mercredi 15 mai 2013

Chez BN la CFDT a des "biscuits" : les accords signés par la section CFDT améliorent la vie des salariés!



PUBLIÉ LE 14/05/2013 À 16H59par Nadège Figarol
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Une nouvelle équipe CFDT vient d’être élue à la « BN », la célèbre usine de biscuits, avec la ferme intention de défendre et d’améliorer son riche patrimoine d’accords.
« Nous sommes dans une nouvelle dynamique après ces élections ! », s’enthousiasme Serge Fabre, délégué syndical suppléant à la Biscuiterie Nantaise. En nette progression après le scrutin qui s’est déroulé le 21 mars 2013, la CFDT talonne à nouveau la CGT au sein de l’historique usine de Vertou (44), où sont fabriqués les célèbres goûters fourrés. Avec un délégué du personnel supplémentaire, la CFDT est confortée dans ses actions. « Je suis frappée par l’importance des acquis sociaux,témoigne Thierry, adhérent et ancien boulanger, recruté en 2008 pour travailler sur les lignes de production. Moi qui viens de l’artisanat, j’apprécie tout ce qui a été obtenu ici par les délégués. À présent, il s’agit surtout de conserver ces avancées. » Et pour cause, la section CFDT n’a rien de moins que 68 accords à défendre, et elle entend continuer à les améliorer. Production, conditionnement, logistique, qualité, maintenance, lingerie, finances et administration : tous les métiers sont représentés au sein de cette section rajeunie. Ses principaux objectifs ? « L’emploi, la consolidation du pouvoir d’achat et l’amélioration des conditions de travail », répondent-ils en chœur.
Tous les maux liés au travail en sous-effectif
Même si les volumes de production augmentent moins que ces dernières années, la CFDT revendique la nécessité de continuer à recruter, estimantque l’usine fonctionne en sous-effectif depuis plusieurs années. Il est de plus en plus difficile pour les salariés de poser leurs jours de congés. Véritable cercle vicieux, ce fonctionnement à effectifs tendus aboutit à des charges de travail de plus en plus lourdes, des dysfonctionnements de lignes et un taux d’absentéisme (8 %) en augmentation du fait des arrêts de travail toujours plus nombreux, ce qui a pour conséquence de dégrader les conditions de travail. Point noir de l’usine, les troubles musculo-squelettiques ne cessent de se développer. « À cause des dysfonctionnements de ligne, des salariés sont contraints de se pencher plusieurs fois de suite dans la journée », explique Serge, élu au CHSCT. En vue d’agir spécifiquement sur les risques professionnels, la CFDT a signé le 31 janvier 2013 un accord sur la prévention de la pénibilité. Il prévoit notamment un investissement de 50 000 euros par an pour limiter les ports et manutentions de charges, mais aussi de favoriser la rotation des postes grâce à la polyvalence.
Les nombreux chevaux de bataille de la section
Equipe NBLa revalorisation des grilles, les augmentations, les primes, les critères d’intéressement sont au nombre des autres chevaux de bataille de la CFDT. Comme la plupart des négos, les NAO font l’objet de consultations et de délibérations auprès de tous les adhérents et sympathisants CFDT, avec notamment des bulletins permettant à chacun d’exprimer ses attentes et ses positions. « Nous n’avons pas été élus pour avoir le monopole de la décision, affirme Mikaël Quaireau, délégué syndical et délégué du personnel. Il est indispensable que celle-ci soit prise collectivement. »
La CFDT se bat pour la sauvegarde de l’emploi
Ayant dû faire face à de nombreuses restructurations au cours des dernières décennies, la CFDT s’est toujours battue afin de sauvegarder l’emploi, renégociant le temps de travail pour que les salariés des sites qui ont fermé, comme à Carquefou ou Compiègne, soient intégrés à Vertou, ou acceptant de réduire la majoration des heures de nuit pour pouvoir investir dans le développement d’activités. Des positions vivement critiquées par la CGT, mais la CFDT a toujours tenu bon. Entrant dans une nouvelle phase, alors que Bernard Herbreteau quitte son siège de délégué syndical après trente-huit ans au service des salariés de BN, la nouvelle équipe s’indigne que la direction veuille leur réduire leurs heures de délégation. « On veut nous mettre la pression, mais on a bien l’intention de continuer à négocier! »

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