Les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires montent au créneau contre l'austérité
CGT, FO, FSU, Solidaires appellent à la grève et à
manifester aujourd'hui
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Quatre
syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - appellent à la grève et à une grande
manifestation nationale aujourd’hui à Paris pour dénoncer
"l'austérité" et pour se "faire entendre du gouvernement".
Les centrales réformistes CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa en
revanche ne montent pas au créneau. En cause, une vision divergente notamment
sur le Pacte de responsabilité.
En Provence-Alpes, les appels à la grève se sont multipliés avec un mot d’ordre, lutter contre "la casse de l’Etat social." Les secteurs du privé et du public sont concernés. Le dernier mouvement d'ampleur dans le public remonte à mai 2014.
En Provence-Alpes, les appels à la grève se sont multipliés avec un mot d’ordre, lutter contre "la casse de l’Etat social." Les secteurs du privé et du public sont concernés. Le dernier mouvement d'ampleur dans le public remonte à mai 2014.
Des perturbations
limitées dans les gares
Le mouvement concerne la SNCF mais son impact pourrait être limité, la CGT-Cheminots
n’appellera pas à faire grève ce jeudi tandis que FO ne le fera que dans
un tiers des régions SNCF, à savoir celle où elle est représentative. La CFDT quant à elle, ne devrait
pas suivre le mouvement. Le syndicat Sud-Rail en revanche appelle ses
adhérents, au nombre de 8 000, à rejoindre le mouvement.
© Maxppp Des perturbations limitées sur le trafic ferroviaire.
En région Paca cinq axes sont touchés, l’axe
Bollene-Marseille-Avignon, Miramas-Marseille via Rognac, Marseille-Toulon,
Marseille-Aix-en-Provence-Pertuis et enfin Les Arcs-Hyères-Toulon.
L'information sur le trafic ferroviaire en Paca
L'information sur le trafic ferroviaire en Paca
Le réseau RTM
faiblement impacté
L'information sur le trafic des transports en commun marseillais
La collecte des
ordures perturbée
L’appel à la grève entraîne un risque de perturbations de la
collecte des ordures ménagères.
© Maxppp La collecte des ordures risque d'être perturbée demain.
De ce fait, et par mesure de précaution, MPM recommande aux habitants de son territoire de ne
pas jeter leurs sacs ni de sortir leurs bacs durant la soirée de mercredi afin
de préserver les espaces publics d’éventuels amoncellements.
L’éducation nationale
touchée
Un mouvement qui touche également les enseignants. Au
mouvement interprofessionnel se greffe des revendications d’enseignants
notamment le retrait du projet de réforme du collège. Le Syndicat Indépendant Académique de l’Enseignement Secondaire Aix-Marseille
a d’ores-et-déjà annoncé sa participation au mouvement de grève. Il réclame le
retrait du projet de réforme du collège et l’abrogation des décrets
Peillon/Hamon, son secrétaire général Jean-Baptiste Verneuil évoque une "exaspération."
© Maxppp L'éducation nationale en grève demain.
La ville de Marseille a anticipé les difficultés des parents
en proposant
des solutions d’accueil gratuites. Les centres aérés des mairies des 1er et 7e
arrondissements, des 4e et 5e arrondissements, des 6e et 8e arrondissements,
des 9e et 10e arrondissements, des 11e et 12e arrondissements et des 13 et 14e
arrondissements seront ouverts.
Les aiguilleurs du
ciel poursuivent leur mouvement de grève
La grève
des aiguilleurs du ciel se poursuit jeudi. Le
mouvement devrait se durcir avec 50% des vols annulés. En effet, la direction
générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes
d’annuler la moitié de leurs vols pour la journée de jeudi. "Des perturbations sont attendues sur l'ensemble du
territoire",
précise-t-on dans un communiqué.
© Maxppp La grève des aiguilleurs du ciel se poursuit demain.
Les compagnies aériennes ont déjà annulé une cinquantaine de
vols à l'aéroport
Marseille Provence, soit
23% du trafic.
Des rassemblements
importants
Les syndicats CGT, Force Ouvrière, FSU et Solidaire ont
annoncé une journée de grève interprofessionnelle. Ils dénoncent une "situation sociale
dégradée" et annoncent
un rassemblement départemental jeudi devant la préfecture.
