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La négociation en Allemagne est-elle transposable en France ? |
Les partenaires sociaux d'Airbus Allemagne ont annoncé, le 19 octobre, qu'ils avaient trouvé un compromis sur un accord collectif concernant les conditions et l'organisation du travail. En négociation depuis plusieurs mois, cet accord, intitulé « Accord pour l'avenir », offre la garantie de l'emploi jusqu'en 2020 aux 16 000 salariés des usines Airbus du nord de l'Allemagne. Il définit également le niveau des gains de productivité qui devra être atteint chaque année, de 3 à 5 %, et la manière dont cela pourra être fait. L'accord introduit ainsi les prémisses d'une nouvelle organisation du travail qui implique davantage les salariés dans le processus d'amélioration de la productivité. La direction d'Airbus a fait des concessions sur l'embauche en CDI des apprentis et surtout sur l'équilibre à respecter entre effectifs maison et personnel temporaire. Ce compromis intervient après le lancement de grèves d'avertissement début octobre. Cela se passe chez Airbus, mais en Allemagne. Peut-on imaginer qu’un tel donnant-donnant puisse se négocier pour Airbus France ? Une garantie d’emploi jusqu’en 2020 ! Cela vaut quelque concession. La concession est dans le gain de productivité programmé chaque année et qui illustre la capacité des représentants des salariés d’Airbus Allemagne d’intégrer cette dimension de la gestion de l’entreprise et d’en négocier non seulement les termes chiffrés, mais aussi le processus permettant d’obtenir ces gains. Airbus France, ses dirigeants et ses représentants des salariés, se considèrent-ils mis au défi ? |
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