une telle disposition, estimant qu’elle « facilite la tâche des patrouilles de gardiens de la paix et ne peut que renforcer la lutte contre le sentiment d’insécurité qui gagne l’opinion publique ».
Plusieurs villes de France ont déjà pris ce type de décisions, comme Nice, Montpellier ou Chartres.
Le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin avait jusqu’ici exprimé son refus de prendre tout arrêté « anti-mendicité », notamment sur la question des roms, affirmant gérer le problème « en respectant le sens humaniste le plus complet » comme il l’avait dit en août.
Table-ronde - Interpellé lundi en conseil municipal sur la nécessité de trouver une solution d’accueil pérenne pour les roms, M. Gaudin a renvoyé l’organisation d’une table-ronde, promise depuis une série d’expulsions mais restée lettre morte, au bon vouloir de la préfecture.
« Si le préfet accède à notre demande de table ronde, nous y participerons », a-t-il dit.
L’adjoint en charge du dossier, Michel Bourgat, avait indiqué vendredi à l’AFP que le préfet attendait, pour sa part, la réponse du maire.
Une part des roms, dont le nombre est estimé à 1 500 par les associations, a trouvé refuge dans une unité d’hébergement d’urgence mise en place par la mairie, où une quarantaine habite encore selon le maire.
D’autres vivent dans des caravanes et mobile homes installés sous un hangar par la Fondation Abbé Pierre, Médecins du monde, l’Action méditerranéenne pour l’insertion sociale par le logement (Ampil).
En 2009, mairie et préfecture avaient tenté d’installer un centre d’accueil dans les quartiers Nord, mais le projet avait capoté face à l’hostilité de riverains et d’élus socialistes réclamant que l’accueil des roms se fasse sur toute la ville.



Par A. l'AFP
Publié le 17/10/2011



Strasbourg se dote d’un centre gay et lesbien(*)
La communauté gay et lesbienne de Strasbourg et d'Alsace s'est dotée samedi 15 octobre 2011 d'un centre d'accueil, d'information et d'exposition. Il s’agit d’une structure semblable aux centres "LGBTI", implantés dans une dizaine de grandes villes, mais qui manquait à la 7e ville de France.
La « Station », installée dans un grand local rénové au cœur du vieux Strasbourg, à deux pas de la cathédrale, est dotée notamment d’un espace culturel, d’une médiathèque, et d’un service de prévention santé, a précisé lors de l’inauguration son président Jean-Philippe Restouiex. « C’est un lieu de citoyenneté active, un lieu ouvert, un lieu arc-en-ciel qui reflète la diversité de la ville », a-t-il ajouté. Il aura pour vocation de lutter contre les discriminations, et de « promouvoir la visibilité » des gays, lesbiennes, bisexuels, transexuels et « intersexes », ont expliqué les promoteurs du projet.
Promesse tenue - « Ce projet correspond à nos valeurs, c’est une étape essentielle sur le chemin de l’égalité », a commenté de son côté le maire (PS) de Strasbourg, Roland Ries. La municipalité a pris à sa charge les 100.000 euros de travaux réalisés avant l’ouverture, et a versé 60.000 euros de subvention qui serviront notamment à payer les permanents. « C’était une de nos promesses de campagne » avant les élections municipales de 2008, a rappelé M. Ries.

Aucun commentaire: