Grève des crèches : mobilisation en repli mais de nombreux établissements fermés
Avec l'AFP 07/05/2010 Publié dans : France
Plusieurs milliers de personnes (2.300 selon la police et 6.000 selon les organisateurs) ont défilé le 6 mai à Paris pour dénoncer une prochaine réforme des crèches, des chiffres en repli par rapport aux dernières journées de mobilisation, mais de nombreux établissements sont restés fermés en France.Les professionnels étaient appelés par le collectif « Pas de bébés à la consigne ! » à faire grève et à manifester ou se rassembler dans une trentaine de villes. Ils s’opposent à un décret, que le gouvernement s’apprête à publier, qui abaisse le niveau de qualification d’une partie des personnels des crèches et leur permet, ponctuellement, d’accueillir plus d’enfants.Selon la mairie de Paris, qui compte 439 établissements, 97 sont restés totalement fermés et 121 partiellement, des chiffres comparables à la dernière journée de mobilisation le 8 avril. Mais la mairie a recensé un peu moins de grévistes (9,32%, contre 14%).A Marseille, sur une soixantaine de crèches municipales, 47 sont restées fermées entièrement ou partiellement et 11 ouvertes, selon la mairie. Lors de la dernière journée de mobilisation le 8 avril, 55 crèches avaient été touchées. Quelque 200 personnes ont défilé, portant des pancartes où on pouvait lire : « Halte à l’élevage en batterie, nos enfants ne sont pas des poulets. »A Bordeaux, 24 crèches sur 30 étaient touchées contre 27 en avril. Dans ces deux villes, les mairies ont compté moins de crèches totalement fermées que lors de la dernière grève le 8 avril.A Lille, aucune crèche municipale n’était fermée tandis qu’à Nantes, environ 850 personnes (selon la police) ont manifesté. A Strasbourg, neuf crèches sur 12 sont restées portes closes. A Lyon, entre 250 et 400 personnes selon les sources ont manifesté tandis que 33 crèches étaient fermées en tout ou partie et 25 ouvertes normalement.Tétines sur la têteDu fait de la multiplicité des statuts des crèches (municipales, associatives, etc.), il n’existe pas de chiffres globaux sur les taux de grévistes ou le nombre de crèches fermées.Si « ces chiffres sont certes moins forts », ils « restent élevés pour un secteur qui se mobilise peu habituellement », a commenté Pierre Suesser, président du syndicat des médecins de services de protection maternelle et infantile (PMI), au nom du collectif rassemblant une cinquantaine de syndicats et d’associations de professionnels.Les 11 mars et 8 avril, entre 4.500 personnes (police) et 10.000 (organisateurs) avaient défilé à Paris. Pour Chantal, auxiliaire de puériculture à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), venue défiler avec des tétines accrochées sur la tête, « si le décret passe, on va revenir à un système de garderie ».Le collectif appelle parents et professionnels à manifester le samedi 29 mai.
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