Parmi les directeurs généraux qui
pourraient bénéficier d’une période de transition dans le cadre de la réforme
territoriale : les DGS et DGA impactés par la création d’une commune nouvelle
d’une part. Le DGS de l’ancienne commune qui regroupe le plus grand nombre
d’habitants est maintenu dans ses fonctions jusqu’à la date de la délibération
créant les emplois fonctionnels de la commune nouvelle, et au plus tard six mois
après cette création. Les DGS des autres communes, tous les DGA, tous les
directeurs généraux des services techniques ou directeurs des services
techniques occupant un emploi fonctionnel sont maintenus en tant que DGA durant
la même durée. Ensuite, la procédure de fin de détachement sur emploi
fonctionnel s’applique.
La mention des directeurs généraux des
services techniques, en cas de création de commune nouvelle mais aussi de fusion
d’EPCI, d’autre part, a été introduite par la commission des lois de l’Assemblée
et votée par les députés.
« Nous sommes très satisfaits de ces
avancées que nous appelions de nos vœux, commente Stéphane Pintre, président du
Syndicat national des DG des collectivités territoriales. Mais il aurait fallu
réfléchir en amont à des dispositifs plus satisfaisants pour les agents et
l’organisation territoriale. Quand on fait des grandes lois comme celle-ci, on
doit aussi tenir compte des fonctionnaires. »
« Mesures d’équité »
« Ces mesures pour les DG sont des mesures
d’équité, dans la mesure où c’est la loi qui change l’organisation territoriale,
et qu’elle le fait rapidement. Ce sont des dirigeants qui ont de l’expérience,
il ne faudrait pas la gâcher du jour au lendemain. Et il faut tenir compte des
difficultés de ces agents à retrouver un poste à compétences équivalentes »,
ajoute le président du SNDGCT.
« Nous espérons que l’introduction de ces
garanties ne fera pas l’objet de discussions en commission mixte paritaire,
étant donné qu’elles ont recueilli le vote de l’Assemblée et du Sénat. D’autres
sujets plus essentiels devraient animer les parlementaires ! » conclut Stéphane
Pintre.
Indemnité différentielle pour les DG de
région
Pour mémoire, le dispositif prévu pour les
DG de régions fusionnées présente une particularité : pendant la période de
surnombre, ils conservent la rémunération qu’ils percevaient dans leur ancien
emploi ; pendant la première année de prise en charge par le CNFPT ou le centre
de gestion, ils perçoivent leur traitement augmenté de la moitié du montant de
leur régime indemnitaire.
Et lorsqu’ils
sont nommés dans un nouvel emploi dans les deux ans qui suivent la date du
regroupement des régions, ils bénéficient d’une indemnité différentielle. Le
montant de cette indemnité correspond :
- La première année, à la différence entre
la nouvelle rémunération et celle perçue dans l’emploi précédent ;
- Les six mois suivants, à la différence
entre la nouvelle rémunération et le montant égal au traitement augmenté de la
moitié du régime indemnitaire qui était perçu dans l’emploi précédent.
Et cette indemnité est à la charge de la
région issue du regroupement.
Au Sénat, un amendement qui n’avait pas été
débattu visait à supprimer ces garanties accordées aux DG de régions. « Au-delà
du fait qu’une telle disposition méconnaît un contexte général de modernisation
de l’action publique qui appelle des efforts de la part de tous les personnels,
ainsi que des modifications profondes dans les organisations et les modalités
d’action des collectivités », le dispositif est « contraire au principe
constitutionnel de libre administration », indiquait notamment Eric Doligé (LR,
Loiret) dans cet amendement. Il est « discriminatoire dans son objet, et
contraire à l’esprit de responsabilité et d’exemplarité devant prévaloir au plus
haut niveau de la chaîne décisionnelle en cette période de redressement des
comptes publics », et porte « une atteinte grave aux valeurs qui doivent définir
les emplois publics et leur gestion