© AFP
Une grève à l’échelle
nationale qui se décline au niveau local, plusieurs rassemblements se tiendront
dans les Bouches-du-Rhône. A Marseille, le rendez-vous est donné au Vieux Port
à l’appel de la CGT ,
de FO et de FSU à 10h30. A Arles, le départ se fera à la même heure à partir de
la place de la Républiqu
Si FO prépare
activement la grève interprofessionnelle, votée lors de son dernier congrès, la CGT , elle, mise surtout sur la
manifestation nationale qui partira à 13h de République en direction des
Invalides. La centrale a prévu plus de 250 cars venant de toute la France pour acheminer les
manifestants, d'autres s'étant inscrits pour venir par le train. Soixante-cinq
défilés sont également programmés en région. Côté grève, près de 460 syndicats
d'entreprises publiques et privées et plusieurs syndicats d'enseignants et de
personnels de l'Éducation y appellent.
La CGT perd des bastions mais entretient la
lutte
Recul
historique à PSA, à La Poste ,
Air France ou dans la
Fonction publique : depuis des mois, la CGT fait les gros titres de la
presse économique pour ses mauvaises performances électorales, dans des
bastions pourtant réputés acquis de longue date... Le syndicat né en 1895 à
Limoges, dans la foulée des insurrections du XIXe siècle, dont la Commune de 1871, occupait
ainsi la première place depuis 1968 chez le constructeur automobile français
PSA où elle ne dispose désormais que de 19,5 % des suffrages, derrière FO.
Une vraie révolution pour la centrale à la capacité de
mobilisation légendaire mais déjà fragilisée, ces derniers mois, par le départ
fracassant de son secrétaire général Thierry Lepaon, auquel étaient reprochées
certaines dépenses pour la réfection de son bureau notamment. "Comme par hasard, cela s'est passé juste
avant les élections dans la fonction publique", plaident les
militants, au premier rang desquels Thierry Pettavino, le secrétaire
départemental de la puissante fédération des Bouches-du-Rhône.
Mais la CGT était déjà en perte de
vitesse au moment des élections professionnelles il y a deux ans ; si elle
demeurait première parmi les salariés du privé avec 26,77 % des voix, les
syndicats dits réformistes, (CFDT, FO, CGC) captaient à eux trois 51,15 % des
suffrages (les quatre étant représentatifs au niveau national, avec la CFTC ).
Mais surtout, la
CFDT talonne sa concurrente, comme le
souligne l'Institut supérieur du travail. Seules les TPE, en
2012, avaient donné une large avance àla CGT , avec plus
de 29 % des suffrages. "Aujourd'hui, la société est de
plus en plus individualiste et le syndicalisme n'est pas
étanche à ce climat-là", analyse Thierry Pettavino, qui
peut cependant encore compter sur une forte capacité
de mobilisation dans les Bouches-du-Rhône, oùla CGT
reste leader.
souligne l'Institut supérieur du travail. Seules les TPE, en
2012, avaient donné une large avance à
de 29 % des suffrages. "Aujourd'hui, la société est de
plus en plus individualiste et le syndicalisme n'est pas
étanche à ce climat-là", analyse Thierry Pettavino, qui
peut cependant encore compter sur une forte capacité
de mobilisation dans les Bouches-du-Rhône, où
À Air France, elle conserve même le leadership, à
l'inverse des résultats nationaux, tout comme à TotalLa
Mède , alors qu'en comité central du groupe, elle
n'est
pas majoritaire. "Quand il y a une lutte au sein de
l'entreprise, les salariés votent naturellement pourla
CGT ",
estime le secrétaire départemental.
l'inverse des résultats nationaux, tout comme à Total
pas majoritaire. "Quand il y a une lutte au sein de
l'entreprise, les salariés votent naturellement pour
Mais cette image combative a aussi souvent porté
préjudice à la centrale, qui "se trouve marginalisée dans
la négociation, contrairement àla CFDT , interlocuteur
privilégié du gouvernement et du patronat, alors que
dans les années 2008-2010, il y avait une unité
syndicale...", analyse Baptiste Giraud, maître de
conférence en sciences politiques. La journée
d'aujourd'hui aura donc aussi pour enjeu l'unité
syndicale.
préjudice à la centrale, qui "se trouve marginalisée dans
la négociation, contrairement à
privilégié du gouvernement et du patronat, alors que
dans les années 2008-2010, il y avait une unité
syndicale...", analyse Baptiste Giraud, maître de
conférence en sciences politiques. La journée
d'aujourd'hui aura donc aussi pour enjeu l'unité
syndicale.
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