jeudi 3 février 2011

Dans la négociation sur l’emploi des jeunes, qui s’ouvre le 8 février prochain, la CFDT revendique des mesures très concrètes.


Dans la négociation sur l’emploi des jeunes, qui s’ouvre le 8 février prochain, la CFDT revendique des mesures très concrètes.

Cette négociation, la CFDT l’a voulue, réclamée, obtenue ! Le 8 février, les partenaires sociaux se retrouvent au siège du Medef pour un premier tour de table consacré à l’emploi des jeunes. « C’est la première fois qu’une négociation porte spécifiquement sur cette question », se félicite Thiébaut Weber, chargé du dossier "jeunes" à la Confédération. Il était temps !

Avec un million de jeunes de moins de 30 ans au chômage, la situation est critique. Certes, les difficultés d’accès à l’emploi des moins de 30 ans ne datent pas d’hier. Depuis le milieu des années 70, ils sont devenus, avec les seniors, l’une des variables d’ajustement du marché du travail. Mais la crise est passée par là : depuis 2008, le chômage des jeunes a bondi de 30 %. Le nombre de chômeurs de longue durée de moins de 25 ans a presque doublé. Pour la CFDT, il y a urgence à agir !

« L’objectif, indique le secrétaire national Laurent Berger qui négociera pour la CFDT, est d’obtenir rapidement des mesures concrètes avant de revenir sur les aspects plus structurels de cette problématique. »

Les cinq priorités de la CFDT

Dans cette optique, la CFDT s’est fixé cinq priorités. La première vise à offrir aux chômeurs de moins de 30 ans un accompagnement renforcé, « afin d’éviter que ces jeunes demandeurs d’emploi ne soient enfermés dans des parcours précaires ou dans la frange la plus structurelle du chômage ».

Deuxième axe de revendication, l’augmentation du nombre de jeunes en alternance. La CFDT promeut par ailleurs une charte pour une alternance de qualité (tutorat, conditions de travail, etc.) et souhaite aborder les questions de transport, de logement et de restauration.

Troisième priorité, la CFDT propose de créer un dispositif de préembauche permettant aux jeunes de faire financer leur formation par l’employeur en contrepartie d’un engagement à y travailler un temps, une fois formé. Un dispositif “ emploi-innovation ” permettrait, pour sa part, aux entreprises s’engageant à une embauche d’au moins cinq ans, qualification à l’appui, de bénéficier d’aides.

Quatrième volet, « les partenaires sociaux doivent rappeler leur opposition aux stages hors cursus ». La CFDT revendique que tout stage de plus de trois mois soit requalifié en contrat d’alternance ou de préembauche. En attendant, tout stage de plus de trois mois devra ouvrir l’accès à des droits sociaux ( retraite, chômage… ).



Cinquième point, la CFDT veut mobiliser Action Logement, que ce soit par la construction de logements destinés aux jeunes, l’incitation à favoriser la pratique de la colocation chez les bailleurs sociaux ou le renforcement de la GRL.

Aurélie Seigne

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