lundi 24 octobre 2011

Ce que la CFDT attend du G20 (*):faire des partenaires sociaux une force de proposition face aux États

Les 3 et 4 novembre 2011 se terminera la présidence française du G20 au Sommet de Cannes. Une occasion de rappeler ce qu'est le G20 et quelles sont les attentes de la CFDT en la matière.
Maintenir la présence de l’Organisation internationale Pérenniser la valorisation de la dimension
protection sociale universel :
Mettre en place les fondements d’un socle de
>
et éducation qui concernent aussi bien l’économie
formelle qu’informelle, les pays émergents
que les pays pauvres ;
en privilégiant et en liant les dimensions santé
>
ne peut y avoir un modèle unique de protection
sociale ; toutefois les besoins de santé et d’assistance-
éducation sont universels et font sens
dans les pays émergents et les pays les plus
pauvres. Le Brésil, par exemple, a mis en place
avec succès la
familles dont les enfants sont scolarisés et alliant
couverture santé et assistance-éducation ;
en tenant compte des différences des États : ilBolsa familia, bourse allouée aux
>
socle, aux moyens de sa mise en oeuvre et de
son suivi ;
en réfléchissant au financement possible de ce
>
en oeuvre. Les partenaires sociaux et les multinationales
pourraient être parties prenantes là
où les entreprises sont implantées ;
en associant les partenaires sociaux à sa mise
>
plus pauvres pour expérimenter la mise en
oeuvre de ce socle.
en ciblant un nombre réduit de pays parmi les
Affirmer la place du syndicalisme international.
Avec la présidence française, la place de la dimension
sociale et du syndicalisme international
pourrait franchir un pas pendant le Sommet du
G20 à Cannes. La tenue d’un Sommet syndical,
Labour 20, aura lieu en marge du Sommet des
chefs d’État ; de même qu’un Sommet Business 20
regroupant des organisations représentatives
d’employeurs. C’est donc l’espoir d’un début de
dialogue social entre la CSI et l’Organisation internationale
des Employeurs : les partenaires sociaux
assumant une partie de la régulation mondiale,
en enclenchant une démarche de responsabilité
sociale adossée aux normes de l’OIT et en évaluant
sa mise en oeuvre dans le cadre du G20.
Faire des partenaires sociaux
une force de proposition face
aux États
20 et le Sommet des organisations d’employeurs
Business 20 soient ensemble force de
proposition auprès du Groupe des 20.
Concrétiser l’idée que le Sommet syndical Labour
Une déclaration commune Labour 20 / Business 20
est en projet.
des normes fondamentales.
Faire avancer l’idée d’une approche différente
À ce jour, les normes fondamentales du travail,
au nombre de huit, ne sont pas ratifiées par tous
les États membres du G20. Leur ratification par
certains ne vaut pas application pour autant : certains
États se limitant à l’affichage politique de la
ratification.
Si la ratification des normes par les États est un
objectif, il ne faut pas le survaloriser d’autant que
les moyens pour l’imposer aux États membres du
G20 sont plus que limités.
En revanche, si les multinationales s’engageaient
à mettre en place des dispositifs concrets d’application
des normes, si elles développaient des
actions en lien avec le socle social minima dans
son aspect santé / éducation, la dimension sociale
du G20 serait affirmée.
Huit conventions ont été identifiées par le Conseil d’administration de l’OIT comme
fondamentales pour le respect des droits des travailleurs dans tous les États membres, quel
que soit leur niveau de développement :
LES HUIT NORME S FONDAMENT ALES DU TRAVAIL
Travail forcé (1930)
Liberté syndicale et protection du droit syndical (1948)
Droit d’organisation et de négociation collective (1949)
Égalité de rémunération pour un travail de valeur égale (1951)
Abolition du travail forcé (1957)
Discrimination dans le domaine de l’emploi et de la profession (1958)
Âge minimum en matière d’emploi (1973)
Pires formes de travail des enfants (1999)
 




À ce jour, le G20 n’est pas parvenu à mettre en
oeuvre une véritable régulation en matière financière
et économique. Malgré tout, il favorise le dialogue
entre les puissances mondiales et évite les tentations
protectionnistes.

Face à l’ampleur de la crise actuelle, la CFDT
attend du G20 à Cannes un sursaut qui relance
l’économie mondiale, évite la récession et impose
un début de régulation financière. Elle attend
aussi des avancées en matière d’emploi et
la prise en compte des dimensions sociales de
la mondialisation.

(*)
ÉTATS-UNIS
CANADA
MEXIQUE
BRÉSIL
ARGENTINE
AFRIQUE DU SUD
AUSTRALIE
INDONÉSIE
ARABIE SAOUDITE
 INDE
TURQUIE
 CHINE
JAPON
RUSSIE
ITALIE
FRANCE
ALLEMAGNE
ROYAUME-UNI
CORÉE DU SUD
UNION EUROPÉENNE
19 pays sont membres du G20. Le président du Conseil européen et celui de la Banque centrale européenne représentent l’Union européenne,
ce qui explicite le nom de “ Groupe des 20 ”.
Le président de la Banque mondiale et le secrétaire général du Fonds monétaire international siègent également au G20, relativisant ainsi la présence des institutions européennes.
Depuis 2010, l’Organisation internationale du Travail y siège aussi, grâce notamment au lobbying actif de la Confédération syndicale internationale.



emploi à travers la réunion des ministres du
Travail et des partenaires sociaux.

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