dimanche 30 août 2009

EXCUSEZ-LES , ILS SONT MIEUX! . CEUX QUI ONT DES COMPTES EN SUISSE SE SENTENT UN PEU INQUIETS, TOUT DE MEME?

Université d'été du PS: «Excusez-nous, on est mieux !»
BILAN
Clôture, ce dimanche, du grand rendez-vous de rentrée des socialistes à la Rochelle, dans un climat apaisé.
ARTICLE DU JOURNAL LIBERATION
Martine Aubry, à la fin de l'université du PS à la Rochelle, dimanche (Stéphane Mahé / Reuters)

Ouf! Pour sa première université d'été de première secrétaire, Martine Aubry a réussi à déjouer les prédictions pessimistes qui s'appuyaient sur le malaise de l'après-européennes et sur la préparation mouvementée de La Rochelle, avec une pression croissante sur la question des primaires et celle des alliances.
En chapitrant ses interventions – annonce d'une consultation militante et lancement de la rénovation vendredi et propositions aux Français, ce dimanche –, elle s'est assurée trois journées de travaux plutôt paisibles, sans coup d'éclat, ni «petites phrases» assassines et a semblé habiter son rôle de dirigeante. «Le PS avait besoin de trouver une feuille de route qui n'avait pas été définie à Reims ni après Reims. Il a cette partition et son chef d'orchestre», estimait vendredi Pierre Moscovici.
«Mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy»
A l'issue de son discours de clôture, les socialistes ne boudent pas leur soulagement. «Tous les sujets ont été abordés, même les plus difficiles. Rien n'a été esquivé», se réjouit Benoît Hamon, saluant «un discours fort de première secrétaire sans incantation mais avec des propositions qui montrent une alternative». «On a fait l'effort d'une clarification politique, les socialistes sont rassemblés. Excusez-nous, on est mieux!», ajoute le porte-parole du PS, y voyant «une mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy». Idem pour le président du MJS, Antoine Détourné, un peu scié de constater qu'«un dimanche matin à la Rochelle, on dise du bien de nous».
Miné, la semaine dernière, par son projet de primaires au point mort, Arnaud Montebourg est rassuré sur son nouveau cheval de bataille et se réjouit de la refondation «globale» qu'Aubry veut engager: «une autre méthode, de nouveaux outils, une nouvelle offre politique» dont elle a posé les premières pierres. Chargé au PS de la rénovation, il reconnaît le pas de la première secrétaire: «elle assume le fait qu'on va devoir muter.»
«We can do it!»
Ce dimanche midi, Razzy Hammadi pense, lui, déjà au lundi matin. S'il ne sait «pas si un cap a été franchi à la Rochelle», le secrétaire national aux services publics estime qu'«on s'est donné tous les moyens de le faire». Mais prévient: «Réjouissons-nous du travail qu'il nous reste à faire. We can do it! Un espoir s'est levé mais il ne faut surtout pas le décevoir. Le PS ne se le pardonnerait pas à lui-même.» Christian Paul, lui, ne cache pas son optimisme: «Les Français nous regardent comme un avion en chute libre. Si l'esprit de la Rochelle survit, dans les mois qui viennent, non seulement nous aurons stabilisé l'avion mais nous serons en passe de redécoller.»
Quant au «triangle magique», recette gagnante pour 2012, qu'évoque Christian Paul, Martine Aubry s'était attelé vendredi aux deux premiers côtés: la désignation du candidat en se prononçant pour des primaires ouvertes même si convaincre les autres partis de gauche est loin d'être gagné, et la stratégie d'alliances en demandant au patron du Modem, François Bayrou, de clarifier sa position.
Lui restait un troisième angle d'attaque: «la fabrique du projet» qu'elle a esquissée en clôture, avant de lancer le 22 septembre un «tour de France» pour nourrir ses propositions.
Campagne pour «une régulation financière»
Parmi les points phares de son discours de dimanche









Les inrocks
SOCIéTé PS : bonne nouvelle, il ne s'est rien passé à La Rochelle
Moins de piques, plus de fond : le Parti socialiste sort de son université d'été apaisé, et (peut-être) enfin prêt à se reconstruire. En partenariat avec Rue89 (Photos : Audrey Cerdan).

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